BARRER LA ROUTE AUX CANDIDATS LREM
Alejandro Teitelbaum
La quasi-extinction du PS et de LR reflète un pas supplémentaire dans le plan politique vers la concentration totale du pouvoir entre les mains du grand capital industriel et financier, dont la branche de l'administration de l'État est désormais exercée avec une loyauté et une subordination illimitées par le gouvernement Macron, qui est en train de balayer les derniers vestiges de l'État démocratique bourgeois.
Il ne reste, donc, pas trois mais deux blocs : le bloc dominant du grand capital, qui contrôle tous les domaines de la société : économique, social, culturel, idéologique, environnemental et communicationnel, et celui des classes populaires, qui subit les conséquences de cette domination, lesquelles s'aggravent à une vitesse vertigineuse.
Les prochaines élections législatives se déroulent dans ces conditions, c'est-à-dire contaminées par un profond déficit démocratique.
Néanmoins, il n'y a pas d'autre alternative que de se battre et de tenter de priver le macronisme de sa majorité parlementaire. Si LREM réussit à avoir la majorité, la France connaîtra un tsunami social pendant cinq ans.
À fin de construire une alternative, ou au moins d’éviter la catastrophe, une alliance est en train de se former sur la base d'un accord sur un programme de transformation sociale et d'attribution de candidatures.
Mais il faut déplorer qu'il soit négocié à huis clos entre les cercles dirigeants, à savoir sans informer et encore moins impliquer les partisans et sympathisants.
Une autre question importante dont on ne sait pas si elle est discutée et s'il est prévu de la résoudre est celle de s'il y aura un quota de candidats issus de la classe ouvrière, afin d'essayer de combler, ne serait-ce que partiellement, le vide qui existe actuellement à l'Assemblée nationale dans la quelle il n’y a AUCUN ouvrier (https://www.inegalites.fr/L-Assemblee-nationale-ne-compte-quasiment-plus-de-representants-des-milieux).
Si au second tour il y a un candidat LREM et un autre de n'importe quel autre parti, il faudrait donner la consigne de voter ce dernier. Y compris s’il s’agit d’un candidat du RN (deux tiers de son électorat sont d’origine populaire, donc des interlocuteurs valides).
Parce que nous pensons qu'il faut toujours tenter de fermer la voie aux candidats LREM, afin que la véritable représentation du grand capital ait le minimum de députés possible à l'AN.
Cela devrait être clair au plus tard entre les deux tours.