Aujourd’hui dans son éditorial, Baverez constate enfin le mythe du couple franco-allemand. S’il le fait forcément avec dépit, comme tous les cocus, son inventaire non exhaustif des écarts allemands est sans appel :
« L’Allemagne a toujours âprement défendu ses intérêts en Europe, et notamment ceux de son industrie. Quand la France se contente de parler de souveraineté, l’Allemagne l’exerce. C’est ainsi qu’elle fit financer sa réunification par ses partenaires à travers les taux d’intérêt élevés des années 1990, qu’elle restaura la puissance de son industrie grâce à la dévaluation compétitive réalisée par l’Agenda 2010, qu’elle configura le marché européen de l’énergie pour accompagner sa sortie du nucléaire, qu’elle ouvrit les frontières de l’Union aux migrants pour résoudre son déficit de main-d’œuvre, qu’elle exporta le « Dieselgate » de Volkswagen à l’ensemble de l’industrie automobile européenne, qu’elle prit le contrôle de la politique européenne de l’espace. »
Et maintenant l’Allemagne se lâche en achetant des avions américains F-35, ce qui est la négation du projet d’avion européen qu’elle voulait impérativement codiriger sans en avoir les compétences techniques et industriels, en aspirant devenir la plateforme logistique de l’Alliance puisqu’elle veut être le maître d’œuvre d’un bouclier antimissile propre à l’Europe centrale et orientale qu’elle veut étendre à 36 pays !
Bref, le couple franco-allemand était « un mythe asymétrique, cultivé par Paris [c’est-à-dire, en toute honnêteté, par tous les ligueurs européistes comme Baverez] (...)
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