Mieux vaut lire sur le site de l'express: "Les forces aériennes des Gardiens de la Révolution commenceront demain (dimanche) des manoeuvres de défense impliquant des tirs de missiles avec l'objectif d'entretenir et d'améliorer les capacités de dissuasion des forces armées du pays", ont indiqué les Gardiens de la révolution dans un communiqué publié par les agences de presse Isna et Fars.
L'annonce des Gardiens de la Révolution sonne comme une provocation pour les occidentaux. Vendredi, lors de la clôture du sommet du G20, Barack Obama a sommé vendredi Téhéran de s'expliquer sur son programme nucléaire sous peine de se voir imposer des "sanctions qui font mal", en réaction à l'annonce de l'existence en Iran d'un deuxième site d'enrichissement de l'uranium." Ça doit nous interpeller bien plus que l'agitation de l'Île de la cité. Là, entre Obama, Sarko, Medvedev et les tenants du régime iranien, ça chauffe. Ce qui se profile est autrement plus important que nos franchouillardises clearstimoises même s'il ne faut évidemment pas les sous-estimer car elles participent de l'atmosphère délétère de ce moment de la crise.
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Dès lors qu'il s'agit du nucléaire et de l'Iran, il faut être inquiet.
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Pour jouer dans le sauvage concert des nations la bombe est un instrument indispensable. Sans la bombe la voix qu'un pays peut prétendre avoir n'est que très peu audible. Hier nous pouvions nous féliciter de la force accrue de la voix des pays émergents au sommet du G20, mais ce samedi, seul compte les Follamour, Chinois compris. D'un seul coup "le monde", comme Proust disait, qui hier à Pittsburgh s'élargissait vient de brusquement se recontracter autour de quelques pays. La possibilité d'un intervention militaire semble ouvertement posée et pas seulement par Sarko. Obama et Medvedev grondent aussi. Nous voilà, peut-être confrontés à une nouvelle épreuve de force dans laquelle au lieu de jouer collectif, les 8 du G8 semblent vouloir jouer la partie à l'ancienne, façon Nouvelle Ordre Mondial à la papa (Bush s'entend). Nous savons depuis la première guerre du Golfe confirmée par la seconde, qu'il n' y a pas de voie dans cette voie, que le nouvel ordre mondial fut une illusion payée par nombre de conflits, de victimes (dont celle cyniquement appelées collatérales), et le plus incroyable attentat terroriste de la période post-communisme à côté de quoi les agités du parapluie bulgare et la Fraction armée rouge seraient apparus comme de doux plaisantins.
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Le mouvement de démocratisation est un véritable espoir s'il se conjugue à la pression onusienne et les menaces des états du "G 20" et non pas des seuls 8 ou même 4 qui re-dynamiseraient inévitablement le fantasme de l'affrontement civilisationnel. Nombre de commentateurs avertis ont pointé les contradictions à l'intérieur du régime hérité de Khomeini. Il y aurait donc une faille à exploiter politiquement et sans doute militairement à condition de respecter les institutions, le droit international et l'élargissement de la base de sustentation de la "force économique mondiale".
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"Nous avons entraîné le monde dans nos guerres. Ils nous entraînera dans les siennes" Thérèse Delpech, "L'ensauvagement"