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Billet de blog 12 octobre 2018

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"La Gauche française et son devenir" par Amadou Bal BA

La Gauche française éclatée et en panne de leadership a rendez-vous avec l'Histoire ; seule la Vérité est révolutionnaire.

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Nos amis communistes ont fait leur «Révolution». La direction du PCF, conduite par Pierre LAURENT, est victime d’un "dégagisme", suivant une expression de M. MELENCHON.

André CHASSAIGNE, président du groupe communiste à l'assemblée nationale, a pris le leadership en vue du prochain congrès extraordinaire des 24 et 25 novembre 2018. "Il faut arrêter la spirale d'effacement du PCF" dit-il en direction de Pierre LAURENT à qui il est reproché un manque de charisme, un discours inaudible qui a accentué la marginalisation du Parti communiste. M. CHASSAIGNE se bat sur une ligne dure identitaire ; il sera très difficile de trouver des accords électoraux avec le Parti socialiste. Déjà, le chef communiste de la majorité municipale, pourtant adjoint à la Maire de Paris, M. Ian BROSSART, et en charge du logement, souhaite monter une liste communiste aux européennes, sans les Socialistes.

La concurrence entre la France insoumise et les autres forces de Gauche, est rude et crée des remous. Au Parti socialiste, Marie-Noëlle LIENEMANN et Emmanuel MAUREL vont à la France Insoumise. Le projet de M. MELENCHON est de marginaliser les Socialistes et les Communistes. Benoît HAMON est encore présent dans la compétition. D’une manière générale, la Gauche a un grave déficit de leadership. La Gauche éclatée, tournée vers elle-même, et qui se cherche, doit rebondir avant les municipales et les européennes. En effet, le président MACRON vacille, mais il est encore debout. Il faut abandonner ces guerres de picrocholine, et sonner l’hallali. La bête n’est pas morte, les européennes sont une bonne occasion pour planter des banderilles à ces financiers, sans conscience sociale.

Le Parti socialiste est handicapé par les années HOLLANDE qui ont ruiné sa bonne image. Le Parti socialiste, favorable aux Blancs, aux Juifs et aux invertis, a choisi de tourner le dos à certaines catégories sociales comme les Français issus de l’immigration, les femmes et la classe ouvrière. C’est un Parti de notables, dont les membres sont essentiellement intéressés au partage du pouvoir. Certains, comme Bruno JULLIARD, probablement avec la complicité de Bertrand DELANOE qui a rejoint M. MACRON, continuent d’aller à la soupe. Le dernier congrès à Aubervilliers, avec la victoire d’Olivier FAURE, entouré encore de certains éléphants, a laissé aux partisans de Stéphane LE FOLL, un séide de HOLLANDE, un goût amer. Les ressentiments sont en encore en sourdine, mais ils peuvent impacter l’efficacité du Parti socialiste. Avec les départs de Marie-Noëlle LIENEMANN et Emmanuel MAUREL, et en dehors quelques personnalités discrètes au plan national (Martine AUBRY et Anne HIDALGO), le Parti socialiste vire, plus jamais, à droite. Or, ce créneau est déjà occupé par la Macronie, et Bertrand DELANOE qui a rejoint les Marcheurs, recrute en douce. Le dernier départ en date est Bruno JULLIARD. Par ailleurs, la présence sur la scène politique M. HOLLANDE brouille considérablement le message du Parti socialiste qui avait pratiqué des politiques libérales désastreuses. Ce Parti doit rebondir, sinon il risque une marginalisation accentuée comme le Parti communiste et le Parti radical.

François MITTERRAND avait fait un bon diagnostic : «Je suis le dernier des grands présidents. Après moi, il n’y aura que des financiers et des comptables» avait dit François MITTERRAND, un grand seigneur de la politique. Dans son premier discours de président élu, M. MITTERRAND avait déclaré «il appartiendra à l’histoire de juger». Pour les Français, François MITTERRAND est le meilleur président de la République ces 40 dernières années. Ceux qui ont pris le pouvoir, après lui, ne sont plus que des intendants et de vagues commis, des laquais du grand capital, peu visionnaires, sans grands desseins, oublieux des plus démunis. «Ils s’en prendront aux retraites, à la santé, à la sécurité sociale, car ceux qui possèdent beaucoup veulent toujours posséder plus, et les assurances privées attendent de faire main basse sur le pactole. Vous vous battrez le dos au mur» avait-il prédit. A bien des égards, en cette période de perte de valeurs et de repères, François MITTERRAND qui a réconcilié la gauche et le pouvoir, nous manque, énormément.

Dans la perspective des européennes et des municipales, la Gauche qui est nécessairement plurielle, et le «Vieux monde», devraient abandonner le mensonge, le double langage et l’instrumentalisation ; elle doit se battre sur ses principes et ses valeurs. Il faut faire ce qu’on dit et dire ce qu’on fait.

En définitive, seule la Vérité est révolutionnaire, comme le dirait l’autre.

Paris, le 12 octobre 2018, par M. Amadou Bal BA.

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