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Billet de blog 15 décembre 2025

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"Jean-Luc MELENCHON, tribun, écrivain, un Insoumis" Amadou Bal BA

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«Jean-Luc MELENCHON, président de La France Insoumise, chantre de la Révolution citoyenne, écrivain, extraordinaire tribun et homme cultivé» par Amadou Bal BA –

Député, écrivain, tribun, président de La France Insoumise et cofondateur du mouvement La Boétie, homme de lutte, bataillant souvent à contre-courant, combattant le larbinisme, sa vision politique dérange, en dépit des grandes adversités et des diabolisations instrumentalisées par certains, Jean-Luc MELENCHON est resté debout à contrecourant des idées dominantes souvent nauséabondes. «Jean-Luc Mélenchon n’est pas seulement un politicien : il est devenu une légende vivante, un orateur qui enflamme les foules et un visionnaire qui ose défier l’ordre établi», écrit Robert J. GOLDMAN. En effet, il nous a agréablement surpris, lors de batailles politiques récentes. C’est tout d’abord lors des législatives anticipées du 9 juin 2024. La Macronie appelait à faire un barrage contre la France Insoumise. C’est finalement, la proposition de Jean-Luc MELENCHON, appelant à un Front républicain, contre le RN qui a fonctionné, puisque même des députés de droite, ont été élus ce titre. Ensuite, devant le génocide en Palestine, commis par NETANYHOU, de l’extrême droite, le combat de Jean-Luc MELENCHON a été décisif pour ramener la paix. Enfin, parce qu’il est le seul solidaire, sans faille avec les racisés, face à certains hypocrites, qu’on avait voulu l’associer à l’Islamisme et à l’antisémitisme, et donc l’entrisme des fondamentalismes musulmans. Sa prestation devant la commission d’enquête a été salué par tous, y compris par ses adversaires.

Doté d’une grande culture politique, littéraire, historique et philosophique, à l’aise des jouxtes oratoires, avec une stratégie de communication, Jean-Luc MELENCHON grand orateur, une figure charismatique de la scène politique française, est armé d’un puissant discours mobilisateur. Il a ordonné ses batailles autour de thèmes fédérateurs et mobilisateurs :  vivre libres et citoyens, s’adapter au système de la nature, unir pour bien vivre, humaniser les personnes et la société, et enfin, ordonner le monde. En pleine faillite matérielle et morale des valeurs républicaines, Jean-Luc MELENCHON ne cesse de convoquer l’éthique, la vertu, qui n'est pas l'apanage d'un parti ou d'une famille politique, un choix d’être responsable de notre destin commun. Vivre libres et citoyens, c’est s’adapter au système de la nature, unir pour bien vivre, humaniser les personnes et la société, et enfin, ordonner le monde. «Dans chacune de ses interventions, Jean-Luc Mélenchon prouve que l'École lui a servi à quelque chose. A raisonner d'abord, c'est-à-dire à délivrer un discours structuré, logique qui a un sens à la réception. Ensuite à refléter la culture intellectuelle par le rappel de citations ou d'épisodes de l'histoire de France célèbres, sans que cette érudition l'enferme dans la pensée éthérée seulement accessible aux sachants. Enfin par là à faire montre de sens pédagogique pour se faire accepter même par l'esprit de ses contradicteurs» dit un ami, l’honorable professeur, Lat-Soucabé MBOW.

