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«Sébastien LECORNU a remis sa démission. Les mêmes causes, les mêmes effets. Forfaiture. Destitution. Démission du président MACRON. Nouvelles élections» par Amadou Bal BA
Je m’attendais à une censure de Sébastien LECORNU, mais pas une démission aussi précipitée, 12 heures seulement après avoir constitué son gouvernement, sans même encore une passation de pouvoirs entre les ministres. Après la censure de Michel BARNIER, celle de François BAYROU et la démission du très éphémère et biscornu premier ministre, Sébastien LECORNU, a été chargé de trouver une solution sous 48 heures. Ce n'est pas une question de casting d'un Premier Ministre ou de vote d’un budget, mais une grave crise politique au sommet de l’Etat, manquant la fin de parcours du président Emmanuel MACRON, qui a refusé de se soumettre au verdict du vote populaire en juillet 2024. Le dissentiment, c’est parce que le président Emmanuel MACRON, garant de la Constitution, a trahi tous les devoirs de sa charge. Il a commis une forfaiture, en confisquant le pouvoir, alors qu’il est politiquement minoritaire, et s’entête dans des combinaisons foireuses, vouées à l’échec. «La folie, c’est de faire toujours la même chose et de s’attendre à un résultat différents», disait Albert EINSTEIN. Comme Patrice de MAC-MAHON (1808-1893), un putschiste, le président MACRON doit «se soumettre ou se démettre», disait un formidable républicain, Léon GAMBETTA (1838-1882). Vox populi, Vox Dei ! «Il n’est pas trop tard pour respecter les résultats de 2024. Toutes les forces de gauche qui avaient permis de tenir l’extrême droite en échec doivent dialoguer et se tenir prêtes», dit Lucie CASTETS.
C’est la crise la plus grave depuis l’avènement de la Ve République, qui ne se clarifiera que par une présidentielle anticipée. En effet, c’est une crise de régime, de la Ve République dont les équilibres sont rompus, dans la pire situation, à la suite de la dissolution à la Chirac du 9 juin 2025, mais surtout le fait le président MACRON a refusé de tenir compte du vote des Français. Après 26 jours, pour former son gouvernement, menacé de censure de toutes parts, Sébastien LECORNU a préféré la dignité, en démissionnant. En effet, l'extrême droite, comme le ministre de l'intérieur Bruno RETAILLEAU, ainsi que la Gauche sont en colère contre la Macronie. «Nous n’avons rien à redouter pour nous-mêmes d’une dissolution» dit François-Xavier BELLAMY des «Républicains». Le Roi, désormais tout nu, est en première ligne : forfaiture, destitution et nouvelles élections ! Toutes les forces de gauche se réunissent pour harmoniser leurs positions. L’extrême droite réclame une alliance de toutes les droites. Pour Marine LE PEN, condamnée au plan pénal et inéligible aux présidentielles, qui refuse de se rendre à l’invitation de Sébastien LECORNU, son choix c’est la dissolution de l’Assemblée nationale. Pour le RN ce sera la censure, jusqu’à la dissolution. Si les Socialistes allaient à la soupe, ils se feront ratatiner aux municipales de 2026. La France insoumise de Jean-Luc MELENCHON cohérente a toujours réclamé la démission ou la destitution du président Emmanuel MACRON. Des législatives anticipées ne résoudront rien, seule une présidentielle anticipée pourra résoudre durablement cette grave crise causé par le président Emmanuel MACRON, qui s’accroche à un pouvoir qu’il a perdu.
Le débat a changé de nature en deux jours. Les attaques les plus violentes viennent de la Macronie, la meute a flairé l’odeur du sang ; certains ont sonné l’hallali pour tuer le père. Le socle commun a explosé. Ainsi, Edouard PHILIPPE, ancien premier ministre, maire du Havre du parti Horizons, réclame, désormais, une «présidentielle anticipée, pour sortir de façon ordonnée et digne d’une crise politique qui nuit au pays» dit-il. Gabriel ATTAL, ancien premier ministre, de Renaissance, victime de la dissolution à la Chirac du 9 juin 2024, qui ne demande pas de démission du président MACRON, fait part tout de même «de son incompréhension, du changement de méthode et de négociation. Il y a eu la dissolution. Il y a depuis des décisions qui donnent le sentiment d’une forme d’acharnement à vouloir garder la main».
«Venez me chercher à l’Élysée» , avait dit le président Emmanuel MACRON aux Gilets Jaunes qui réclamaient sa démission, en raison de ses réformes injustes. Ce qui attend le chef de l’Etat, qui ne démissionnera pas, c’est un départ dans la honte et le déshonneur. En raison de cette chienlit, ce sera la destitution, après d’éventuelles législatives anticipées. Finalement, le président Emmanuel MACRON, un gant de velours dans une main de fer, reste ce qu'il a toujours été, l'inflexible président des riches. Élu en 2017 et réélu en 2022 pour faire barrage au RN, le président Emmanuel MACRON qui avait trahi François HOLLANDE ne cesse de berner les Français en pactisant avec le Diable. Certains de ses ministres notamment Moussa DARMANIN et Bruno RETAILLEAU rien ne les distingue du RN. Le Chef de l'État avec son décret de dématérialisation des titres de séjour en 2021 et maintenant avec une batterie de circulaires pour mettre en place un Code l'indigénat et abolir l'Etat de droit pour les racisés. Certains préfets zélés, au lieu d'appliquer les lois de la République, s'acharnent, impunément, contre les racisés par des refus de rdv ou d'instruction des dossiers, même pour les personnes en situation régulière, par des refus de naturalisation sur la base de la circulaire RETAILLEAU censée être appliquée au 1er janvier 2026. Les personnes sollicitant une régularisation, et qui travaillent sans être déclarés, une aubaine pour les amis du président des riches, pour l'essentiel, ramassent une obligation de quitter le territoire, assortie d'une interdiction du territoire.
