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«Sébastien LECORNU reconduit dans ses fonctions de Premier ministre avec carte blanche pour composer son gouvernement. En raison de ce vaudeville, il est grand temps concernant le président Emmanuel MACRON, de siffler la fin de sa récréation. Démission. Forfaiture. Destitution» par Amadou Bal BA
Sébastien LECORNU, du parti Les Républicains, un macroniste depuis le 21 juin 2017, nommé Premier ministre le 9 septembre 2025, démissionnaire le 6 octobre 2025, après 14 heures en fonctions, sans passation de pouvoirs de ses ministres. Le président MACRON l’avait chargé, «en fidèle soldat», d’explorer une sortie sous 48 heures, l’issue de cette période, le chef de l’État déclarait qu’il allait prendre «ses responsabilités». Finalement, il n'y a eu ni démission ni démission, c’est Sébastien LECORNU, le démissionnaire qui a été désigné le 10 octobre 2025, de nouveau chef du gouvernement. Il a déclaré accepter ce poste «par devoir».
Tout le monde convient que la situation politique actuelle du gouvernement de la France est devenue une grande farce d'un mauvais avec ce gouvernement biscornu. Emmanuel MACRON «est le pire des présidents de la Ve République. Il n’est pas fou, il est narcissique», dit Alain MINC, économiste, mentor et conseiller du président MACRON. Edouard PHILIPPE ancien premier ministre et maire du Havre, se dit «prêt pour des présidentielles anticipées». Il est donc grand temps de siffler la fin de la récréation et cela pour plusieurs raisons.
Après 8 gouvernements, deux censures, tout cela est biscornu aux yeux des novices de la politique. Pourtant dans ses trahisons, sa grande dissimulation, le président Emmanuel MACRON a toujours été ce qu'il est, un président des riches issu de la banque Rothschild qui a pour mandat de défendre les intérêts de la très haute finance avec une grande complicité d'une presse complaisante.
Élu et réélu sur un front républicain, Emmanuel MACRON n'a cessé de faire du LE PEN sans LE PEN notamment à travers, 2021, sa dématérialisation des titres de séjour, les nombreuses circulaires mettant en place un système ségrégationniste, un Code de l'indigénat et surtout certains préfets, pas tous, au cœur de ce dispositif pour s'attaquer même à l'immigration légale, et pour refuser la naturalisation de racisés, pourtant bien intégré s en France de très longue date. Président des riches en dépit de la circulaire RETAILLEAU de régularisation par le travail des personnes en situation irrégulière ou occupant des métiers en tension, les obligations de quitter le territoire français et les interdictions du territoire pleuvent. C'est du pain béni pour un patronat voyou, disposant d'une armée d'esclaves de sans-papiers, qui vont continuer à travailler sans payer les charges patronales, en cette période pourtant de contrainte budgétaire. Se priver des cotisations sociales de cette population d’immigrés sans-papiers va aussi déséquilibrer le système de retraite dans un pays où la population vieillit avec un allongement de la durée de vie et des dépenses de santé conséquentes. Régulariser les sans-papiers qui travaillent c'est un "problème l'immigration", c'est une chance pour la France pour éviter des délocalisations d'entreprises françaises en Chine.
Spécialiste de l'enfumage, le président Emmanuel MACRON, un grand artiste talentueux de la politique qu'il ne faudrait pas sous-estimer, lance régulièrement, comme un os à un chien, des slogans de diversion, et tout le monde se jette là-dessus. Lui qui n'a jamais voulu publier la liste de ses donateurs à la présidentielle de 2017, le président Emmanuel MACRON poursuit ses objectifs de président des riches. Inflexible, n'en déviant jamais, il arrive à chaque fois à berner les autres. En 2017, il avait fait croire, pendant longtemps que son mouvement "En Marche" serait un appui pour la réélection de François HOLLANDE, son mentor en politique. Arrivé au pouvoir en 2017, son slogan "ni de droite ni de gauche" a fini par dynamiter certains partis politiques et il a phagocyté une bonne partie des socialistes dits réformistes. Il prévoyait de rénover les relations entre la France et l'Afrique. Et pour quels lamentables résultats ? En effet, la France ayant été presque chassée de partout en Afrique en raison de son arrogance et sa suffisance, il n'y a plus de sommets franco-africains et la francophonie se meurt. On stigmatise l'Algérien et pourtant la France a des contrats en cours juteux avec ce pays, la fabrication d'aéronefs et la livraison du gaz.
Dans les plus grands enfumages du président Emmanuel MACRON qui a accepté pendant longtemps un contrat de non-censure du RN, il a placé au sein de son gouvernement notamment à la justice et à l'intérieur des ministres que rien ne distingue de l'extrême droite. Après sa dissolution du parlement hasardeuse du 9 juin 2024, à la CHIRAC, alors qu'il s'agissait d'une élection européenne, son slogan en vue des législatives anticipées était de diaboliser LFI autour du front républicain contre le RN. Il a fini par s'y rallier, une bonne partie de ses amis politiques ont été sauvés en raison de cette proposition de Jean-Luc MÉLENCHON. Au lieu de tirer les conséquences de son grave aux dernières législatives, le président Emmanuel MACRON a lancé le concept de "compromis" pour le structurer autour du "bloc central". Si Michel BARNIER comme François BAYROU, théoricien la "submersion migratoire" ont été censurés, c'est qu'en accord avec lui-même, le "compromis" c'est l'application sans condition de la politique de la Macronie celle de Jupiter dans sa grande verticalité. Jupiter est tombé du haut de son Olympe, devenu minoritaire, il veut continuer à décider seul, sans compromis.
