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Billet de blog 2 mars 2024

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"Salon livre africain 2024, le programme" Amadou Bal BA

3ème édition du Salon du Livre Africain de Paris à Paris 6ème du 15 au 17 mars 2024 métro Saint-Sulpice. Invités la littérature ivoirienne, Boubacar Boris DIOP, Boniface MONGO-BOUSSA et bien d'autres. Hommage à l'écrivain franco-congolais Henri LOPES.

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«3ème édition du Salon du Livre Africain de Paris à Paris 6ème du 15 au 17 mars 2024 métro Saint-Sulpice» par Amadou Bal BA -

Pour cette édition 2024 du salon du livre africain, la littérature ivoirienne est à l’honneur (Amadou KOUROUMA, Bernard DADIE, Aké LOBA, etc.) et l’écrivain franco-congolais, Henri LOPES, récemment disparu, sera honoré. Parmi les invités de ce salon africain, il y a de très grosses pointures en littérature, notamment le Sénégalais Boubacar Boris DIOP, nos amis Sami TCHAK, Wilfried N'SONDÉ, Boniface MONGO-MBOUSSA, Michèle RAKOTOSON, Hemley BOUM, Dadié DEMBELE. J'en oublie, qu’on m’en excuse. L’entrée est libre, mais mieux vaudrait réserver votre place, à l'avance. Chaque année c'est la cohue, avec de longues files d'attente.

Boubacar Boris DIOP, admirateur de Jean-Paul SARTRE (Sur cet auteur anticolonialiste, Médiapart, 14 février 2023), Boris étant l’un de ses personnages dans son roman les «Chemin de la liberté», est un écrivain majeur, engagé et subversif du Sénégal, professeur de littérature et de philosophie, universitaire, préfacier, traducteur, journaliste, historien, linguiste, éditeur, mais aussi coach pour les ateliers d’écriture ; il faut relire au moins cinquante fois son texte (voir mon article, Médiapart, 16 octobre 2022). Boubacar Boris DIOP (Mon article sur BBD, Médiapart, 16 octobre 2022), d’un père Ouolof et d’une mère peule, est un nationaliste, un ardent défenseur des langues nationales. À ce salon du livre africain édition 2024, il présentera son roman, «Kaveena. L’impossible innocence», dans lequel un cadavre dans la case d'un village isolé : celui du chef de l'Etat, N'Zo Nikiema. Un mystère : qui a violé et tué autrefois la petite Kaveena, fille unique de Mumbi, artiste peintre et maîtresse du président défunt. Boubacar Boris DIOP dénonce dans ses écrits la Françafrique et tous ces régimes africains monarchiques et dynastiques. En effet, Boubacar Boris DIOP, après le Soleil des indépendances d’Ahmadou KOUROUMA (Voir mon article sur cet auteur ivoirien, Médiapart, 18 janvier 2024) dénonce dans ce roman, les indépendances africaines factices, un grave désenchantement plaçant encore  l’Afrique sous la férule d’une France prédatrice, jalouse de son omniprésence sur son pré carré africain ; hégémonie paranoïaque sanctionnant violemment toute critique, tout désir à l’autonomie. Cela ne peut finir que dans la tragédie.

Sami TCHAK, de son vrai  nom Sadamba TCHA-KOURA (Voir mon article, Médiapart, 5 mai 2023), programmé à ce salon me signale qu’il sera indisponible. Cependant, je tenais à rappeler que cet intellectuel franco-Togolais, très discret, mais tonitruant dans ses interventions orales, est un inclassable auteur. Penseur, historien, anthropologue et sociologue avant d'être romancier, Sami TCHAK fin connaisseur de l’Afrique et de l’Amérique Latine, parle du sexe, sans tabou. Admirateur de Friedrich NIETZSCHE, il exhorte à «conquérir la liberté en s’affranchissant des valeurs établies». Son roman, «Mélodie, pour une douleur» ne sera donc pas au Salon du livre africain, mais pour rappel, il y est bien question, à travers 23 textes de passion, d’amitié ardente et désir sans limites de liberté, de sensualité, comme de la mort, une disparition métaphorique, quand les adversités de l’existence (autisme d’un enfant), vous pourrissent la vie.

