Le 30 juillet 1914 dans un ultime texte Jean Jaurès écrivait: « Aurons nous la guerre universelle, aurons nous la paix ?».
Avec la paix, 20 millions de morts épargnés et toutes les conséquences dont on paye le prix encore aujourd’hui. Hitler et Staline et même Poutine sont les produits de cette guerre.
Avec la guerre, la fortune pour des empires industriels et financiers.
Ils ont tué Jaurès, ils ont eu leur guerre, le capitalisme s’est gavé.
Au nom des 1,5 millions de français morts dans cette boucherie, ils ont commis l’infâme en graciant son assassin.
Aujourd’hui une autre infamie, en notre nom un assassin est accueilli à l’Elysée pour que quelques uns puissent se gaver sur le dos de la planète qui brule et se dessèche.
L’honneur de la France, l’honneur des français pèsent bien peu face aux intérêts privés. Honte à ceux qui n’y voient rien de choquant. La Borne est dépassée.
« Quelle honte pour la civilisation »
Jaurès c’est la liberté, l’égalité, la fraternité, l’intérêt général.
Aujourd’hui Jaurès défendrait la paix sociale assurant une vie digne pour tous.
D’autres veulent la guerre sociale menée par un pouvoir appartenant à la finance, pour qui la liberté se réduit au droit de s‘approprier les biens communs détruisant toute idée d’égalité et de fraternité.
Il nous appartient de reprendre sa lutte, ce sera difficile. Car le combat est ancien: déjà, Platon: « Le pire des maux est que le pouvoir soit occupé par ceux prêts à tout pour s’en emparer. »
La voie, la radicalité. La radicalité, au sens primaire, la recherche des racines d’un problème pour le comprendre et si nécessaire, extirper en profondeur les causes délétères. C’est un comportement essentiellement démocratique qui respecte les fondements de la République.
Il est de bon ton dans certains milieux politiciens ou médiatiques d’y voir un extrémisme.
L’extrémisme c’est au contraire ne s’intéresser qu’à la surface des choses, faire semblant de vouloir régler les problèmes sans rien changer, voire de les aggraver pour toujours plus pressurer la grande majorité au profit d’une toute petite minorité. Une atteint assumée à la dignité humaine.
L’extrémiste ne s’occupe que des conséquences, pas des causes.
Le pire extrémisme, le capitalisme qui veut rendre « ceux qui ne sont rien » responsables des problèmes des possédants, « ceux qui ont réussi ».
Il est aidé par Le RN, camion balai du capitalisme, qui ramasse les victimes, les éclopés du capitalisme poussé à l’extrême. Ceux que le travail a détruit, ceux que le capitalisme a converti à consommer toujours plus.
Pour le RN, régler les problèmes c’est regarder en dessous, le plus pauvre, l’étranger causes de tous les problèmes des « bons français ».
Emmanuel Hubert Macron a bien compris tout le potentiel qu’il pouvait en tirer. En jetant dans les bras du RNles victimes des lobbies, captées par des discours creux il tente de disperser ses opposants. Après avoir fait semblant de les combattre, Macron semble prêt à toute les compromissions pour que le libéralisme capitaliste soit victorieux.A t il conscience du risque qu’il fait prendre à la démocratie? L’histoire des années 1930 en Italie et en Allemagne a montré comment des partis nationalistes s’appuyant sur une classe ouvrière déboussolée ont réussi par la violence et avec l’appui du capitalisme, ont perverti l’esprit des citoyens, leur faisant commettre les pires horreurs. Prétextant combattre le RN, il leur a ouvert les portes du pouvoir. Triste Monarc!
Le discours de la radicalité n’est pas simple, il peut sembler rébarbatif pour ceux que les difficultés de la vie absorbent à tout instant. Il faut convaincre encore et encore. La guerre des classes est déclarée.