La dernière trouvaille de Jupiter, c'est une piste, un chemin pour rediscuter des retraites. C'est là une réforme emblématique de la Macronie conduite par Mme Elisabeth BORNE, Miss 49-3. En dépit d'une grande sociale, Jupiter, droit dans ses bottes, se croyant toujours "maitre des horloges" cherche encore dans ses enfumages à gagner du temps.
Je l'ai toujours depuis la dissolution à la CHIRAC et le refus de tenir compte du vote des Français, c'est une forfaiture impliquant une destitution. Le chef de l'État gardien de la Constitution a manqué à tous les devoirs de sa charge. Il doit, comme Patrick MAC-MAHON, "se soumettre ou se remettre" avait dit Léon GAMBETTA.
Quelle alternative démocratique ?
Je crois qu'il est temps de siffler la fin de la récréation. Mais les forces politiques en présence sont divisées dans la stratégie.
Pour le RN dont la patronne est une voleuse, condamnée à 4 ans de prison avec privation de droits civiques en cas de présidentielle anticipée, Marine LE PEN ne pourrait pas y participer. Ce qui arrange donc le RN, ce sont des législatives anticipées et en cas de majorité à l'Assemblée nationale pour blanchir leur cheffe une délinquante. Par conséquent le RN refuse de voter la motion de Destitution.
LFI clair et constant a toujours défendu la destitution.
La droite lepenisée, dans cette guerre des chefs entre Laurent VAUQUIER et Bruno RETAILLEAU à la base de l'échec du premier et éphémère gouvernement de Sébastien LECORNU n'ayant duré que 14 heures est fortement divisée. Faut-il ou non participer au deuxième gouvernement de Sébastien LECORNU ? Il apparaît qu’une stratégie de coalition de toutes les droites est en train de se mettre en place. Les Républicains, après une rencontre houleuse, ont décidé de ne pas participer au gouvernement bis de Sébastien LECORNU. C’est Eric CIOTTI qui avait enclenché cette dynamique de fascisation. En effet, toutes les digues sont tombées. Les Républicains, désormais et pour une bonne partie d’entre eux, ont fait exploser toutes les digues.
Le parti socialiste voulait aller à la soupe et comme d'habitude le président Emmanuel MACRON n'a eu confiance qu'en un macroniste de première heure. Si les socialistes avaient des strapontins et se compromettraient dans cet enfumage, les municipales sont pour 2026. La sanction va tomber. Par ailleurs une bonne partie des députés socialistes a été élue sur la base d'un front républicain avec LFI. «On ne sort de l'ambiguïté qu'à ses dépens» disait le cardinal de Retz.
En définitive, c’est la crise la plus grave depuis l’avènement de la Ve République, qui ne se clarifiera que par une présidentielle anticipée. Ce n'est pas une question de casting d'un Premier Ministre ou de vote d’un budget, mais une dissension au sommet de l’Etat, manquant la fin de parcours du président Emmanuel MACRON, qui a refusé de se soumettre au verdict du vote populaire en juillet 2024. Le dissentiment, c’est parce que le président Emmanuel MACRON, garant de la Constitution, a trahi tous les devoirs de sa charge. Il a commis une forfaiture, en confisquant le pouvoir, alors qu’il est politiquement minoritaire, et s’entête dans des combinaisons foireuses, vouées à l’échec. «La folie, c’est de faire toujours la même chose et de s’attendre à un résultat différents», disait Albert EINSTEIN. Comme Patrice de MAC-MAHON (1808-1893), un putschiste, le président MACRON doit «se soumettre ou se démettre», disait un formidable républicain, Léon GAMBETTA (1838-1882). Vox populi, Vox Dei !
Références bibliographiques
BA (Amadou, Bal), «Démission de Sébastien LECORNU, après 14 h au gouvernement, sans passation de pouvoirs des Ministres», Médiapart, 6 octobre 2025 ;
BA (Amadou, Bal), «Le gouvernement de François BAYROU censuré. Sébastien LECORNU, des Républicains, promu Premier ministre», Médiapart, 9 septembre 2025 ;
BA (Amadou, Bal), «Le bilan très contrasté du président Emmanuel MACRON. Un 3e mandat compromis», Médiapart, 13 juillet 2025 ;
BA (Amadou, Bal), «Le gouvernement de Michel BARNIER, censuré. viré», Médiapart, 4 décembre 2024 ;
BA (Amadou, Bal), «Refus du président Macron de nommer Lucie Castets, Première ministre : Forfaiture ? Destitution ?», Médiapart, 24 et 26 août 2024 ;
BA (Amadou, Bal), «Coup d’État électoral de la Macronie», Médiapart, 18 juillet 2024 ;
BA (Amadou, Bal), «Deuxième tour des législatives françaises : nuit noire au pays des Lumières», Médiapart, 2 et 5 juillet 2024 ;
BA (Amadou, Bal), «Léon Gambetta (1838-1882) apôtre de la République», Médiapart, 26 juin 2024 ;
BA (Amadou, Bal), «Abroger le Code l’Indigénat», Médiapart, 7 mai 2022 ;
BA (Amadou, Bal), «M. Emmanuel Macron, président des riches», Médiapart, 18 avril 2018 ;
BA (Amadou, Bal), «Léon GAMBETTA (1838-1882) un apôtre de la République.», Médiapart, 26 juin 2024.
Paris, le 11 octobre 2025, par Amadou Bal BA