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«Le gouvernement de François BAYROU, théoricien de la «submersion migratoire», censuré. Sébastien LECORNU des Républicains, nommé Premier ministre. Blocage du pays et destitution du président MACRON» par Amadou Bal BA
Le lundi 8 septembre 2025, le gouvernement de François BAYROU, qui a fait harakiri, en posant la question de confiance, a été renversé par 364 voix, un désaveu très de la politique rétrograde et raciste du théoricien de la «submersion migratoire». En effet, après neuf mois au gouvernement, François BAYROU présente sa démission le mardi 9 septembre 2025.
La fin de mandat du président Emmanuel MACRON qui a perdu la main, est marquée par l’aveuglement, l’isolement, l’obstination et la surdité aux demandes légitimes de ceux qui souffrent, mais aussi par le déni de la victoire de la gauche aux législatives dernières, et donc le déni de la réalité. La Macronie n’a pas de majorité et fonce encore joyeusement dans le mur. Le chef de l’Etat s’obstine dans une voie qui a mené à deux censures. «La folie, c’est de faire toujours la même chose et de s’attendre à un résultat différent» disait Albert EINSTEIN (1879-1955). Autrement dit, les mêmes causes produisent les mêmes effets.
En effet, c’est Sébastien LECORNU, ancien ministre des forces armées, né à Eaubonne, 39 ans, maire de Vernon, du parti les Républicains, qui a été nommé Premier ministre, le 9 septembre 2025, en remplacement de François BAYROU. Il est connu pour sa grande loyauté à l’égard du président Emmanuel MACRON, en fin de règne, avec des appétits dans son camp de potentiels successeurs. Pour Marine LE PEN, du RN, «c’est la dernière cartouche du macronisme, bunkérisé avec son petit de carré de fidèles. La devise de Macron, on ne change pas une équipe qui perd», dit-elle. Pour le chef de la France Insoumise, «C’est une triste comédie de la méprise du Parlement. Seul le départ de Macron lui-même peut mettre un terme à cette triste comédie», dit Jean-Luc MELENCHON. «La nomination de Sébastien Le Cornu est le signe d’un régime à bout de souffle», dit Philippe BRUN, député de l’Eure du PS. C’est une douche froide, pour le Premier secrétaire du PS qui convoitait le poste «Nous n’avons aucun contact avec l’Elysée. On se sent snobé» dit-il. «Je refuse toute forme de budget qui irait chercher à prélever des économies sur les malades, sur les chômeurs, sur les travailleurs, sur les jeunes, sur les retraités, comme c’était le cas précédemment», dit Olivier FAURE, premier secrétaire du Parti socialiste.».
Ce qui frappe tous les observateurs, c’est qu’en un temps relativement court, la France a connu deux gouvernements censurés. En effet, Michel BARNIER, tombé le 2 décembre 2024, n’est resté que 90 jours au pouvoir, une censure de 331 voix. Le 8 septembre 2025, François BAYROU a été renversé à une très forte majorité de 364 voix. Il faut remonter au 4 octobre 1962, pour retrouver la première censure d’un gouvernement, celui de Georges POMPIDOU, par 280 voix.
En raison de la censure de François BAYROU, quelles perspectives politiques à court et moyen terme ?
Le François BAYROU, maire de Pau, président du Modem, avait donné l'impression, dans l'opposition, de lui donner une fausse image, d'un homme du centre, ouvert au dialogue et progressiste. Cependant, une fois au gouvernement, les masques sont tombés. En effet, on découvre d'abord ces emplois fictifs, puis maintenant un Premier ministre suffisant, peu ouvert au compris, venant au secours à Marine LE PEN, publiquement, à l'Assemblée nationale, pour hâter la décision de la cour d'appel à venir. La surprise vient aussi, non seulement de sa rhétorique d'extrême droite avec des formules racistes comme «la submersion migratoire», mais aussi de cette grande brutalité, à travers ce projet de budget scandaleux, sanctionnant les faibles (malades, pauvres, retraités) et voulant supprimer des congés, pour ne pas faire payer les riches.
Quel que soit le nom du prochain Premier ministre, la France en raison du calendrier électoral, de cette atmosphère de fin de règne du président Emmanuel MACRON, la France est entrée dans une crise politique profonde : municipales des 15 et 22 mars 2026, et présidentielles d’avril 2027.
