Il fallait y être, j'en étais. Comme à la messe du dimanche en province dans une bourgade entre forêt, golf et terres agricoles, magasins et usines à fermer. J'y étais comme dans "l'arbre, le maire et la médiathèque".
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J'en étais sous un ciel bleu avec les S.O. , les badges, les sono. J'en étais avec les crieuses de slogans. Avec les remous provoqués par l'arrivée de Martine et des garçons.
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1,5 millions à en être à ce qui parait. Le rendez-vous à ne pas manqué. La grand messe, la plus grande "merguez party" de l'année.
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Et puis quoi?
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On va à Saint Augustin. Ouai! tous avec Saint Augustin celui qui imaginait qu'il serait "trop malheureux privé des caresses d'une femme". (Les aveux p.174)
Non! ce sera l'Opéra et les lacrymogènes.
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Et puis quoi?
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Une fliquette enguirlande le conducteur d'une estafette qui voulait passer le barrage policier. Il gueule: "Je bosse, moi. J'ai des pâtes fraîches à livrer. Y font rien qu'à m'emmerder ces Jeanfoutres. Je bosse moi, et eux ils m'empêchent de bosser." La fliquette répond: "ça s'appelle la démocratie, MÔssieur! Aller, aller, Circulez!" Au moins il y a eut ça. Ça et plein de regards sympas, de bousculades bon enfant au moments des escaliers de la République après le restaurant chez Jenny qui craint toujours pour ses vitrines rapport à ses problémes de réputation d'il y a quelques années.
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Y a eu aussi quatre djeun's qui gueulaient:
"con-so-mmateurs,
mateurs de cons,
con-so-mmateurs,
mateurs de cons!"
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C'était bien, c'était chouette, on y retournera et caetera...
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1,5 millions, chiffre taquet presque magique
1,5 millions de potesses et de potosses en chiffres illusionnistes
Manif de substitution et de prestidigitation
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Y a comme un manque
Un manque de sens
Un peu triste tout de même cette forte poussée d'insignifiance.
Un millions cinq cent mille âmes en peine?
Et puis quoi?