"A mi-mandat, la mécanique élyséenne connaît un méchant coup de mou." G. Desportes "enquête au cœur d'un système qui grippe"
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Tout l'article semble décrire une entreprise qui va mal. D'ailleurs il se conclut sur un problème de management (la place prise par Guéant). L'article est nouveau en lui-même, il offre un regard différent sur le "château". Il n' y a plus cette impression de frivolité que laissaient trainer comme un parfum de femme les articles élyséens des années Mitterrand ou Chirac. On sent, dans l'article de G. Desportes, la sueur des corps et des cerveaux; la chaleur des photocopieurs. On n'est plus dans le rythme littéraire du Père de Mazarine ou dans la bacanalité des heures Chiraquiennes. On est dans la tôle et ses cruautés, dans la grandeur et la misère des "burlings".
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C'est Maison blanche! Ni l'asile, ni le palais Washingtonien, mais l'usine à excès et à déceptions, la métallerie frénétique. C'est l'entreprise foraine, le cirque, les montagnes russes, la montée puis la descente, la baisse de tension. C'est la firme dont l'apparente désorganisation fait événement et qui renforce, ce faisant, l'impression d'un autre monde politique où la productivité compte. C'est en quelque sorte, dans notre culte trop français de l'art de ne rien faire au sommet de l'édifice politique, au cœur des institutions bonapartistes abâtardies, la transe, l'état d'exception.