Boniface MONGO-MBOUSSA est un universitaire franco-congolais de renom, écrivain cosmopolite et prolifique, essayiste, intellectuel, critique littéraire et spécialiste de la littérature comparée. Après des études en Russie, une proximité littéraire avec Fiodor DOSTOIEVSKI et Alexandre POUCHKINE, il s’installe en France. Dans son «Désir d’Afrique», le professeur Bonifica MONGO-MBOUSSA estime que même si les indépendances sont chaotiques, les intellectuels africains ont fait le job «Si on fait aujourd’hui quelque part le bilan des indépendances, le moment où on peut avoir des satisfactions, c’est la littérature. D’abord, sur le plan critique, les auteurs africains ont ouvert les yeux sur les fausses indépendances, surtout ce que nous avons fait des indépendances. Je pense que les plus grands critiques sont les Africains et surtout les écrivains africains. Et sur ce plan-là, ils ont rempli leur rôle parce que la critique est le ferment de la modernité», dit-il. Aussi, sa biographie «Tchicaya U Tam’si, le viol de la lune : vie et œuvre d’un maudit» est présentée à ce salon du livre africain. Tchicaya U TAM’SI (1931-1988), député, poète et dramaturge, disciple de Léopold Sédar SENGHOR et d’Aimé CESAIRE, est celui, quand il était à l’UNESCO a introduit, au départ, le professeur Jacques CHEVRIER (Voir mon article, Médiapart, 31 août 2023), un éminent africaniste, dans certains cercles littéraires. Tchicaya U TAM’SI icône et mentor de Patrice LUMUMBA (Voir mon article, Médiapart, 16 novembre 2001), est devenu un mythe, un poète qui refuse, sans concession, de légitimer les impostures, comme l'écho d'une vie somme toute d'une clarté implacable, une vie marquée du désir d'être homme parmi les hommes.

Je découvre Diadié DEMBELE, pourtant déjà dans mes contacts Facebook, en particulier son roman, «Deux hommes et demi», dans lequel il estime que «Notre ancrage est africain, l’universel est notre horizon et notre destination», écrit Diadé DEMBELE. La graine, en Amazighe, «renvoie aux graines de pensée qui font livres, aux graines de mots qui donnent phrases, aux graines du savoir qui rendent compte de nos cultures riches de leurs héritages séculaires». En effet, le Grand-père Ouidi, affectueusement surnommé «Soleil noir», raconte des histoires qui «éclairent la nuit en même temps qu’elle nous illuminent».

 Programme du salon du livre

 A - Vendredi 15 mars 2024

  • 14 h – 15 h «Afrique du Sud, histoire et littérature», salle des mariages, avec Benaouda LEBDAI, Maria Van der VYVER, modération d’Abdelkader DJEMAI ;
  • 16 h – 17 h «Visibles ! Figures noires de l’histoire de France», salle des mariages, avec Binkady-Emmanuel HIE et Léo KLOECHNER ;
  • 17 h – 17 h 45 «Le roman policier africain», salle des mariages, avec Jean-Paul MARTIN, Solange SIYANDJE, modération Yvan AMAR.

B – Samedi 16 mars 2024

  • 14 h – 15 h «La BD aux couleurs de l’Afrique : Harmattan», avec Al’Mata, Christophe CASSIAU-HAURIE, José MONGO ;
  • 15 h – 16 h «Commération des 30 ans du génocide au Rwanda», Charline EFFAH, Beata Umubeyi MAIRESSE, modérateur Laurent LARCHER ;
  • 16 h – 17 h «En quête des origines et transmission», Hemley BOUM, modératrice Violaine BINET ;
  • 16 h – 17 h «La Reine aux yeux de lune», Wilfried N’SONDé, modératrice Keren ELKAIM ;
  • 17 h – 18 h «Passerelles continentales, pour un dialogue Nord-Sud», Elgas et Khalid LYAMLAHY ;

C – Dimanche 17 mars 2024

  • 11 h – 12 h «Césaire l’Africain», salle des mariages, avec Suzanne DRACIUS, Romuald FONKUA, Amadou Bal BA, modérateurs Samba DOUCOURE et Théo LUBIN ;
  • 12 h – 13 h «Hommage à Edouard Glissant», avec Anne TERRIER, Valérie Marin La Meslée, modération de Wanda NICOT ;
  • 13 h «Métissage : Hommage à Henri Lopès» ;
  • 14 h – 15 h «Panorama de la littérature ivoirienne : des classiques au renouveau», avec Tanella BONI, Fidèle GOULYZIA, modération Ange-Félix N’DAKORI ;
  • 15 h 30 – 16 h 30 «Tombeau pour Kiné Gaajo», salle des mariages, Boubacar Boris DIOP, modération de Valérie Marin La Meslée ;
  • 16 h – 17 h «Le roman africain dans une Afrique qui change», avec Elgas, Diadié DEMBELE, Benaouda LEBDAI, Mahamat-Saleh HAROUN, modération de Victor BOUADJIO ;

