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Billet de blog 13 juin 2025

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"Dominique de VILLEPIN candidat à la présidentielle ?" Amadou Bal BA

Dominique de VILLEPIN, homme d’État et diplomate, conscience morale de la France républicaine, face aux guerres locales et aux génocides. Probable candidat à la présidentielle de 2027, contre une droite lepénisée, un privilège de l’homme blanc, dans sa propension constante de légitimation, de la prédation et extermination des faibles, depuis les temps de l’esclavage.

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«Dominique de VILLEPIN, homme d’État et diplomate, une conscience morale de la France républicaine, face aux guerres locales injustes et aux génocides. Probable candidat à la présidentielle de 2027, contre une droite lepénisée, un privilège de l’homme blanc, une propension constante de légitimation de la prédation et de l’extermination des faibles, depuis les temps de l’esclavage» par Amadou Bal BA 

Même s’il s’en défend, tous les signaux indiquent que Dominique de VILLEPIN pourrait bien se présenter aux présidentielles de 2027. Dominique de VILLEPIN avait perdu, en 2007, sa bataille du leadership contre Nicolas SARKOZY, qui porte maintenant un bracelet électronique, ce dernier avait choisi, contre un Front national, ayant le vent en poupe, le concept «d’identité nationale», pour lui damer le pion. Dans son camp politique, Dominique de VILLEPIN a, cette fois-ci, devant lui, un grand boulevard. En effet, les Républicains, qui devraient changer de nom, Eric CIOTTI, Moussa DARMANIN ou Bruno RETAILLEAU se sont lepénisés, et ont donc vendu leur âme au diable. La République est et reste les principes de Liberté, d’Egalité et de Fraternité bafoués par les forces du Chaos dont l’ambition est d’abroger l’Etat de droit, en vue de rétablir le Code de l’Indigénat.

Un des grands atouts de Dominique de VILLEPIN, quand il était ministre des étrangères, c’est d’avoir profondément marqué les esprits dans le conflit en Irak, par son audace et sa vision, d’une société internationale de paix, seule apte à favoriser l’Harmonie et un coopération fructueuse entre les Nations, et donc le bien-être de tous, dans la sécurité. En effet en 2002, à la suite de l’attentat du 11 septembre 2011, George BUSH (1924-2018) accuse, à tort, Saddam HUSSEIN (1937-2006) de détenir des armes de destruction massive, et le fera pendre. Le discours prononcé par Dominique de VILLEPIN, le 14 février 2003, s’opposant à l’intervention militaire américaine, acclamé par le Conseil de sécurité, résonne encore dans nos têtes. «Dans ce temple des Nations Unies, nous sommes les gardiens d'un idéal, nous sommes les gardiens d'une conscience. La lourde responsabilité et l'immense honneur qui sont les nôtres doivent nous conduire à donner la priorité au désarmement dans la paix. Et c'est un vieux pays, la France, d'un vieux continent comme le mien, l'Europe, qui vous le dit aujourd'hui, qui a connu les guerres, l'occupation, la barbarie. Un pays qui n'oublie pas et qui sait tout ce qu'il doit aux combattants de la liberté venus d'Amérique et d'ailleurs. Et qui pourtant n'a cessé de se tenir debout face à l'Histoire et devant les hommes. Fidèle à ses valeurs, il veut agir résolument avec tous les membres de la communauté internationale. Il croit en notre capacité à construire ensemble un monde meilleur», avait-il dit.

Les combats de Dominique de VILLEPIN, pour un monde de paix et un ordre international juste, sont plus que jamais d’actualité. On essaie maintenant de nous faire le coup avec le nucléaire iranien. De nombreuses guerres coloniales, notamment en Afghanistan, en Libye, en Syrie, en Ukraine et au Congo conduisent, non seulement à un grand gâchis financier, mais aussi et surtout, à des drames humains innommables. Dans le conflit au Moyen-Orient qui dure depuis 1948, l’extrême droite israélienne, notamment Ariel SHARON (1928-2014), à Sabra et Chatilla, du 16 au 18 septembre 1982, et maintenant Benyamin NETANYAHOU, qui avait castré et expulsé les Juifs Falacha, a commis de graves crimes de guerre et des crimes contre l’Humanité. En particulier, l’agression de Benyamin NETENHAYOU, dans la nuit du 12 au 13 juin 2025, contre l’Iran, après son génocide à Gaza condamné par la Cour pénale internationale (Voir mon article sur le génocide à Gaza, Médiapart, 26 mai 2025), atteste de la validité, de la pertinence des positions de Dominique de VILLEPIN, un infatigable militant pour la paix, une grande conscience morale de la France, dans ce grave moment d’affaissement des valeurs humanistes au pays des Lumières. «Nous sommes au bord du gouffre», disait-il. «La guerre est toujours la sanction d’un échec», dit-il. En effet, toutes les guerres locales, par ailleurs fondamentalement injustes, ont été perdues par les Occidentaux avec un raz-de-marée de réfugiés. «Soyons lucides. Un accord avec l'Iran ne fait pas la paix au Moyen-Orient, tant le climat régional est dégradé. C'est un point de départ, pas un point d'arrivée. S'arrêter en chemin ouvrirait un cycle de dangers, de dérives et de déstabilisations», disait-il déjà en 2015.

