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«L’Armistice du 11 novembre 1918, de la Première Guerre mondiale : Libération ou douleur pour les uns, mais pour les autres, une immense ingratitude, persistance d’un goût amer du colonialisme, d’un Code de l’indigénat, du racisme, de cette xénophobie décomplexée et triomphante» par Amadou Bal BA
Le Prix Goncourt 2025, de Laurent MAUVIGNIER, traite non seulement d’une saga familiale, mais aussi de l’histoire de France des deux guerres mondiales. Ce 11 novembre 2025, le résident Emmanuel MACRON, ému sous l’Arc de Triomphe, a versé une larme. Mais pour les 200 000 tirailleurs sénégalais mobilisés pendant la Guerre 14-18, qui ont donné de leur sang, pour la Mère-Patrie, gazés, blessés ou morts, contrairement, à ce qu’avaient promis le député du Sénégal, Blaise DIAGNE, les tirailleurs sénégalais sont restés régis sous le régime du Code de l’indigénat jusqu’en 1946. Leurs pensions ont été gelées. À la fin de la fin de la Seconde Guerre mondiale, ils se sont révoltés, notamment, le 1er décembre 1944, au Camp de Thiaroye ; et ont été massacrés à l’arme lourde. Le Président Emmanuel MACRON qui a versé une larme aux Champs-Élysées, est le même, dans la hiérarchisation des valeurs de la vie et de la douleur, qui refuse toujours de rouvrir les archives concernant le massacre au Camp de Thiaroye. Comme au Cameroun ou à Madagascar, ou pour le racket contre de Haïti, le président Emmanuel MACRON renvoie à une Commission d’étude, pour mieux enterrer la revendication légitime, de justice et transparence, sur ces crimes contre l’Humanité.
Initialement le corps de Tirailleurs sénégalais, créé par Louis-Léon FAIDHERBE, n'avait pas la glorieuse réputation que valorise maintenant le cinéaste Omar SY. C'était un bataillon destiné à réprimer les révoltes des puissants empires ou résistants africains. Jusqu’à présent, à Madagascar, quand un enfant pleure, pour le réduire au silence, on lui dit : «On va appeler les (Tirailleurs) Sénégalais !». L'Empire colonial français, bien que présent au Sénégal depuis 1365, et détenant les armes à feu, en infériorité numérique, était confiné dans les zones côtières ; sa présence, à travers le système dit des «comptoirs», était soumise à diverses taxes à payer aux empires africains solidement installés (États du Fouta-Toro, du Djolof, du Cayor, etc.). Les différents administrateurs coloniaux, de la très haute aristocratie française, qui se sont succédé au Sénégal, n'avaient pas une vision stratégique de leur mission de coloniale. C'est Louis-Léon FAIDHERBE (1818-1889), un polytechnicien originaire de Lille, qui a considérablement changé la donne, à travers son bataillon des Tirailleurs sénégalais, crée par Napoléon en 1857. Entre 1850 et 1890, Louis-Léon FAIDHERBE, avec ses tirailleurs sénégalais, ont organisé, méthodiquement, ce que le parti colonial appelle «la pacification», par des massacres de populations ou des déportations de résistants, comme Elhadji Omar TALL, Maba Diakhou BA, BEHANZIN, SAMORY (voir mes articles sur ces personnages de l’histoire africaine). Les successeurs de Léon FAIDHERBE ont développé et conforté cette stratégie de prédation et de répression de l'empire colonial français, notamment en Indochine, en Algérie et à Madagascar, des crimes contre l'humanité sans images. Les premiers soldats noirs à servir la France sont d'anciens esclaves de confiance, les «laptots», recrutés, au XVIIIème siècle, pour assurer la sécurité des navires de la Compagnie générale des Indes qui commerce avec l'Afrique. Entre 1914 et 1918, les Tirailleurs sénégalais interviennent sur différents théâtres d'opération, notamment aux Dardanelles, à Verdun ou sur la Somme, sur l'Aisne, tandis que les autres servent outre-mer. Durant la Seconde Guerre mondiale, ils participent aussi bien à la bataille en France métropolitaine, qu'à l'ensemble des combats menés par la France Libre, intervenant notamment au Gabon, à Bir Hakeim (Libye), en particulier, en 1944, lors du débarquement en Provence avec la 1re armée. Les Tirailleurs sénégalais sont les premiers à être envoyés au front, contre les Allemands, les 19 et 20 juin 1940. À la bataille de Chasselay, les Allemands sont séparés les Blancs et les Africains. Les Tirailleurs sénégalais, du 25ème régiment, massacrés parfois écrasés avec des chars, ont été enterrés au cimetière, Tata sénégalais de Chasselay. Des tirailleurs interviennent également lors des deux grands conflits coloniaux, en Indochine entre 1945 et 1954 et en Algérie entre 1954 et 1962. Cependant, les Tirailleurs sénégalais devant les injustices ou les atrocités ont fini, à Cayenne, par se révolter en 1946.