L’un des aspects majeur de cette crise résulte de ce que la communauté juive qui dominait déjà les banques, les médias et les professions libérales, pour la première fois de l’histoire de France, dispose de tous les leviers politiques, (Présidence de l’assemblée nationale, il n’y a pas si longtemps, conseil constitutionnel, cour des comptes, et même l’institut du monde arabe) et ne veut pas perdre ces conquêtes politiques. Dans sa stratégie politique, à travers les concepts de «bloc central» ou de «compromis», en diabolisant la France Insoumise et en tolérant la droite lepénisée, le président MACRON, né le 21 décembre 1977, à Amiens, en Picardie, haut fonctionnaire et banquier chez Rothschild, d’une ancienne famille juive française, est le premier, de sa communauté, avoir conservé le plus longtemps, le pouvoir politique, à travers ses deux mandats présidentiels, un total de 10 ans. La droite française étant traditionnellement antisémite, pendant longtemps, considérée comme des parias, la communauté juive présente en France depuis l’époque romaine, confinée dans le monde des affaires, n’avait pas la nationalité française, jusqu’à ce décret d’Adolphe CREMIEUX du 24 octobre 1870. Les conquêtes du pouvoir politique, par Léon BLUM (1872-1950), chef du Front populaire, président du Conseil de juin 1936 à juin 1937, de mars à avril 1938, et de Pierre MENDES FRANCE (1907-1982), président du Conseil des ministres du 18 juin 1954 au 23 février 1955, ont été éphémères. Michel DEBRE (1912-1996), Premier ministre de Charles de GAULLE, 8 janvier 1959 au 14 avril 1962, n’a donc pas été un homme politique de premier plan. François MITTERRAND a recruté de nombreux Juifs laïcs. Son préféré, Laurent FABIUS, un concurrent de Lionel JOSPIN, a été son Premier ministre du 17 juillet 1984 au 20 mars 1986, mais ne l’a pas succédé. Nicolas SARAKOZY n’a été que le président d’un seul mandat, de 2007 à 2012.
Emmanuel MACRON n’a pas été pendant ses deux mandats, un barrage à l’extrême droite. En effet, sa dissolution à la Chirac du 9 juin 2024, et le refus de nommer un représentant du Front populaire, comme Premier ministre, est l’une des grandes causes majeures, de la crise politique que nous vivons. Dans son ni de gauche, ni de droite et sa vaine prétention de faire reculer l’extrême droite, l’un des grands exploits du président Emmanuel MACRON, même s’il a réussi à dynamiter la droite et le Parti socialiste, c’est fait du Rassemblement national, le premier parti de France. Aussi bien sous Michel BARNIER, que sous François BAYROU, des hommes politiques de droite, comme Bruno RETAILLEAU et Moussa DARMANI, sont devenus des cautions de l’extrême droite.
Par conséquent, les causes majeures de cette crise politique sont liées au partage du gâteau en France. Loin d’alimenter «le feu de l’antisémitisme en France» comme le prétend le génocidaire d’extrême droite Benyamin NETTANYAHOU, le président Emmanuel MACRON, à chaque fois qu'il est au bord du gouffre, a eu la très grande habileté de faire reculer la mort subite, l'échéance de sa chute. Le président CRIF quand un journaliste lui a posé une question sur cette fausse accusation d’antisémitisme du président Emmanuel MACRON, a bafouillé. Grand stratège, depuis 2017, une partie des Socialistes, dits réformistes avaient rejoint le président Emmanuel MACRON et ne l’ont jamais quitté. C’est François HOLLANDE, avec le gouvernement de François BAYROU qui a scellé l’alliance entre la Macronie et les Socialistes, très favorables à la communauté juive, depuis François MITTERRAND qui avait recruté de nombreux Juifs laïques (Robert BADINTER, Jacques LANG, Laurent FABIUS, Jacques ATTALI). Boris VALLAUD, et Olivier FAURE ont tapé, vainement, à la porte, pour le poste de Premier ministre. Cependant, les prochaines élections municipales de mars 2026, placées juste avant les présidentielles de 2027, peuvent contrarier leurs ambitions gouvernementales.
Le président MACRON qui n’avait pas de majorité absolue en 2022, non seulement a procédé le 9 juin 2024, alors qu’il s’agissait d’élections européennes, à une dissolution de l’Assemblée, mais en plus, il a refusé un représentant du Front populaire, victorieux à ces élections anticipées. Par conséquent, depuis 2022, c'est le 5e premier ministre en moins de 3 ans, pour le président Emmanuel MACRON. Par conséquent, le problème n'est pas celui du casting d'un nouveau chef du gouvernement, mais celui de cette d’une fin de mandat dramatique du président Emmanuel MACRON, à la suite de sa dissolution à la CHIRAC du 9 juin 2024. C'est un enfumage, à chaque fois qu'il nous parle de «compromis». Président des riches le président MACRON n'a pas d'autre vision ou de stratégie, que celle de servir les puissances d'argent. C'est donc lui le problème ; il doit partir.
Blocage du pays, à partir du 10 septembre 2025, jusqu'à la destitution du chef de l'Etat !
Références bibliographiques
BA (Amadou, Bal), «Censure du gouvernement de Michel BARNIER. Viré !», Médiapart, 4 décembre 2024 ;
BA (Amadou, Bal), «Dissolution 9 juin 2024. Peste brune, Front populaire et cohabitation», Médiapart, 9 juin 2024 ;
BA (Amadou, Bal), «Bilan très contrasté du président Emmanuel MACRON : un troisième mandat compromis», Médiapart, 13 juillet 2025 ;
BA (Amadou, Bal), «Emmanuel MACRON : président des riches», Médiapart, 18 octobre 2018 ;
BA (Amadou, Bal), «Front populaire : cohabitation et conquêtes sociales», Médiapart, 17 juin 2024.
Paris, le 8 septembre 2025, par Amadou Bal BA