Avant la prise du pouvoir par le RN, le président Emmanuel MACRON fait donc du LE PEN, sans LE PEN. Je lui en veut pour cette dématérialisation des titres de séjour, en 2021, avec certains des Préfets, pas tous, bien identifiés, fascistes et d’une grande bassesse, en première ligne, pour faire basculer dans l’irrégularité des personnes en situation régulière, en raison des délais d’instruction ou faute de rdv. Les personnes convoquées pour la régularisation ne font que ramasser des OQTF ou des IRFT. Ceux sollicitent la naturalisation des ajournements de 3 ans de leur demande et les demandes de transcription de naturalité française d’enfants de racisés, systématiquement attaqués par les procureurs, avec des délais de 5 ans d’attente devant les tribunaux. Aux prochaines élections, allez donc sanctionner de ce fascisme qui ne dit pas son nom !
Ce nouveau gouvernement était très mal parti. Ce de vieux chevaux de retour, sur 18 ministres, onze de ministres ont été reconduits. Faire de la rupture, quand on fait du neuf avec l’ancien ? C’est donc un gouvernement avec les Républicains, et surtout la bienveillance du RN qui a obtenu ses postes de vice-présidents à l’Assemblée nationale. En effet, ce qui était proposé par Sébastien LECORNU, avec une grande dose de dissimulation et de communication, c'était un copié collé de ce que voulait faire François BAYROU.
Liste des principaux postes ministériels.
- Elisabeth Borne, ministre d’Etat, ministre de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche ;
- Manuel Valls, ministre d’Etat, ministre des Outre-mer ;
- Gérald Darmanin, ministre d’Etat, Garde des sceaux, ministre de la Justice ;
- Bruno Retailleau, ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur ;
- Catherine Vautrin, ministre du Travail, de la Santé, des solidarités et des familles de l’autonomie et des personnes handicapées ;
- Bruno Le Maire, ministre des Armées et des anciens combattants ;
- Roland Lescure, ministre de l’Economie, des finances et de la souveraineté industrielle et énergétique ;
- Rachida Dati, ministre de la Culture ;
- Eric Woerth, ministre de l’Aménagement du territoire, de la décentralisation et du logement ;
- Jean-Noël Barrot, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères ;
- Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition écologique, de la biodiversité, de la forêt, de la mer et de la Pêche ;
- Annie Genevard, ministre de l’Agriculture et de la souveraineté alimentaire ;
- Amélie de Montchalin, ministre des Comptes publics ;
- Naïma Moutchou, ministre de la Transformation et de l’action publique, de l’intelligence artificielle et du numérique ;
- Philippe Tabarot, ministre des Transports
- Marina Ferrari, ministre des Sports, de la Jeunesse et de la vie associative ;
- Aurore Bergé, ministre déléguée auprès du Premier ministre chargée de l’Égalité femmes-hommes et de la lutte contre les discriminations, porte-parole du gouvernement ;
- Mathieu Lefèvre, ministre délégué auprès du Premier ministre, chargé des relations avec le Parlement.
Références bibliographiques
BA (Amadou, Bal), «Le gouvernement de François BAYROU censuré. Sébastien LECORNU, des Républicains, promu Premier ministre», Médiapart, 9 septembre 2025 ;
BA (Amadou, Bal), «Le bilan très contrasté du président Emmanuel MACRON. Un 3e mandat compromis», Médiapart, 13 juillet 2025 ;
BA (Amadou, Bal), «Le gouvernement de Michel BARNIER, censuré. viré», Médiapart, 4 décembre 2024 ;
BA (Amadou, Bal), «Refus du président Macron de nommer Lucie Castets, Première ministre : Forfaiture ? Destitution ?», Médiapart, 24 et 26 août 2024 ;
BA (Amadou, Bal), «Coup d’État électoral de la Macronie», Médiapart, 18 juillet 2024 ;
BA (Amadou, Bal), «Deuxième tour des législatives françaises : nuit noire au pays des Lumières», Médiapart, 2 et 5 juillet 2024 ;
BA (Amadou, Bal), «Léon Gambetta (1838-1882) apôtre de la République», Médiapart, 26 juin 2024 ;
BA (Amadou, Bal), «Abroger le Code l’Indigénat», Médiapart, 7 mai 2022 ;
BA (Amadou, Bal), «M. Emmanuel Macron, président des riches», Médiapart, 18 avril 2018 ;
BA (Amadou, Bal), «Léon GAMBETTA (1838-1882) un apôtre de la République.», Médiapart, 26 juin 2024.
Paris, le 6 octobre 2025, par Amadou Bal BA