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Billet de blog 8 novembre 2025

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"Ousmane SONKO, meeting de la Vengeance confiscations et purges" Amadou Bal BA

Ousmane SONKO : meeting 8 novembre 2025, a annoncé, un plan de redressement sur 3 ans. Meeting de la vengeance, des impôts, de la confiscation des biens mal acquis, des purges dans l'administration, la magistrature. Le seul patron du PASTEF, c’est SONKO. Coalition Diomaye FAYE, dissoute !

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«Le premier ministre et président du PASTEF, Ousmane SONKO organise le samedi 8 novembre 2025, à 17 heures, au stade Léopold Sédar SENGHOR, à Dakar, un grand meeting. Un plan de redressement sur 3 ans. Des impôts et vers la confiscation des biens mal acquis. Des purges probables dans la magistrature. Le seul patron du PASTEF, c’est Ousmane Sonko à travers Mme Aida MBODJI. La coalition du président Diomaye FAYE, suspectée de séparatisme et d’un agenda caché, est liquidée !» par Amadou Bal BA

Ousmane SONKO a déjà dit qu'il y aurait un «avant et un après» ce meeting du 8 novembre 2025. Il aurait donc d’importantes déclarations publiques à faire, pour crever l’abcès, lors de cette rencontre avec les militants, dans un grand stade à Dakar.

Finalement, dans ce meeting, on retrouve toutes les grandes obsessions du Premier ministre Ousmane SONKO, englué dans l’immobilisme, et pour mobiliser ses partisans, il agite en permanence le chiffon rouge, avec des menaces de purge ou d’embastillement, dignes d’un régime stalinien. Le PASTEF a pour ambition de gouverner le Sénégal jusqu’en 2050, par la menace, la vengeance, le ressentiment et les invectives. Les ennemis identifiés sont Macky SALL, coupable de «haute trahison» et la «coalition de Diomaye» qui veut doubler le PASTEF, ainsi que les magistrats et tous ces transfuges de l’APR.

C'est aussi un contexte de tension très forte au sein du binôme entre le Chef de l'État et son Premier ministre. En effet, Ousmane SONKO avait dénoncé «un manque d'autorité» de la part du chef de l'État Bassirou Diomaye FAYE, jugé trop complaisant avec les dignitaires de l'ancien régime de Macky SALL et proche des Occidentaux.

I – La coalition Diomaye FAYE, séditieuse et séparatiste, est dissoute. Seule subsiste le PASTEF, incarné par Mme Aïda DIOP

S’agissant des rapports avec le président Bassirou Diomaye FAYE, le ton d’Ousmane SONKO est resté très mesuré et respectueux. Cependant, Ousmane SONKO a rappelé, très fermement, que le seul patron du PASTEF, c’est lui, à travers Mme Aïda DIOP. La coalition Diomaye, suspectée d’un agenda politique séparatiste, est donc liquidée par Ousmane SONKO. Les transfuges de l’ancien régime, nommés par Bassirou Diomaye DIOP ou ce qu’il a appelés «les transfuges de la 50e», seront virés du gouvernement. Pour bon nombre de ces « transfuges», le Premier ministre avait déjà refusé de contresigner leur décret de nomination. Ils seront out ! Lors des législatives de novembre 2024, le PASTEF avait refusé toute coalition avec d’autres partis, source de trahison.

II – Après le refus du FMI, un plan de redressement est annoncé

Ce meeting se tenait dans un contexte où le PASTEF, parti au pouvoir depuis mars 2024, négociait avec le FMI, un plan de financement qui vient justement d’être refusé. Très clivant, souvent mal avisé, peu fait des choses de l’Etat et des règles de la diplomatie, fonçant la tête baissée dans la vie, dans cette grande contrainte budgétaire, après la Chine, la Turquie et la France, le F.M.I. vient de retoquer la demande de financement de Sénégal d'Ousmane SONKO, à hauteur de 316 milliards. Quelle idée saugrenue et imprudente, quand on va emprunter sur le marché international, d'agiter le chiffon rouge, en mettant en avant une dette cachée ! «Quand on crache en l’air, cela finit par vous retomber à la figure», dit un dicton.

N.B. Tout individu qui contestera l’existence d’une dette cachée sera mise en prison. Il n’a pas l’habitude sur ces questions de plaisanter. L’ancien président Macky SALL est accusé, en raison de cette dette cachée, d’avoir commis une haute trahison. Le PASTEF qui voulait brûler le Sénégal, annonce une journée nationale honorant les martyrs des violences de 2021.

En raison des diverses échecs du PASTEF, en Chine, en Turquie, mais aussi les bons du trésor de la diaspora, et maintenant le refus du FMI de financer le déficit budgétaire, Ousmane SONKO a annoncé un plan de redressement financier sur 3 ans. Les produits de première nécessité ne sont pas concernés. La vie était déjà dure, mais ce plan de redressement écrasera encore plus les plus faibles. En revanche, il y aura une restructuration de l’Etat, et certains contrats, notamment pétroliers seront renégociés. Aussi, il a laissé entendre, à mots couverts, les dignitaires de l’ancien régime qui ont détournés des fonds publics, pourraient voir leurs biens mal acquis confisqués.

