Bebber 99 : « Dommage que Zarka ne parle pas du financement du PCF par Moscou ou encore des activités d'espionnage au profit du KGB. Là il reste du travail "de mémoire" à faire, et ce serait sympa que "Mediapart" s'y mette avant que les intéressés ne décèdent. Quoi qu’il en soit ce parti n'a plus d'existence que du fait qu'il reste quelques fromages municipaux, et aussi que l'adhésion au PCF reste un phénomène "héréditaire", notamment chez les petits potentats de province. Mais depuis presque vingt ans que le bloc communiste s'est effondré ces gens sont tout simplement rigolos à observer. On notera que ce que Zarka raconte (en-dehors des faits ponctuels) est presque du copier/coller de ce que tous les anciens staliniens et autres communistes exclus ou démissionnaires du parti racontent depuis les années 50. J'aime bien la photo avec la bouteille d'eau minérale. Ca fait très bobo, c'est exquis. Et très en phase avec la disparition du vote ouvrier "PCF". »
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beber999 dans ce commentaire de l’article de F. Bonnet se moque de Zarka et du PC. Il est vrai que par bien des côtés, il y a de quoi rire. Beber999 voudrait que Zarka parle des finances "roubles", de l'espionnage, bref du parti Russe comme aurait dit Duclos. Il pourrait lire L'histoire intérieure du Pcf de Philippe Robrieux, et tout plein de livres portant sur ces sujets dont ceux de Trotsky d'ailleurs (la guépéou dans le mouvement trotskiste par exemple). Mais beber pourrait aussi s'interroger sur le pourquoi de la persistance française du parti communiste et se retrouver non plus face à des soviétiques infiltrés mais face à lui-même, je veux dire aussi face à nous-mêmes. Car de Robespierre à MG Buffet, le parti de la terreur est un parti bien français (à lire également le livre de Pierre Broué et Raymond Vacheron: meurtres au maquis).
Le PCF est là encore et les rénovateurs hésitent à le quitter encore parce qu'il est comme la France dans l'hésitation permanente entre entre 89 et 93, l'empire et la IIème République. Nous hésitons toujours à voter ou non la mort du roi. Nous luttons avec nos fantômes de la subversion révolutionnaire. Le PCF, c'est de la France à l'état brut dans sa délirante certitude d'être la nation de l'universalité, la patrie exclusive de la liberté, de l'égalité. De même qu'il n'y a pas de Paris sans tour Eiffel comme le dit la chanson de Maurice Chevalier, il n'y a pas de France sans PCF. Ou alors ce serait peut-être le saut final (enfin!) dans l'inconnu démocratique.
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Où va la France ? comme dirait Lev Davidovitch Bronstein. Et bien la France va dans l’inconnu et comme cet inconnu lui fait peur, elle s’accroche à ces vielles lunes néo-gaullistes ou kripto-staliniennes. Mais au fond cet inconnu est connu : c’est la démocratie. C’est la démocratie qui fait peur à la France. C’est cet inconnu connu qui l’obligerait plutôt qu’à céder aux minorités politiques du passé à s’adosser aux minorités culturelles et aux forces citoyennes de l’avenir qui feraient son dynamisme.
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Le jacobinisme ou le vieux communisme, Besancenot, Buffet ou MélAnchon, ont un anticapitalisme muséal. Ils nous tirent en arrière, nous attirent toujours et toujours dans le cimetière de la lutte des classes et le train fantôme de l’indivisibilité de l’humanité.
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En France, le Guédisme n’arrête pas de mourir.
En France, le PCF n’arrête pas de mourir.
En France, la vieille France n’arrête pas de mourir.
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En France, la révolution permanente n’arrête pas d’avoir du plomb dans l’aile.