Identité nationale ? Est-ce bien le débat ? Doit-on avoir peur de ce débat ? Encore une fois les oui contre les non. On aime ça en France les blancs contre les noirs, les bons vieux clivages qui traversent les époques. La France est un pays tranchant. D'un côté la tête dans le panier, de l'autre le corps du Roi. La légitimité coupée en deux, le sang qui pisse.
Il y a une crise de l'identité nationale, elle s'appelle la crise du jacobinisme. Elle est protéiforme. Elle infiltre tous les secteurs de la vie publique et même de la vie privée. La République une et indivisible! c'est un truc dépassé. Dépassé comme le refus de distinguer la singularité. Tout le monde dit citoyenne et citoyen! On est tombé sur la tête ou quoi? Français ça veut dire plein de trucs beaucoup plus compliqués que des blouses grises dans les écoles ou des interdictions de Bourkha...Français, c'est pas réductible au côté européen de la Méditerranée ou de la Manche ou même de l'Atlantique. Ça sent l'intercontinentalité, le cosmopolitisme. On est français peut-être. Ça devient limite limite. On est peut-être français par la carte d'identité, le reste on n'en sait rien. C'est peut-être même dépassé.
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Je veux dire que j'adore la France, que c'est un magnifique pays avec des gens et des régions, des petits et des grands coins qui sont très différents. Il y a des cartes postales incroyables. Même une carte postale ça peut-être très important.
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Être français, c'est être pris dans un conflit permanent entre l'histoire et la géographie.
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Ce débat à plein de sens, plein de choses qui se contredisent, qui s'entrechoquent comme cette histoire qui nous colle à la peau républicaine d'avoir été les inventeurs de la guerre de masse, du centralisme, de le terreur.
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Bon voilà! Il y a l'Europe, les régions. Chaque année qui passe nous fait devenir un peu plus girondins. Les figures tutélaires de Robespierre et de Napoléon 1er s'estompent. La République se divise.