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Alexis Flanagan

éducateur avec des adolescents, je vis à Paris depuis près de 40 ans, avec dans la tête un paysage de campagne.

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Billet de blog 25 octobre 2013

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De Sarkozy à Valls, une même affiche virile ?

De mai 2002 à mai 2012, la ressemblance entre ces deux ministres de l'intérieur saute aux yeux. Un même volontarisme à la limite de l'agressivité. Ne rien lâcher, jamais. Y être, toujours. Prêts à en découdre.

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Illustration 1
Combat de coqs en Flandre © Rémy Cogghe

Une même apparence d'homme blanc toujours jeune, le visage glabre sans être imberbe, rasé de frais, le cheveux court, visage tonique, lisse et ferme, d'une impeccable propreté. Une même attitude, sourcils froncés marquant l'imminence de la colère à surtout ne pas provoquer. Énergie virile, à la limite de l'agitation, rejouant sempiternellement la même représentation d'un corps perpétuellement sous tension, gorgé de sève.

Je me demande à quel point cette même figure de la virilité que Sarkozy et Valls surjouent de manière très similaire n'est pas précisément ce qui leur vaut ces cotes de popularité comparables par les sommets qu'elles atteignent ?

Comment se fait-il que cela marche si bien ?

Et puis... je me rappelle aussi la manière dont Delphine Batho fut éjectée du gouvernement Ayrault. Cette femme seule, sans soutien politique manifeste, devenue brusquement corps de femme indésirable, projeté brutalement hors du gouvernement...

Comme l'écrit Jacques André, « L'inconscient serait-il moins historique qu'il n'y paraît, voire plus réactionnaire que révolutionnaire ? La tyrannie est sans nul doute plus proche des processus primaires que la vie démocratique. (…) La première contribution de la psychanalyse à la compréhension de la domination masculine suit le mouvement de l'érection. L'homme est un Homo erectus, le pouvoir appartient à ceux qui se dressent, pas à ceux qui se baissent. »1

1La sexualité masculine, Jacques André, Que sais-je ? Puf 2013, p. 28.

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