 C’est ici, une fois de plus, l’occasion, en cette grande montée des forces du Chaos, de la préférence nationale, d’exprimer notre profonde gratitude à M. Jean-Pierre LECOQ, maire du 3ème arrondissement qui en est à sa troisième édition du salon du livre africain. L’Afrique et ses diasporas restent donc une source de vitalité intellectuelle, dans ce «rendez-vous du donner et du recevoir», en référence à une expression du président Léopold Sédar SENGHOR. Je félicite également M. Erick MONSEJOUR, le discret, mais efficace, Président du salon africain du livre à Paris. C’est l’occasion qu’il y a en matière d’humanisme, une ligne partage, qui n’est pas liée à l’orientation politique ou à la couleur ou à l’originaire, il y a des gens qui poursuivent le Bien souverain, et il y en a d’autres qui devraient améliorer leur conduite. A ce jour, par un acte concret, hautement symbolique, le Maire du 6ème arrondissement, témoigne de sa grande solidarité avec les racisés. Il y en a qui parlent, avec douceur et amabilité, mais les actes concrets ne suivent pas. Quand il y a une distorsion entre ce qu’on dit et ce qu’on fait, je préfère toujours les actes concrets. «Il n’y a pas d’Amour, mais il n’y a que des preuves d’amour», écrit Pierre de REVERDY (1889-1960), un poète surréaliste français.

3ème édition du Salon du Livre Africain, à la Mairie du 6ème arrondissement, 78 rue Bonaparte, du 15 au 17 mars 2024, métro Saint-Sulpice, ligne 4 du métro.

  Références bibliographiques

 I – Références bibliographiques sur les intervenants au Salon du livre 2024

ATTIKI (Fann), Cave 72, Paris, Jean-Claude Lattès, 2021, 256 pages ;

BONI (Tanella), Sans parole, ni poignée de main, Abidjan (RCI), Nimba éditions, 2023, 258 pages ;

BOUM (Hemley), Le rêve du pêcheur, Paris, Gallimard, collection Blanche, 2024, 352 pages ;

DEMBéLé (Diadié), Deux grands hommes et demi, Paris, Jean-Claude Lattès, 2024, 234 pages ;

DIOP (Boubabar, Boris), Kaveena. L’impossible innocence, roman, Paris, éditions Philippe Rey, 2006, 300 pages ;

DJOULAIT (Asya), Précieuse noire, Paris, Gallimard, 2020, 176 pages ;

EBODé (Eugène), Grand-père Ouidi au Sahel. conte, Paris, Africamoude, collection Dragonier, 2023, 78 pages ;

EFFAH (Charline), Les femmes de Bidibidi, Paris, éditions Emmanuelle Collas, 2023, 228 pages ;

ELGAS, Mâle noir, Aix-en-Provence, Ovadia éditions, collection Chemins des égarés, 2021, 232 pages ;

MANKESSI (Dibakana), Le psychanalyste de Brazzaville, Brazzaville, Congo, éditions Les Lettres Mouchetées, 2023, 453 pages ;

MONGO-MBOUSSA (Boniface), Tchicaya U Tamsi, le viol de la lune : vie et œuvre d’un maudit, Paris, Vent d’Ailleurs, 2014, 137 pages ;

MUKENDI (Eric), Mes deux papas, Paris, Gallimard, 2023, 192 pages ;

N’SONDé (Sami), La reine aux yeux bleus, Paris, Robert Laffont, 2023, 233 pages ;

OHO BAMBE (Marc-Alexandre), Souviens-toi de ne pas mourir avant d’aimer, Paris, Calmann-Lévy, 2023, 280 pages ;

RAKOTON (Michèle), Ambatomanga : le silence et la douleur, Paris, Ateliers Nomades, 2022, 256 pages ;

SAINT-ELOI (Rodney), Quand il fait triste Bertha chante, Montréal, éditions Québec Amériques, 2020, 293  pages ;

TCHAK (Sami), Mélodie pour une douleur. roman, Lomé (Togo), éditions Continents, 2023, 123 pages ;

 II – Autres références bibliographiques

BA (Amadou, Bal), «Salon du livre africain, mairie du 6e arrdt de Paris, du 17-19 mars 2023», Médiapart, 6 mars 2023  ;

BA (Amadou, Bal), «Henri Lopès (1937-2023), écrivain franco-congolais», Médiapart, 4 novembre 2023  ;

BA (Amadou, Bal), «Ahmadou Kourouma, écrivain ivoirien, Le Voltaire africain», Médiapart, 18 janvier 2024  ;

BA (Amadou, Bal), «Boubacar Boris Diop, écrivain sénégalais», Médiapart, 16 octobre 2022 ;

BA (Amadou, Bal), «Sami Tchak, écrivain post colonial», Médiapart, 5 mai 2023 ;

BA (Amadou, Bal), «Wilfried N’Sondé, invité des éditions Zulma», Médiapart, 14 octobre 2023 ;

BA (Amadou, Bal), «Bernard Bélin Dadié, écrivain ivoirien», Médiapart, 19 janvier 2024 ;

BA (Amadou, Bal), «Jacques chevrier (1934-2023), un grand africaniste», Médiapart, 31 août 2023.

Paris, le 2 mars 2024, par Amadou Bal BA -

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