Il déclare "je n’admettrai jamais, je dis bien jamais, que puisse être mis en cause ce qui est l’engagement de toute ma vie, je dis bien de toute ma vie, de tout ce qui a fondé ma vie politique, mes engagements, mes responsabilités, les mandats que j’ai exercés. Je ne vais pas laisser mettre en cause la conception de mon action au service des Français et notamment de la relation humaine que j’ai avec les plus fragiles, les plus modestes, les plus humbles, les plus pauvres. Parce que je suis à leur service, et parce que c’est ma raison d’être, tout simplement ma raison d’être."
On peut remarquer que s'il se place résolument sur le terrain affectif, laissant entendre combien il se sentirait blessé par ce "sans-dents" qu'il ne réfute pas, à aucun moment il ne dit vouloir se battre contre la pauvreté. Dire que son action au service des Français est de combattre la pauvreté dans notre pays lui demanderait probablement de tenter d'expliquer pourquoi le gouvernement stigmatise les chômeurs, encourage la rente et la constitution de patrimoine immobiliers pour les plus riches, augmente la TVA, donne des milliards au patronat qui l'applaudit à tout rompre...
Pour ma part, je trouve que la posture morale de François Hollande, dans la période que nous vivons, qui vient après le compte en Suisse de Cahuzac, le cirage des Westons de Morelle, et les tripatouillages fiscaux de ministres, cette posture d'outragé - qui se garde bien d'argumenter au-delà de la pose en homme blessé ce qui concrètement constituerait l'engagement de toute sa vie - cette posture d'outragé a quelque chose d'obscène.
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