Ce qui donne encore une grande force et vigueur des combats de Dominique de VILLEPIN c’est ce grand décalage du discours d’Occidentaux se drapant du manteau des droits de l’Homme, de la civilisation contre la barbarie, mais quand un des leurs commet un crime contre l’Humanité, c’est souvent silence radio ; on rase les murs. «L'objectif politique de Netanyahu et de son gouvernement, c'est la déportation de la population de Gaza. C'est la marque d'une épuration ethnique, d'un nettoyage territorial. Les Européens le savent parfaitement et ils sont là avec leurs sabres de bois !» dit Dominique de VILLEPIN. Par conséquent, nous vivons une époque charnière, traversée par des peurs irrationnelles et des fractures profondes avec une montée des gouvernements populistes, d’extrême droite, racistes, xénophobes, négrophobes et islamophobes. C’est la Grande-Bretagne, avec son Brexit, qui avait lancé ce mouvement de la peste brune, qui a continent la Vielle Europe. Le retour de Donald TRUMP (Voir mes articles, Médiapart, 6 novembre 2024 et 31 janvier 2025), un symptôme d’un attentat contre la rationalité, après son coup d’État au Capitole, marque un moment dangereux de l’histoire des relations internationales, où le Mal est glorifié. L’Occident, parlant constamment de «droit de l’Homme», en fait un privilège de l’homme blanc, dans sa prédation à l’encontre des faibles, est de redoutables machines de guerre d’extermination des faibles (Voir mon article, Raoul PECK, exterminez-les tous ces brutes ! Médiapart, 22 janvier 2022), au Camp de Thiaroye, à Madagascar, en Indochine, lors de la guerre d’indépendance du Cameroun, en Algérie, et maintenant avec ses guerres locales, à l’ère nucléaire, avec un risque d’anéantissement de toute l’humanité. Donald TRUMP, qui effraie l’Occident, tétanise l’Europe et fascine les autocrates n’est pas qu’un «moment» de l’histoire, appelé à disparaître du paysage comme un cauchemar qu’on oublierait. «Le trumpisme n’est pas la maladie du monde, il en est le symptôme. Et l’excès d’attention qu’il réclame et reçoit nous détourne de nos maux essentiels», écrit Dominique de VILLEPIN, dans «le pouvoir de dire non».

Homme réfléchi, mesuré et humaniste, dans ce génocide à Gaza, Dominique de VILLEPIN a, une nouvelle fois, dit les mots justes. «Face à l’indifférence et à la barbarie qui s’abattent sur Gaza, les voix de l’humanité doivent s’élever, témoins de compassion et de solidarité. Je salue toutes les initiatives pacifiques qui visent à mettre un terme à cette tragédie. Les habitants de Gaza subissent la faim, les bombardements et l’enfermement dans un silence international devenu intolérable. Notre conscience doit rejeter cette banalisation de la souffrance et exiger immédiatement le respect absolu du droit international, la protection des civils et la levée totale du blocus. La conférence de l’ONU coprésidée par la France et l’Arabie Saoudite doit être le moment décisif pour acter la reconnaissance pleine et entière de l’État palestinien, condition essentielle pour sortir de l’engrenage de la guerre afin de construire une paix juste et durable. Ne détournons pas les yeux. Choisissons la paix, la justice et la fraternité. Car face à Gaza, c’est notre humanité tout entière qui est en jeu. Or, l’humanité c’est nous, c’est chacun de nous», dit Dominique de VILLEPIN.