C'est à la Première Guerre mondiale que les Tirailleurs sénégalais ont fait irruption sur la scène politique, par leurs revendications d'égalité et de justice, préludes à la négritude et au mouvement pour l'indépendance. En effet, Blaise DIAGNE (1872-1934, voir mon article), un personnage ambigu, élu premier député africain, le 10 mai 1914, à la veille de la Première Guerre mondiale, sur un programme de rupture, a retourné sa veste. C'est, le général Charles MANGIN (1866-1925) et son livre, «La force noire», qui a persuadé Georges CLEMENCEAU (1841-1929, président du Conseil de 1906 à 1909 et de 1917 à 1920, qu'il fallait recruter, massivement, des Africains, pourtant encore des sujets français, pour servir de chair à canon, afin de défendre «La Mère-Patrie». Pour Charles MANGIN, les qualités des Tirailleurs sénégalais, depuis 1857, sont notamment lors des luttes contre les résistants musulmans, la facilité d’instruction, la discipline, le dévouement au chef, l’endurance, la résistance au choc et la ténacité dans les longues luttes. Devant la résistance des Africains aux recrutements forcés, encore sujets français, sauf les habitants des quatre communes (Dakar, Gorée, Rufisque et Saint-Louis), à aller mourir pour un Empire les soumettant au Code de l’Indigénat, Blaise DIAGNE, sans y croire vraiment, a promis la nationalité française aux Tirailleurs. En fait, le Code de l'indigénat ne sera, officiellement, aboli qu’en 1946, avec la Loi Lamine GUEYE (voir mon article).
Par conséquent, cette entrée sur la scène politique des Tirailleurs sénégalais a conduit à des conséquences incalculables que le système colonial n'avait pas pu envisager. En effet, au sortir des première et Seconde Guerre mondiales, les Tirailleurs sénégalais, dont les pensions ont été gelées avec des montants modiques, ont commencé à se révolter. Ainsi, mon grand-père maternel, Harouna Samba NDIAYE (1892-1975), combattant de la Seconde Guerre mondiale, avait, jusqu’à sa mort, une pension trimestrielle de 70 FCA (10,68 centimes d'euros). Il nous a raconté, à la Libération, que Charles de GAULLE ne voulant pas que des Noirs viennent défiler avec lui, aux Champs-Élysées, leur bataillon avait été confiné au foyer AFTAM, au Havre. Dans ses mémoires, Abdoulaye BATHILY (voir mon article) indique son père qui avait fait les deux guerres mondiales, n'avait une pension trimestrielle de 1500 F (2,29 euros). À la Première guerre mondiale, les Tirailleurs sénégalais, venus au secours du colonisateur, qu’ils croyaient invincible, l’ont vu humilié par les Allemands ; ce qui a démystifié le système colonial. Après la guerre, bon nombre d’entre eux, et pour ceux qui ont survécu, gazés, n’ont pas eu la même pension que leurs frères d’armes blancs. Par ailleurs, une publicité raciste, «Ya Bon Banania» sur le chocolat, présentait les Africains, notamment les Tirailleurs sénégalais comme de grands enfants. Ce qui a déclenché la colère, une blessure profonde chez Léopold Sédar SENGHOR : «Vous (Tirailleurs) n’êtes pas des pauvres aux poches vides, sans honneur ; mais je déchirerai les rires Banania sur tous les murs de France» écrit-il dans le recueil «Hosties noires».
