"Sébastien LECORNU gvt en sursis" Amadou Bal BA

«Sébastien LECORNU : sursis du gouvernement de centre-droit, en raison de la suspension de la réforme des retraites. Mais jusqu'à quand ? Qu’ont-ils réellement gagné les Socialistes ?» par Amadou Bal BA

Le gouvernement bis de Sébastien LECORNU a déjà échappé deux censures le jeudi 16 octobre 2025, à sept voix près. En fait la déclaration de politique générale de ce gouvernement, sans légitimité démocratique, s'apparente beaucoup à celle d'un pompier venu éteindre, momentanément, un incendie qui couvre depuis la dissolution à la Chirac. La Macronie, sans majorité,  comme les Socialistes occasionnant ce sursis probatoire, n'évoquent pas l'abrogation de la réforme emblématique de Mme Elisabeth BORNE, Miss 49-3, mais sa «suspension» jusqu'aux présidentielles de 2027.

Le président Emmanuel MACRON dans son projet initial voulait mettre en place une retraite par points, pour liquider le système de répartition, une solidarité intergénérationnelle. Dans sa démarche Jupitérienne, une verticalité faite de violences et d'injustices, peu de place a été laissée au travail des seniors, à la régularisation des sans-papiers travaillant souvent sans cotisations patronales, une aubaine pour ces fortunés, à la pénibilité, à la situation des femmes et à ce vieillissement de la population ainsi qu'à la baisse de la natalité, certains groupes ethniques, en raison de leur orientation sexuelle, faisant peu d'enfants.

Un homme politique n'est jamais mort tant qu'il est vivant. A chaque fois qu’on nous annonce la fin de la Macronie, tel un phénix, le Chef de l'État, qu’il ne faudrait jamais sous-estimer, François HOLLANDE en sait quelque chose, a l'art de faire reculer l'échéance de sa chute, pour gagner du temps. Le président MACRON a, pendant longtemps, neutralisé le RN, dans un accord implicite de non-censure. Marine LE PEN, dont le parti est devenu la première organisation politique a été lente à la détente. Quand, la patronne de l’entreprise familiale a percuté, c’était un peu tard, les casseroles judiciaires s’accumulent. Le président MACRON a séduit Bruno RETAILLEAU, devenu le puissant patron des Républicains, mais qu’il a fini par congédier, comme un malpropre. Grand séducteur et manipulateur, connaissant bien ce monde des ambitieux, le président MACRON fait maintenant la danse du ventre aux Socialistes, de potentiels grands cocus, comme les autres. En fait, le monde politique, qui n’est pas fait pour les enfants de cœur, est jonché de cadavres. Dans cette jungle des Champs-Elysées, pour survire, il faut tuer, pour ne pas être tué.

Les Socialistes ne cessent de claironner, en criant à la victoire, en raison de la suspension de la réforme des retraites. Mais qu’ont-ils vraiment gagné ?

Il est rare que le président Emmanuel MACRON capitule sans conditions. Ce n'est pas de son genre. En effet, cette réforme des retraites avait soulevé une colère noire dans le pays, de violentes et massives protestation, mais le Chef de l’Etat n’avait jamais douté. En fait, d’une grande habilité politique, le président MACRON avance souvent masqué dans le silence, et cela aussi un art en politique. Dans cette suspension de la réforme des retraites, son agenda caché, comme toujours, est de renvoyer à des commissions et à des dialogues interminables, pour gagner à chaque fois du temps. Mais on sait que le président Emmanuel MACRON, en dehors de lui-même, Jupiter n'écoute que lui-même.

«Je nourris, peut-être à tort, l'idée qu'au vote final, il ne restera qu'une charpie de ce budget, et que cette mêlée informe conduira à une dissolution», dit Sébastien LECORNU, lors de sa déclaration de politique générale. Le budget sera un grand moment de vérité. En effet, le premier ministre Sébastien LECORNU, à la bonne école de la Macronie depuis issu de la Droite, n'a rien renoncé aux engagements budgétaires de François BAYROU, le théoricien de la submersion migratoire.

En fait Sébastien LECORNU est un pompier pyromane. Depuis 2017, je n'ai jamais vu le Emmanuel MACRON reculer, à moins que ce ne soit mieux sauter. En effet, quand on parle de «rupture» entendez par là que les riches devraient conserver leurs privilèges les optimisations fiscales avec ces 200 milliards d'euros de cadeaux fiscaux, sans contrepartie. Président des riches, avec ses réformes injustes, l'objectif de la Macronie est de faire casquer la classe moyenne et taper sur les immigrés. Ainsi, le projet de François BAYROU d'une «année blanche» n'a pas été abandonné. En particulier, il est toujours question de geler les retraites et les allocations familiales. S'agissant des étrangers le projet de de supprimer les APL des étudiants étrangers mais à terme de supprimer l'aide médicale de l'État.

La suppression de la déduction fiscale de 10% pour les retraités, comme le refus de revaloriser le barème des impôts, des ménages qui ne payaient rien seront imposables ; tout cela reporte la charge fiscale sur les plus faibles en cajolant les riches.

Certains budgets sont à la baisse : aides au développement, à la cohésion des territoires, la solidarité, l'insertion et l'égalité des chances les anciens combattants et la mémoire, à l'agriculture, les collectivités locales et la culture. Les associations humanitaires vont voir leurs subventions revues, drastiquement, à la baisse.

Par conséquent le vote du budget sera un grand moment de vérité pour les Socialistes. Les élections municipales arrivent les alliances avec les partis de gauche seront nécessaires.

Références bibliographiques

BA (Amadou, Bal), «Démission du Premier ministre, Sébastien LECORNU. Forfaiture. Destitution. Dissolution», Médiapart, 6 octobre 2025 ;

BA (Amadou, Bal), «Le  Forfaiture. Destitution. Dissolution», Médiapart, 11 octobre 2025 ;

BA (Amadou, Bal), «François BAYROU censuré, Sébastien LECORNU arrive», Médiapart, 9 septembre 2025  ;

BA (Amadou, Bal), «Emmanuel MACRON, président des riches», Médiapart, 18 avril 2018 ;

BA (Amadou, Bal), «Le bilan contrasté du président Emmanuel MACRON. Son troisième mandat est compromis», Médiapart, 13 juillet 2025 ;

BA (Amadou, Bal), «Olivier FAURE, réélu 1^er secrétaire du Parti socialiste», Médiapart, 6 juin 2025. 

Paris, le 15 octobre 2025, par Amadou Bal BA