«N'oublions pas qu'après la guerre, il faut construire la paix», dit-il. Dominique de VILLEPIN a placé le combat contre la guerre et pour la paix au centre de ses préoccupations «Le virus de la guerre est en nous, rendu plus agressif par les peurs, les humiliations et les colères. La crispation des nations occidentales sur leurs privilèges et sur une vision du monde dépassée ne peut qu’aggraver les maux. Des solutions existent, mais elles nécessitent de la patience, de l’imagination, de la volonté. Pour contrer les épopées mensongères de la guerre, nous avons besoin d’un récit de la paix, qui constitue le grand défi, le seul héroïsme possible de notre temps, adapté à un monde fragile aux identités blessées, en mal de réconciliation. J’ai la conviction que la France a un rôle à jouer dans ce Nouveau Monde, à condition de retrouver sa vocation d’initiative, de médiation et de dialogue, fidèle à son message et à son histoire», écrit-il dans ses mémoires.

Dominique de VILLEPIN, dans ces drames humains monstrueux, loin de l’indignation très sélective ou hypocrite de certains, n’est pas un simple observateur ou commentateur stérile et nombriliste de la vie politique dans ses drames ou crises. À chaque fois, dans son constat, habité par le sens de l’histoire, homme d’action, prophétique et poétique, lucide et mesuré, pragmatique et sociologue des sociétés internes et internationales, Dominique de VILLEPIN indique un chemin, celui du retour à l’Harmonie contre le désordre. Chaque crise porte en elle une esquisse de solution. «L’histoire est de retour. Nous sommes à l’aube d’une de ces grandes crises qui façonne toujours la condition des Hommes. Les menaces s’accumulent. Aujourd’hui, comme hier, il est illusoire de croire à un possible découplage de l’économique et du politique. Toutes ces crises économiques majeures charrient leurs lots de conflits internationaux et d’instabilité des politiques nationales. Les crises exacerbent les tensions existantes et les portent  à leur point d’incandescence. Il faut exercer notre regard à saisir toutes les promesses de ces transformations. Chaque crise a ses vertus, à commencer par l’obligation de nous mettre en question. Elle nous donne l’occasion de nous débarrasser des habitudes acquises, des facilités de l’indignation et de l’assèchement du sens critique. Rares sont les drames dont les Hommes ne soient sortis plus déterminés à assurer leur prospérité et à garantir la Paix. Face à l’Histoire en train de se faire, retrouvons la capacité d’agir, pour la changer plutôt que de la subir. Connaitre, comprendre, anticiper. Il s’agit de construire », écrit-il, en 2009,  dans «la cité des hommes».

D’une famille bourgeoise, non issue de la noblesse, Dominique GALOUZO de VILLEPIN, né à Rabat, au Maroc, le 14 novembre 1953 est un diplomate, un écrivain passionné d’histoire et de poésie, avocat et homme politique. «Je suis issu d’une famille de militaires, qui est tout à la fois traditionnelle et très ouverte, très respectueuse de la liberté de l’esprit. J’y ai trouvé l’exigence de l’effort et du dépassement de soi, de l’attachement aux valeurs familiales, un catholicisme pratiquant, un catholicisme intransigeant. Il n’y a rien dans ces traditions dont j’ai honte. Cette famille a exactement rempli le rôle qu’elle s’était assigné vis-à-vis de moi : me donner, avec ces valeurs, la chance extraordinaire de trouver ma voie et de m’y engager», écrit-il dans «Seul le devoir nous rendra libres», un manifeste de son projet politique.  Dominique de VILLEPIN passe une grande partie de son enfance à l’étranger, notamment en Afrique, aux États-Unis, et en Amérique latine, où il étudie au lycée français de Caracas et s’intéresse déjà aux mouvements sociaux tels que mai 68. De retour en France, il obtient son baccalauréat à seulement 16 ans. Ses études supérieures le conduisent à l’université Paris II Assas pour une licence de droit, puis à l’Institut d’études politiques de Paris, où il se spécialise en service public. Il rejoint ensuite l’ENA, au sein de la prestigieuse promotion Voltaire, en 1980, aux côtés de figures politiques telles que François HOLLANDE et Ségolène ROYAL. Dominique de VILLEPIN débute au ministère des Affaires étrangères, à la Direction des affaires africaines et malgaches, puis comme Premier secrétaire à l’ambassade de France à Washington D.C et sera promu directeur adjoint aux Affaires africaines, et nommé Ministre des Affaires étrangères, en 2002, par Jacques CHIRAC.

Grand admirateur de Napoléon, quelles sont sa vision et ses propositions alternatives en matière de politique intérieure ?