J’ai de l’estime et une haute considération pour toutes les femmes et les hommes qui se battent pour de nobles causes afin de faire avancer la justice et la fraternité. «La France n’est pas une nation occidentale. Elle ne l’est ni du fait de son peuple bigarré, ni du fait qu’elle est présente dans tous les océans. Non, la France n’est pas une nation occidentale, elle est une nation universaliste. France belle et rebelle, vienne le temps des cerises et jours heureux. Tout le monde mange du couscous et des merguez, dans ce pays ; l’intégration est réussie», dit-il, le 5 avril 2012, à Toulouse. J’ai été bluffé dans sa lutte finalement victorieuse, ayant fait arrêter le génocide à Gaza, là où d’autres, par lâcheté ou opportunisme, avaient capitulé devant certaines menaces. En effet, droit dans ses bottes, homme de lutte, bataillant contre le larbinisme, sa vision politique dérange ; il est resté, jusqu’ici, debout à contrecourant des idées dominantes souvent nauséabondes, de la prédation ou de la violence. Face au règne de la finance et du productivisme suicidaire, Jean-Luc MELENCHON, constant, courageux et ferme dans ses convictions, ne cesse d’appeler à l’Insoumission. «Je ne dois pas accepter de me faire couper la gorge dans le vacarme confus de l’information spectacle qui va prévaloir. Je prends donc la plume. Je vais donner ma part de témoignage sur notre époque puisque j’ai l’honneur d’être parmi les trois premiers députés Insoumis inculpés politiques depuis la guerre d’Algérie. Mais je vais le faire à ma façon. Sans m’en obséder. Sans assommer de détails les lecteurs du livre que je prévois de faire avec ces lignes. et sans sombrer dans le juridisme, qui est toujours l’engloutissement de la parole des victimes. Je vais le faire au fil du clavier et parfois des rêve- ries qui m’atteignent chaque jour. Je vais écrire.» dit Jean-Luc MELENCHON, en 2024, dans «Et ainsi de suite». Il ne cesse d’appeler une Révolution citoyenne «Qu'ils s'en aillent tous ! Les patrons hors de prix, les sorciers du fric qui transforment tout ce qui est humain en marchandise, les financiers qui vampirisent les entreprises, les barons des médias qui ont effacé des écrans le peuple. Du balai ! Ouste ! De l'air ! le souhaite une révolution citoyenne en France pour reprendre le pouvoir à l'oligarchie, au monarque présidentiel, et à l'argent roi. Qui veut vraiment chambouler la société doit savoir comment et pour quoi faire. Mon croquis est là pour ça. Pour pouvoir débattre. Partager un enthousiasme. Et donner envie.", écrit-il en 2011, dans «Qu’ils s’en aillent tous !».

Jean-Luc MELENCHON est né le 19 août 1951 au Maroc, à Tanger, un protectorat français, soit quatre ans avant l’indépendance du Maroc proclamée le 2 mars 1956, et cinq ans avant la guerre d’Algérie. Issu d’une famille de pieds-noirs d’origine espagnole et italienne, son père, Georges MELENCHON (1920-2017) a la double nationalité française et espagnole et travaille aux PTT, à la station de radio-télécommunication. Sa mère est Jeanine BAYONA (1920-2021) est une institutrice, laïque, mais qui va à la messe. Ses parents, nés en Algérie, mais qui se sont rencontrés pendant la Seconde guerre mondiale, à Casablanca, divorceront, en 1960, quand il n’avait que neuf ans. Sa famille, antigaulliste, est favorable à l’Algérie française. En 1962, sa famille retourne en France, en même temps que les Français d’Algérie. Sa mère s’installe avec son nouveau mari, à Yvetot, une ville entre Rouen et le Havre. Il fera le lycée, en Première littéraire, à partir de 1967, à Lons-Le-Saunier, dans le Jura. Son ami d’enfance, Pierre MORO, dont le père veilleur de nuit, dans son lycée, est un militant de la CGT. Le jeune Jean-Luc commence à lire les grands classiques de la littérature, comme Tite-Live, de Tacite, de Platon, de Virgile, dans l’histoire de Rome, dans lesquels, le lycéen, Jean-Luc cherche à donner un sens à sa vie. «Je faisais partie de l’élite. De la religion des lettres. Jobard a essayé de nous apprendre la tolérance, l’ouverture d’esprit» dit-il et cité par son biographe, Lilian ALEMAGNA et Stéphane ALLIES. Médiocre en mathématiques, il est excellent en français. C’est pendant cette époque du Jura, qu’il fait la connaissance de Bernadette ABRIEL, sa première épouse et sœur de Christian ABRIEL, un ami de classe ; le couple se séparera, mais ils ont eu une fille, Maryline, née en 1974, adjointe au maire de Lyon de 2008 à 2009 et maintenant secrétaire d’édition.  En 1969, il s’inscrit à la faculté des Lettres à Besançon. C’est là où il est embrigadé par Rosine CHAVIN-SIMONOT, de l’OCI, une Lambertiste. Naturellement, Jean-Luc MELENCHON, comme tout homme politique de son envergure, est discret sur sa vie privée ; ce que nous respections. Cependant, sa relation qui est maintenant terminée, avec Sophie CHIKIROU, candidate aux municipales à Paris 2026, est a été portée sur la place publique. Il a été en couple avec Saida JAWARD, productrice et actrice. On s’arrête là.

