Alexy Fortin (avatar)

Alexy Fortin

de temps à autres

Abonné·e de Mediapart

121 Billets

2 Éditions

Billet de blog 8 janvier 2017

Alexy Fortin (avatar)

Alexy Fortin

de temps à autres

Abonné·e de Mediapart

Bonnes vacances au pays des Castro

C’est Cuba. « C’est dur, très dur, Madame ».

Alexy Fortin (avatar)

Alexy Fortin

de temps à autres

Abonné·e de Mediapart

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Illustration 1

Le Big Bus, « Havana Tour »,  sillonne la ville. Le chauffeur rase les arbres de tellement prêt qu’une touriste parisienne prend une branche dans la figure. Stop, ambulance, hôpital, points de suture et minerve. Fin du voyage. Terminés le Rhum, la Salsa, les rues pavées, la piña colada, le mojito, les corps chauds qui se frôlent, les lèvres humides, la mer, le soleil, le sel.

C’est Cuba. « C’est dur, très dur, Madame ». La cubaine qui parle ne parle pas d’amour. Son mari a réussi à quitter le pays pour la Californie. Sa fille va bientôt le rejoindre. « Moi, je crois qu’il faut rester. J’essaie de rester ». Il faut deux ou trois boulots pour vivre. Cuba socialiste, ultralibérale, sauvage. Cuba, une société bloquée par une gérontocratie brejnevienne. C’est dur de rester. C’est dur de partir. Cuba une île, un camp, une dérive. Une classe moyenne opprimée, étouffée par la dictature, économique, idéologique, policière et militaire.

La Havane, station balnéaire, figée en 1958. Les touristes se font racketter tout à fait légalement avec la bénédiction du pouvoir et des caudillos locaux. Un peso convertible égale un euro, un dollar... Le taxi plus cher que la G7. Les pesos convertibles sont réservés à certains. La « masse » qui soit disant gouverne, n’a droit qu’à la monnaie locale. Comme ça, il n’y a pas de risque d’expatriation volontaire. Une boulangère interdite de monnaie convertible préfère donner le pain qu’une londonienne voulait lui acheter de peur de se faire dénoncer. Les cubains sont formidables. C'est d'autant plus rageant de les voir contraints par ce système totalitaire débil. Les barreaux de la prison sont solides.

Pas cool Raul !

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.