Un Tirailleur sénégalais, un berger d’origine peule, de M’Bala (Podor), Bakary DIALLO (1892-1979), est le premier, en 1926, à avoir écrit un livre sur son expérience amère de la Première Guerre mondiale, «Force-Bonté». À l'époque, les colonialistes, qui n’avaient même pas lu ce livre, se sont moqués de lui «Tant de gens, de critiques, n'ont jamais encore eu ce texte en mains, ou n'en parlent qu'à travers des allusions embarrassées ou des jugements à l'emporte-pièce, s'ils ne l'ignorent pas tout bonnement !» écrit Mohamadou KANE, en 1985, dans la préface de la réédition de l’ouvrage de 1926. À Saint-Louis, Bakary DIALLO s'engage dans l'armée française le 4 février 1911. Dès l'abord, il déborde d'admiration pour l'armée, la puissance coloniale. Forme hâtivement, il est envoyé, le 2 mai 1911, combattre au Maroc où la France s'emploie à éteindre les derniers foyers de résistance à sa présence. En 1914, Bakary DIALLO se trouve sur le front métropolitain contre l'Allemagne. Il aura la mâchoire fracassée, à la bataille de la Marne, et ira désormais d'hôpital en hôpital. Il obtient la nationalité française en 1920. Bakary DIALLO est un admirateur de la France : «Il a une connaissance plus intime du peuple français qui ajoute à son admiration. Il croit fermement en l'amitié entre les peuples et ne perçoit nullement la colonisation comme un mal» écrit Mohamadou KANE. Le tirailleur, Bakary DIALLO, retourne au Sénégal, en février 1928 et exerce différents emplois pour l’administration coloniale (Messager, chef de canton, interprète) et prend sa retraite en 1953. Bakary DIALLO «admire, naturellement, l'ordre, la force et, par-dessus tout, l'efficience. Il joue en toute simplicité la carte de la colonisation. Le conformisme de sa vision, les rapports de la France et de ses colonies étonnent. En fait, la culture élémentaire de Bakary Diallo et sa qualité de «tirailleur sénégalais» le prédisposent à cette attitude. C'est comme si, dès le départ, il a pris le parti d'admirer ce qu'il ne comprend pas, d'adhérer à ce qui de toute évidence à la faveur des maitres» précise Mohamadou KANE. Bakary DIALLO, en « bon nègre » fait l’apologie de la France coloniale ayant «pacifié» l’Afrique et créé les conditions de sa prospérité ; certains donc ont émis des doutes sur la paternité de cet ouvrage qui serait écrit par des colonialistes. Il n’est pas moins que Bakary DIALLO est le premier romancier sénégalais, teinté de paternalisme, et donc naturellement encensé par les forces du Chaos : «Son titre de gloire, c'est d'être l'initiateur du roman africain biographique. Par la création littéraire, il porte témoignage, il fait part de son initiation, il adhère à une idéologie. Il dit, encore une fois en toute simplicité, pour ne pas dire générosité, son rapport au monde colonial. Il n'est cependant pas question d'engagement. Dans son esprit, un Noir de bon sens ne peut qu'adhérer à l'idéologie coloniale» écrit Mohamadou KANE.
À l’époque, les Africains ne réclamaient l’indépendance, mais l’égalité des droits, notamment l’accès à la nationalité française. C’est donc Lamine SENGHOR (1889-1927, voir mon article), qui a vécu à Paris, le premier grand pourfendeur du système colonial, notamment à travers son livre en 1927, «La violation d'un pays» et «le Paria», sa revue. «Ce fut, précisément, parce qu’il (Lamine Senghor) ne réussit point, à obtenir en tant que blessé de guerre, ni la citoyenneté française, ni une pension semblable à celle de ses camarades combattants européens qu’il réalisa le caractère inique et révoltant du système en vigueur et s’installa, résolument dans la contestation de l’ordre colonial» écrit Iba Der THIAM. En effet, Lamine SENGHOR est révolté par le manque de considération accordé aux Noirs vivant en France. «La France nous connaît lorsqu’elle a besoin de nos soldats, mais elle continue à nous traiter comme des êtres inférieurs lorsque le danger est passé. C’est ce lâche traitement de la civilisation européenne qui fait naître la haine chez les Nègres dont les efforts doivent tendre à imprimer un essor nouveau à notre race» dit-il. «À travers l’immonde marchand de chair noire, c’est l’impérialisme français qu’il aurait fallu traîner aux assises» écrit Lamine SENGHOR. Il est le premier tirailleur sénégalais à