D’abord militant trotskyste, de l’Organisation communiste internationaliste de 1972 à 1976, il adhère ensuite au Parti socialiste (PS) et devient conseiller municipal de Massy en 1983, conseiller général de l'Essonne en 1985 et sénateur en 1986. En adhérant au PS, il voulait tirer ce parti «vers la révolution plutôt que vers la réforme», dit-il. Jean-Luc MELENCHON a été ministre délégué à l'Enseignement professionnel de 2000 à 2002, dans le gouvernement de Lionel JOSPIN, un ancien trotskiste. Militant de l’aile gauche du PS jusqu'au congrès de 2008, à l'issue duquel il part fonder le Parti de gauche, par la suite, c’est Front de gauche, coalition qui réunit notamment le Parti de gauche et le Parti communiste français, Il fonde la France Insoumise à partir du 10 février 2016. Jean-Luc MELENCHON, élu député européen en 2009 et réélu en 2014, est constamment candidat à chaque élection présidentielle depuis 2012.

Finalement, ces municipales de 2026, seront un grand moment de vérité, en pleine déliquescence de la Macronie, les Socialistes étant allés à la soupe pour soutenir Sébastien LECORNU, les droites fascisantes se rassemblent. L’ancien premier ministre et maire du Havre, probable candidat aux présidentielles, Edouard PHILIPPE, sur LCI, est devenu un négationniste, en proclamant que la colonisation ne serait pas un crime contre l’Humanité. Ce qu’a toujours défendu Jean-Luc MELENCHON, c’est une certaine justice sociale, le bien-être et l’harmonie. «On ne peut pas supporter de voir les conditions de vie et de travail se dégrader alors que le pays a les moyens d’assurer le bien-être de tous. On ne peut pas vivre heureux dans un océan de malheurs ! Face à l’égoïsme et au chacun pour soi des logiques libérales, l’Avenir en commun défend une société de l’entraide et du «bien-vivre», écrit-il en 2021, dans le «Progrès social et humain».