III – La poursuite de la politique de la vengeance, du ressentiment et de la chasse aux sorcières

 Ousmane SONKO s’en est pris à la magistrature ; il a été condamné pour diffamation. Le rapport de l’Inspection générale, dont il parlait, concernant l’affaire Mame M’Baye NIANG existe bien. Et pourtant, il a été condamné pour diffamation et privé de ses droits civiques. Par conséquent, les magistrats ou certains hauts fonctionnaires qui avaient comploté contre lui, et qui sont toujours au commande dans la justice, devront dégager. Il faudrait donc s’attendre à de nouvelles chasses aux sorcières.

En raison de cette politique de la terreur, digne de Maximilien ROBESPIERRE, pour Ousmane SONKO, le PASTEF n’a plus d’opposition ; il n’y a que «des fuyards à l’étranger», et invite ses militants à s’inscrire massivement sur les listes électorales en vue des élections locales de 2026.

Excellent tribun, dans ses jouxtes oratoires, le Gourou, continue d’envoûter les séides de sa secte, enfermés dans une logique de la théorie du complot, de l’aveuglement. Pour mobiliser ses troupes fanatiques, les ennemis de l’intérieur ou de l’extérieur, doivent être écrasés pour que l’alternance dite de rupture puisse réussir. Dans cette logique de la manipulation et de l’embrigadement, le chef du PASTEF fait croire à sa secte que les ennemis nombreux et tapis partout ; ce sont naturellement les partisans de l’ancien régime, la Françafrique, les juges véreux, la presse indépendante, dont celle de Youssou NDOUR, les insulteurs, les magistrats véreux, les anciens dignitaires du régime ou ces transfuges de la 25e heure qui chouchoutent le président Basssirou Diomaye FAYE, restent aux yeux du PASTEF, très suspects, et donc devraient partir du gouvernement.

Le gourou, dans ses manipulations, ses instrumentalisations, en Ministre de la Parole qui n'est pas dans le faire mais dans le dire, convoque une nouveau meeting pour honorer les martyrs du PASTEF. Ousmane SONKO dispose pourtant d'une majorité confortable à l'assemblée nationale ; aussi étroite que soit la marge de manœuvre d'un gouvernant, il peut toujours agir. "Responsable mais pas coupable" suivant une formule de Mme Georgina DUFOIX. Même les inondations, c'est de la faute à Macky. Deux ans après l'alternance, le PASTEF a administré la preuve de son amateurisme, de son incompétence à gouverner. Où sont donc les «les Solutions» ?

Je crois, très modestement, condamnant les embastillements systématiques et ciblés des opposants, que la question centrale est et reste la place de l’argent de nos sociétés africaines qui a tout a pourri, aussi bien dans la sphère publique que privée. Un sou est un sou, l’argent public appartient à tous, et il faudrait mobiliser et optimiser nos ressources autour de grands axes, pouvant mettre d’accord tous, les vrais patriotes, ceux qui aiment authentiquement le Sénégal, loin des prébendes, à savoir :

  • l’agriculture, tout ce qu’on mange est importé, alors qu’on a une population jeune qu’il faudrait mobiliser ;
  • la pêche, on a encore des pirogues, comme au VIIe siècle ;
  • l’éducation, la formation et la santé ; la principale valeur ajoutée d’un pays, ce n’est pas le capital financier ; ce sont ses ressources humaines, y compris ses diasporas, la Chine, l’Inde et Israël, l’ont bien compris. La démocratie, loin d’être une bombe à retardement, si on mettait l’accent sur la valeur travail.

Références bibliographiques

A – Décisions de justice

Tribunal de grande instance hors classe de Dakar, première chambre correctionnelle, audience spéciale du 30 mars 2023, Ousmane SONKO, déclaré coupable du délit de diffamation, deux mois de prison avec sursis et 200 millions de dommages et intérêts à verser à Mame Mbaye KANE NIANG ;

Cour suprême, chambre correctionnelle, arrêt n°137, du 8 mai 2023, confirmation de la culpabilité d’Ousmane SONKO de diffamation et injures publiques, ainsi que les dommages et intérêts à verser à Mame Mbaye KANE NIANG, 6 mois d’emprisonnement avec sursis ; ordonne la publication de l’arrêt dans Walfadjiri et le Sud Quotidien ;

Cour suprême, chambres réunies, 1er juillet 2025, rejet de la requête en rabat de Ousmane SONKO, de l’arrêt n°1, du 4 janvier 2024 de la Cour suprême.

B – Autres références

BA (Amadou, Bal), «Ousmane SONKO, Ministre de la parole, parle pour annoncer un autre meeting du 8 novembre 2025», Médiapart, 26 octobre 2025 ;

BA (Amadou, Bal), «Bassirou Domaye FAYE, Plan B d’Ousmane SONKO», Médiapart, 22 novembre 2023 ;

BA (Amadou, Bal) «Ousmane SONKO : parricide contre Bassirou Diomaye FAYE», Médiapart, 4 juin 2025 ;

BA (Amadou, Bal) «Le président Bassirou Diomaye FAYE recadre son Premier ministre, tout en finesse.», Médiapart, 15 juillet 2025 ;

BA (Amadou, Bal), «Sénégal : une colère populaire «SONKO dégage !»», Médiapart, 22 septembre 2025.

Paris, le 8 novembre 2025, par Amadou Bal BA

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