appeler à l’indépendance, un mot tabou en son temps, à briser les chaînes de l’esclavage ; il veut «protester contre les abus, contre les méfaits et les injustices qui se commettent, journellement, dans toutes les colonies. Sous prétexte d’exporter la civilisation occidentale dans les pays d’Orient, la France a conquis, par la violence, un vaste empire colonial dont l’étendue et la population dépassent celles de la métropole. En réalité, la raison de ces conquêtes successives est tout autre ; Pour alimenter son industrie, la France a besoin de matières premières, qu’elle tire de ces pays qui sont en même temps ses débouchés pour ses produits manufacturés qu’elle ne peut consommer sur place. Elle a également besoin de ses colonies pour sa défense nationale» dit-il. «L’Africain a ses coutumes et ses traditions séculaires, il a son histoire, tandis que les Gaulois et les Germains n’étaient que des barbares, resplendissait déjà sur les bords du Nil une belle civilisation qui a laissé des empreintes profondes dans le processus de transformation des sociétés européennes. Dans de pareilles conditions, il est logique, il est légitime pour les Nègres de poser la question de leur liberté et de leur indépendance, d’aspirer à une vie nationale propre. Du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, tous les Nègres d’Afrique en font désormais leur mot d’ordre de combat» écrit-il dans la revue de la race nègre de septembre 1927. Dans «frères d’âme» de David DIOP, on voit initialement le personnage du capitaine Arnaud envoyer à la mort ses tirailleurs sénégalais. Dans le film «Tirailleurs», en 2022, la hiérarchie militaire n’hésite pas d’envoyer au casse-pipe les tirailleurs, pour la conquête d’une colline.
SEMBENE Ousmane (1923-2007 voir mon article) eu le courage et la lucidité, avec son film, interdit en France, «Camp de Thiaroye», sorti le 6 septembre 1988, de dénoncer ce crime grave, ce massacre à l'arme lourde du 1er décembre 1944, plus de 300 morts. Les autorités sénégalaises, conciliantes avec la Françafrique depuis l'indépendance; ne se mouillent pas trop sur ce sujet délicat ; ce sont curieusement des chercheurs français (Mme Armelle MABON et M. Martin MOURRE) depuis des décennies qui tentent de secouer le cocotier. Mais jusqu'ici la Françafrique est restée droite dans ses bottes, refusant de rouvrir le procès et les archives françaises. Pourtant, ces Tirailleurs sénégalais, ayant échappé aux camps nazis, revenus au pays, ne réclamaient que leur solde. Pour punir cette audace de réclamer un droit et en représailles, les valeureux Tirailleurs qualifiés «d'insurgés» ont été massacrés et ensevelis dans une fosse commune. Pour le général qui avait donné l’ordre d’ouvrir le feu, avec de la mitrailleuse lourde, «Ma conviction était formelle : tout le détachement était en état de rébellion. Il était nécessaire de rétablir la discipline et l’obéissance par d’autres moyens que les discours et la persuasion. Tout est rentré tragiquement dans l’ordre» écrit le général Marcel DAGNAN (1885-1978). Pour le lieutenant-colonel Jean Alain LE BERRE, qui sera décoré de la légion d’honneur, c’est une simple «opération de maintien de l’ordre». En fait, loin d’être une «mutinerie», il s’agit bien d’une paix des cimetières, d’un véritable crime contre l’Humanité. Redoutant des émeutes à Dakar, les colons ont envoyé El Hadji Seydou Nourou TALL (1862-1980) apaiser la population. «Des hommes qui avaient combattu pour la France, avaient été prisonniers en France, avaient par miracle échappé à la mort. Quand ils sont revenus sur le sol natal, au moment de revoir leur foyer et leur famille, ils ont été tués par des balles françaises, pour une misérable question de sous» dira Lamine GUEYE. Léopold Sédar SENGHOR, qui était hors du Sénégal, lui aussi prisonnier de guerre, écrira ce poème «Tyaroye» : «Prisonniers noirs je dis bien prisonniers français, est-ce donc vrai que la France n'est plus la France ? Est-ce donc vrai que l'ennemi lui a dérobé son visage ? Est-ce donc vrai que la haine des banquiers a acheté ses bras d'acier ? Et votre sang n'a-t-il pas ablué la nation oublieuse de sa mission d'hier ? Dites, votre sang ne s'est-il pas mêlé au sang lustral de ses martyrs ?» écrit-il, en 1948, dans le recueil «Hosties noires».