Là où des esprits malsains, empêtrés dans la certitude de leur supériorité sur les autres, que sont les ennemis de l’intérieur, le racisé, le musulman, le terroriste, le délinquant, l’étranger ou le colonisé, continuent de vomir, fièrement, leur haine et leur bave, en brandissant, constamment, le fouet, en appelant parfois au meurtre, à l’emprisonnement, contre tout ce qui est considéré comme différent ou hostile, Dominique de VILLEPIN, dans son esprit critique, dans son combat pour la Lumière, contre les ténèbres, est armé du doute qui nous libère de cette grande et monstrueuse bêtise humaine. «J'ai souvent redouté le drame d'un pays aveuglé, marchant à tâtons» dit-il. Devant la montée grave des forces du Chaos, des gouvernements populistes, Dominique de VILLEPIN, habite «l’hôtel de l’insomnie» ; dans son examen de conscience, entre le Bien et le Mal, il veut avancer dans le sens de la Lumière, jusqu’au retournement de la conscience, où l’épreuve devient une chance de libération, grâce à son ambition littéraire «Face aux Minotaures, ce fil d’encre et de papier, m’a aidé tenir le cap. À chaque feuillet, j’ai voulu m’alléger, me désarramer : creuser en moi pour trouver la force d’avancer, jusqu’au retournement de la conscience, où l’épreuve devient une chance de libération. À minuit, la solitude se brise, par la glace des compagnons sollicités, compagnons invisibles qui défrichent la vie aux avant-postes, qui fixent des repères, qui nous donnent des mots, comme autant d’armes pour notre propre combat. À leur suite, tout un peuple de riverains s’élance à l’assaut des horizons neufs. Et, au matin, le miracle se renouvelle, l’Homme s’éveille libre de toutes ses entraves.», écrit-il, en dans «L’hôtel de l’insomnie».

Dominique de VILLEPIN, avec un sens de l'histoire et une très haute dimension littéraire, comme atout en politique, s’engage, résolument en faveur d’une gouvernance mondiale équilibrée et modérée. Il rejette «l’esprit de cour» et invite l’action et non à l’immobilisme. «À nous d'établir un nouveau pacte, un nouveau contrat, bien au-delà de celui venu du fond des âges, conclu entre le peuple inquiet et le Léviathan», dit-il dans «le cri de la gargouille».

Comme jadis François MITTERRAND, dans le domaine de la politique intérieure, Dominique de VILLEPIN utilise son talent littéraire, comme une arme de destruction massive, «un homme politiquement victime de la littérature», suivant Patrick DEVEDJAN. Il lui a été reproché son style de haute voltige.  «Villepin écrit trop, toujours plus abscons, il écrit pour se protéger, il écrit pour préserver le mystère par l’obscurité de son langage. Il écrit comme on dresse des murailles entre soi et les autres. Sa folle prolixité est le plus imprenable des remparts», dit Anna CABANA, une de ses biographes. En fait, loin de l’exhibitionnisme littéraire, Dominique de VILLEPIN, dans son projet politique, a pris de la hauteur, en convoquant tous les grands principes républicains qui ont fait de la France une grande nation. «Notre histoire, tel un palimpseste, s'écrit sur le corps d'une nation cousue de cicatrices», dit-il. Nonobstant les crises et des moments de doute ou d'égarement, Dominique de VILLEPIN est habité par l'espérance. Toute histoire et la place de la France c'est «une nation arbitre des élégances», dit-il. En effet pour lui, la France, en dépit de ses réflexes incantatoires, de l'orgueil et de sa propension à l'autoflagellation, a vocation à surmonter ses crises, et vaincra donc les défis du progrès, de l'éthique, de la culture et la régénérescence de son universalisme. «Je vois enfin la mer, dans sa triple harmonie, la mer qui tranche de son croissant, la dynastie des douleurs absurdes, la grande voilière sauvage, la mer crédule comme un liseron», cite-t-il, René CHAR (1907-1988), poète, dans «Le requin et la mouette». Les forces du Chaos, des grands faussaires de la République, des charlatans de la peur, pour mieux masquer leur projet de remise en cause de l’État de droit, du message universel de la France et de ses acquis sociaux, veulent, par la manipulation avec une presse aux ordres et concentrée aux mains de la haute finance, faire peur aux autres, en annonçant en permanence la catastrophe qui viendra des ennemis de l’intérieur. «Combien de signes annonciateurs, alors même que depuis l’Antiquité, rien ne semble pouvoir l’empêcher de voler plus haut, de Renaissances en Lumières, toujours plus proche du ciel ! Ce livre est né de la volonté de préserver les chemins de traverse, d’accueillir l’histoire, la philosophie, la littérature, dans la fraîcheur des sources. Ne point céder, ni à la mode, ni à la peur, mais arpenter les falaises, côtoyer la vie prés des gouffres, là où le requin et la mouette, poursuivent après l’orage, leur furieux dialogue, leurs épousailles affamées d’arc-en-ciel», écrit-il, en 20024, dans «le requin et la mouette».

