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«Quel monde voulons-nous ? Conférence débat de l'union internationale des journalistes africains, UIJA, le 19 avril 2025 à Paris 5e de 14h à 19h, à Paris 5e» Amadou Bal BA
Lanciné CAMARA, président de l’Union internationale des journalistes africains organise une conférence-débat, le samedi 19 avril 2025, de 14h à 19h, 13 rue Santeuil, à Paris 5e. Quel monde voulons-nous ?
Nous vivons une période sombre de bascule où tout peut arriver le meilleur, comme le pire.
Jadis, il y avait eu la période médiévale, où tout était figé, les guerres des croisés, la peste, le choléra, la traite négrière pendant plus 4 siècles et ses 20 millions de morts, la colonisation, les deux guerres mondiales, la grippe espagnole, les guerres locales exportées chez les faibles, pour s’accaparer leurs ressources, les famines, les dictatures, le SIDA et la pandémie du Covid-19.
Notre époque, marquée par de formidables progrès technologiques raccourcissant les distances entre les pays, la révolution de l'Internet, n'en reste pas moins paradoxale, par la résurgence grave des forces du Chaos.
Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, l'Occident, empêtré dans ses certitudes, désignait des ennemis de l’intérieur, le communisme, l'immigré ou le musulman. Tout ce qui est différent.
Le retour de Donald TRUMP au pouvoir, en janvier 2025, après l'échec de son putsch de 2020, bouscule toutes les certitudes tranquilles. En effet, la Vieille Europe, ou «ceux portent le monde sur ses épaules», suivant une formule de Cheikh Hamidou KANE, ne s'était vraiment pas rendue compte, depuis le Plan Marshall, qu'elle était, en fait, colonisée par les Américains.
Le deuxième mandat de Donald TRUMP, venant juste de commencer, est une vraie déflagration dans la société internationale. Tant que Donald TRUMP tapait sur les mouvements «Black Lives Matters», les Européens s'en accommodaient, comme ils l'avaient fait, jadis, sous les lois ségrégationnistes, ayant conduit à l'assassinat des principaux dirigeants afro-américains de cette époque. Par ailleurs Donald TRUMP qui a choisi la Russie dans son agression contre l'Ukraine, envisage un nettoyage ethnique à Gaza, mais aussi de bombarder l'Iran, sensé détenir du nucléaire.
Donald TRUMP, en moins de 3 mois, a réveillé la Vieille Europe de ses réactions molles contre les injustices. En effet, les ambitions du nouveau dictateur de l'Amérique sont d'abolir l'État de droit, afin de s'offrir un troisième mandat, mettre en place une internationale de la peste brune, pour coloniser davantage la Vieille Europe, pour diriger d'une main de fer, le reste du monde. Ceux qui doutaient de la folie de nouveau HITLER, après son putsch manqué en 2020, sont restés médusés concernant ses revendications territoriales sur le Canada, l'humiliation du président ukrainien devant les caméras du monde entier, mais aussi cette hache de guerre déterrée avec des droits de douane prohibitifs.
Et l'Afrique dans tout cela ?
La suppression des aides au développement, l'interdiction des ressortissants de 43 pays du tiers-monde, dont essentiellement des Africains, d'entrer aux États-Unis, les expulsions massives d'Africains, même vers des pays en guerre, comme le Soudan, tout cela atteste que Donald TRUMP ne plaisante pas. Seule, pour l'instant, l'Afrique du Sud a tenu tête à ce dictateur. Par ailleurs, les guerres notamment au Soudan et au Congo, continuent de faire rage et les jeunes ne cherchent qu’à prendre la pirogue, pour l’exil.
Que réclamons-nous ?
La problématique générale de mes travaux de recherche étant le bien-vivre ensemble, c'est-à-dire le partage du gâteau, la société internationale devrait fonctionner sous la logique des avantages mutuels. C'est l'heure de boycotter tous les produits de l'Oncle Sam. Le monde étant interdépendant, la meilleure arme de défense, est de taper dans le porte-monnaie de Donald TRUMP, qui ne comprend que le langage de la force. Dans son souci du «Make America Great Again», le cauchemar est déjà là.
Naturellement, que nous voulons avant tout et surtout, un monde de paix, du multilatéralisme et de la coopération mutuellement avantageuse. Si l'Europe, qui a exporté ses guerres dans les pays du monde, a connu un essor économique depuis 1945, c'est que, globalement à part les Balkans et maintenant l'Ukraine, ce continent a connu une longue période de paix.
Par ailleurs, nous ne cesserons jamais de réclamer la démocratie, la liberté, la justice, la fraternité et la compréhension mutuelle entre tous les peuples. Différents, mais égaux. L’Afrique, disposant de toutes les ressources naturelles, de terres et d’une jeunesse vigoureuse, reste toujours dans la marginalité, parfois sous les dictatures ou la guerre.
Face aux menaces graves pesant sur le «rêve américain», Outre-Atlantique on commence à se réveiller contre ce fou qu'est Donald TRUMP, à travers des «Hand Off Protesting» contre le danger que représentent Donald TRUMP et Elon MUSK pour leur démocratie : «Bas les pattes !» disent-ils. Ils se sont rendu compte que Donald TRUMP ne s'en tiendra pas à son troisième. Il veut continuer la mauvaise plaisanterie en s'accrochant, indéfiniment au pouvoir.
Au Brésil, la plus importante diaspora africaine à l'étranger, le président Lula, emprisonné injustement, de retour au pouvoir, ne songe, comme Joe BIDEN qu'à s'y accrocher, désespérément, pour un mandat de trop.
Pour construire au plan interne, comme international, il faudrait la vigilance de tous. Au fascisme nous disons : «No Passaran !»
Lieu de la conférence, Lanciné CAMARA, Union internationale des journalistes africains, UIJA, conférence-débat, 13 rue Santeuil, 75005 Paris, métro Censier-Daubenton, ligne de métro 7, salle Las Vergnas, 3e étage, de 14h à 19h.
Références bibliographiques
BA (Amadou, Bal), «Face à la montée du fascisme, No Passaran», Médiapart, 2 mars 2025 ;
BA (Amadou, Bal), «Donald Trump, retour menaçant», Médiapart, 21 janvier 2025.
Paris, le 6 avril 2025 par Amadou Bal BA