Quel héritage pour ces Tirailleurs sénégalais venus libérer la France ?
Comme au temps colonial, et pour une bonne part, les droits du racisé restent encore régis par un Code de l’indigénat qui ne dit pas son nom, «Un privilège de l’Homme blanc» disait Jean-Paul SARTRE. En effet, l’Armistice du 11 novembre 1918, de la Première Guerre mondiale, est une Libération pour nos Ancêtres les Gaulois. Cependant, pour les descendants des colonisés et leurs diasporas, cet Armistice a un goût très amer, celui d’une grande ingratitude, avec des relents du colonialisme, du racisme et de cette xénophobie décomplexée et triomphante. En effet, c’est bien sous le mandat du président Emmanuel, élu en 2017 et réélu en 2022, pour faire barrage au Rassemblement national, que certains tentent d’abolir l’Etat de droit pour les racisés. Le décret présidentiel n°2021-981 du 23 juillet 2021 (JO du 25 juillet 2021) de dématérialisation des titres de séjour est une énorme escroquerie, une fumisterie, puisqu’avec des refus de rdv ou des périodes anormalement longues d’instruction des demandes de titres de séjour, des personnes qui étaient en situation régulière, basculent dans l’irrégularité, perdent leur emploi et leur logement. C’est une réglementation scélérate, comme au temps colonial, digne du Code de l’indigénat, à condamner sans appel. Quand on est Ukrainien, aucune difficulté pour entrer ou renouveler son titre de séjour et à Bobigny, les Ukrainiens ont même une file d’attente à part. Par ailleurs, un ancien ministre de l’Intérieur, Bruno RETAILLEAU, avait nommé certains Préfets racistes, mis en place des circulaires dignes d’un système d’Apartheid, des tests ségrégationnistes. Espérons que le nouveau ministre de l’Intérieur abrogera ces circulaires racistes et virera ces Préfets identifiés et antirépublicains. Par ailleurs, de nombreux crimes contre des enfants des racisés, comme celui de Bouna et Zied, Nahel ou Abdé TRAORé ou ces incendies criminels dans les foyers parisiens, dans les sont restés impunis.
Références bibliographiques
A - Livres
DIALLO (Bakary), Force et bonté, préface de Jean-Richard Bloch, Mohamed Kane, Paris, édition Rieder de 1926 et N.E.A, A.C.C.T., de 1985, 126 pages ;
SENGHOR (Lamine), La Violation d’un pays, préface Paul Vaillant-Couturier, Paris, Bureau d’éditions, de diffusion et de publicité, 1927, 31 pages ;
SENGHOR (Lamine), La Violation d’un pays et autres écrits anticolonialistes, présentation de David Murphy, Paris, L’Harmattan, 2012, 158 pages ;
ABADIE (Maurice), La défense des colonies. Résumé historique, Paris, Lavauzelle, 1937, 320 pages ;
DIOP (David), Frères d’armes, Paris, Seuil, 2018, 176 pages ;
MANGIN (Charles), La force noire, Paris, Hachette, 1910, 355 pages.
B – Autres références
BA (Amadou, Bal), «Lamine SENGHOR (1889-1927) un militant anticolonialiste et panafricaniste», Médiapart, 5 mai 2024 ;
BA (Amadou, Bal) «Tirailleurs, le film d’Oumar SY», Médiapart, 8 janvier 2023 ;
BA (Amadou, Bal), «La vie d’un Sénégalais illustre Blaise DIAGNE (1872-1934), premier député africain à l’Assemblée nationale française», Médiapart, 25 août 2011 ;
BA (Amadou, Bal) «Camp de Thiaroye, 80 ans après le massacre du 1er décembre 1944», Médiapart, 9 mai 2024 ;
BA (Amadou, Bal) «La députée, Mme Daniel OBONO : Dématérialisation et dégradation du service public. Sénat, 4 octobre 2025», Médiapart, 28 septembre 2025 ;
BA (Amadou, Bal), «Bouna et Zied, 20 ans après. Nous réclamons le transfert de leur corps au Panthéon», Médiapart, 26 octobre 2025.
Paris, le 11 novembre 2025, par Amadou Bal BA