Dominique de VILLEPIN écrit comme un militant du bien-vivre ensemble, loin des calomnies et des discours de stigmatisation de l’autre. «La décolonisation, indispensable, apparaît, avec le recul, comme une longue retraite désordonnée, laissant derrière elle des champs de ruine et des haines récentes. Nous n'avons fait qu'ajouter la défaite à la défaite. Par aveuglément au changement du monde, nous avons accepté une guerre en métropole, et l'avons importée (guerres d'Indochine et Algérie), causant à l'égard des populations immigrées, souvent originaires de l'ancien Empire une attitude teintée de mépris colonial, affichant une attitude pour une ségrégation de fait qui n'est pas de la culture nationale. La reprise du terme "d'assimilation", dans le débat public sur l'immigration, n'est pas anodine ; elle renvoie à des usages anciens et douloureux, la guerre d'Algérie», écrit-il.

Dans son livre, «Seul le devoir nous rendra libre», le diagnostic de Dominique de VILLEPIN, robuste, préconise des solutions radicales. Il y retrace les raisons profondes de son combat politique et dévoile son projet politique. Un projet qui s'articule autour de trois idées : le devoir, la dignité des citoyens et l'indépendance de la France. «Seul le devoir nous rendra libre», dit-il. Dominique de VILLEPIN veut combattre «l’esprit de cour», le fatalisme, le manque d’enthousiasme, la crédulité politique, l’infantilisme et la victimisation. Il ne joue pas sur le cerveau des émotions tel un homme providentiel ni n’exploite les rouages de la séduction. Il nous met face à la réalité nationale et mondiale de la crise, sans chercher à l’occulter, mais en analysant les moyens d’y faire face, ce qui nous implique tous, comme lorsqu’un coup dur frappe une famille tout le monde se met au travail pour un retour à la vie harmonieuse et libre. «Servir n’est jamais flatter et faire nation», c’est cela son crédo. Le manque de compétitivité est l’un des grands handicaps de la France. Il plaide pour «la nécessité d’une refondation des bases économiques, sociales et politiques de notre pays.  Nous n’avons pas été à la hauteur, nous avons laissé faire l’engrenage de la cupidité, des bonus scandaleux, de l’arrogance face à l’économie réelle. Il s’agit de recomposer un appareil productif concurrentiel, d’opérer une transition technologique et énergétique, de nous engager dans une sobriété de la consommation, et enfin de renouer avec un patriotisme économique. Les élites, qui trouvent leur compte dans la mondialisation, doivent s’inclure dans l’espace de la solidarité nationale, contribuer à l’effort demandé à tous.», écrit-il. Dominique de VILLEPIN est un partisan de «l’égalité des chances», par l’école et la formation. Il s’engage à une réforme institutionnelle ; la Ve République n’est plus efficace. Il faut forcer l’action du gouvernement. La première chose à faire est de réduire à 10 le nombre de ministères, pour concentrer les responsabilités et les moyens. La République n’a pas vocation à caser ses anciens dignitaires. Puis, garantie de l’indépendance de la justice, et une loi tranchant les liens incestueux des médias avec les grands groupes industriels. Les régions doivent avoir une taille suffisante pour permettre leur essor, donc elles seront réduites à huit régions métropolitaines. Aussi une réforme de la Police. Les PME pourraient être financées par l’assurance-vie. Un service public bancaire pourrait assurer des missions de proximité et d’accès universel pour les citoyens. Le sens de son projet politique, c’est «réconciliation que nous cherchons depuis des siècles entre l’individu et la société, entre chaque Français et le pouvoir», écrit-il.

En définitive, et depuis 2003, Dominique de VILLEPIN, dans la société internationale, dans son «éloge des voleurs de feu», n’a cessé de réclamer, la paix, un ordre international juste, facteur de bien-être de tous, par une politique équitable de respect du droit et l’équité, un brassage des identités et des cultures, où l’interdépendance heureuse entre États, est préférable à la guerre et à la voyoucratie de certains États, dans leur instinct, permanent de tuer les faibles. «Ce retour à une utopie constructive, dans un monde régi par le Realpolitik, l’obscurantisme mercantile du marché mondial et le matérialisme idéologique, est une preuve de courage et un motif d’espoir, pour tous ceux dont la notion de progrès est indissociable de l’exigence de justice, d’égalité et de fraternité, entre les hommes et entre les peuples», écrit, en 2003, Stanley HOFFMANN (1928-2015), universitaire à Harvard, dans la préface de «Un autre monde» de Dominique de VILLEPIN.

Références bibliographiques

A – Contributions de Dominique de VILLEPIN

VILLEPIN de (Dominique), 1905, la séparation des Églises et de l’État, Paris, Perrin, 2017, 403 pages ;

VILLEPIN de (Dominique), De l'esprit de cour à la malédiction, Paris, Perrin, 2012, 212 pages ;

VILLEPIN de (Dominique), Hôtel de l'insomnie, Paris, Plon, 2008, 194 pages ;

VILLEPIN de (Dominique), La chute de Napoléon, Paris, Perrin, 2015, 1568 pages ;

VILLEPIN de (Dominique), La cité des hommes, Paris, Plon, 2009, 244 pages ;

VILLEPIN de (Dominique), Le cri de la gargouille, Paris, Le livre de Poche, 2003, 216 pages ;

VILLEPIN de (Dominique), Le pouvoir de dire non, Paris, Flammarion, 2025, 288 pages ;

VILLEPIN de (Dominique), Le requin et la mouette, Paris, Plon, Albin Michel, 2004, 284 pages ;

VILLEPIN de (Dominique), Le soleil noir de la puissance, Paris, Albin Michel, 2007, 568 pages ;

VILLEPIN de (Dominique), L'éloge des voleurs de feu, Paris, Gallimard, 2003, 832 pages ;

VILLEPIN de (Dominique), Mémoires de guerre pour temps de paix, Paris, Grasset, 2016, 672 pages ;

VILLEPIN de (Dominique), Notre vieux pays, Paris, Plon, 2011, 240 pages ;

VILLEPIN de (Dominique), préface de, Histoire de la diplomatie française, Paris, Le Grand libre du mois, 2025, 1050 pages ;

VILLEPIN de (Dominique), SEMPRUN (Jorge), L'homme européen, Paris, Plon, 2005, 239 pages ;

VILLEPIN de (Dominique), Seul le devoir vous rendra libre, Paris, Cherche midi, 2012, 107 pages ;

VILLEPIN de (Dominique), Un autre monde : débat, préface de Stanley Hofmann, Paris, L’Herne, 2003, 667 pages.

B – Autres références

BA (Amadou, Bal), «Benyamin NETTANYOU : Génocide à Gaza», Médiapart, 26 mai 2025 ;

BA (Amadou, Bal), «Donald TRUMP, le retour du Chaos», Médiapart, 6 novembre 2024 et 21 janvier 2025 ;

BA (Amadou, Bal), «La colonisation est un crime contre l’Humanité», Médiapart, 17 octobre 2021 ;

BA (Amadou, Bal), «Raoul PECK : Exterminez ces brutes !», Médiapart, 22 janvier 2022 ;

BA (Amadou, Bal), «Yves BENOT et son livre, Les massacres coloniaux», Médiapart, 2 décembre 2024 ;

BENOT (Yves), Massacres coloniaux : 1944-1950. La Ive République et la mise au pas des colonies françaises, Paris, La Découverte, 2005, 244 pages ;

CABANA (Anna), Dominique de Villepin, la verticale du fou, Paris, Flammarion, 2010, 185 pages ;

DESJARDINS (Thierry), Villepin : le cauchemar de Sarkozy, Paris, Fayard, 2012, 352 pages ;

LABIAUSSE (Kévin), Les grands discours de l’Histoire, Paris, Librio, 2007, 90 pages, spéc sur le discours de Dominique de VILLEPIN, en 2003, au Conseil de sécurité des Nations unies, pages 89-91 ;

MAURICE (Jean-Claude), Si vous le répétez, je démentirai : Chirac, Sarkozy, Villepin, Paris, Plon, 2009, 297 pages ;

SAINT-IRAN (Jean), Les cent semaines, Paris, Privé, 2005, 230 pages ;

SAINT-MEDE de (Zachary), Dominique de Villepin au Quai d’Orsay (2002-2004), Paris, Harmattan, 2022, 184 pages ;

Paris, le 12 juin 2025, par Amadou Bal BA

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