Homme de vertu, républicain inguérissable et solidaire sans faille avec les vaincus, face à la monarchie jupitérienne et son abus de l’article 49-3, au niveau des institutions, Jean-Luc MELENCHON a toujours proposé le passage à une Ive République et la possibilité de destitution du Chef de l’Etat. François MITTERRAND, dans un ouvrage, a décrit la Ve République comme «un coup d’Etat permanent». Plusieurs thèmes alimentent sa pensée politique. C’est tout d’abord, la vertu, afin d’éviter la défiance, à la suite des affaires CAHUZAC et SAKOZY «Je ne pense pas que la corruption morale ou matérielle soit un fait nouveau dans l’histoire politique des sociétés. Mais elle intervient toujours dans un contexte qui lui donne un sens particulier. Aujourd’hui, les affaires révèlent ce qui travaille de fond en comble tous les rouages de la décision dans le pays : l’argent roi. C’est mortifère en démocratie. Je voudrais signaler une composante importante de la situation actuelle. La voici : ceux qui trahissent et qui mentent se sentent dans une situation d’impunité» dit-il en 2017, dans «La vertu». Il est fondamentalement attaché à la Liberté, notamment de conscience, et contre cette islamophobie érigée au rang de valeur politique. «La liberté, au point de départ, c’est l’aptitude qui est en chaque être humain de décider de quelque chose, ou de choisir parmi des décisions possibles. Et cette liberté est constitutive de l’identité humaine. Il existe une liberté qui, elle, ne peut ni ne doit subir aucun encadrement, aucune limite, c’est la liberté de conscience», dit-il. Jean-Luc MELENCHON a réitéré son profond attachement au principe d’égalité et donc sa condamnation du racisme légitimé et décomplexé, devenu un fonds de commerce des forces du Chaos. Si l’esclavage a été aboli c’est au nom du principe d’égalité ; curieusement, de nos jours, avec une grande libération de la parole raciste, certains disent que le colonialisme ou l’esclavage ne seraient pas un crime contre l’Humanité. «Cette question de l’égalité a traversé l’histoire politique depuis la grande Révolution de 1789 comme la question centrale. La similitude des humains qui fonde leur égalité en droit, base de l’idéal républicain, du combat pour l’émancipation sociale, du projet humaniste, a finalement été définitivement établie comme un fait naturel. si nous sommes semblables, alors nous sommes égaux en droits ; si nous sommes égaux en droits, il s’agit de faire entrer cette égalité dans les faits pour rendre notre existence possible. Le rapport à l’autre n’est plus de l’ordre de la compassion, ni même de la charité. Il se présente comme un droit politique», dit Jean-Luc MELENCHON. Naturellement que Jean-Luc MELENCHON accorde une place de choix au principe de fraternité tant mis en mal par ces droites conservatrices «La fraternité est la mise en œuvre du fait que les autres nous sont précieux. Une société vertueuse pratique la fraternité quand elle ne supporte plus, ou qu’elle ne permet plus, des situations qui seraient blessantes si on les acceptait pour les membres de sa propre famille. Il faut d’abord se demander pourquoi nos sociétés se remplissent de haine. Nos sociétés se remplissent de haine parce qu’elles se remplissent de compétition déshumanisante. Ces haines sont provoquées d’une manière délibérée, mises en mots d’une manière délibérée, avec une assignation à résidence politique pour les classes populaires dans l’extrême droite qu’organise délibérément le système médiatique. Il n’y a pas de société vertueuse sans citoyens vertueux. Pas plus qu’il n’y a de République sans républicains. L’extrême droite joue son rôle traditionnel. Dans les pires crises du capitalisme, elle répond : «le problème n’est pas le banquier, c’est l’immigré» La technique de l’extrême droite est de provoquer un ressort communautaire qui va se tendre par l’exclusion des autres ; c’est une forme très classique. Face à cela, il y a d’abord eu la disparition d’une alternative globale, progressiste et émancipatrice» dit-il.

 Références bibliographiques

 A – Contribution de Jean-Luc MELENCHON

MELENCHON (Jean-Luc), À la conquête du chaos, pour un renouveau en politique, Paris, Denoël, 1991, 272 pages ;

MELENCHON (Jean-Luc), Député du peuple, Paris, Robert Laffont, 2021, 123 pages ;

MELENCHON (Jean-Luc), Et ainsi de suite. Un procès politique en France, Paris, Plon, 2019, 192 pages ;

MELENCHON (Jean-Luc), Faites au mieux ! Vers la Révolution citoyenne, Paris, Robert Laffont, 2024, 400 pages ;

MELENCHON (Jean-Luc), L’avenir en Commun : le programme de l’Union populaire, Paris, Seuil, 2021, 162 pages ;

MELENCHON (Jean-Luc), L’ère du peuple, Paris, Fayard, 2014, 144 pages ;

MELENCHON (Jean-Luc), La vertu, entretien avec Cécile AMAR, Paris, L’Observatoire, 2017, 144 pages ;

MELENCHON (Jean-Luc), Le choix de l’insoumission, entretien avec Marc ENDEWELD, Paris, Points, 2017, 432 pages ;

MELENCHON (Jean-Luc), Le progrès social et humain, Paris, Seuil, 2021, 64 pages ;

MELENCHON (Jean-Luc), Qu’ils s’en aillent tous ! Vite, Révolution citoyenne, Paris, J’ai Lu, 2011, 128 pages.

B – Autres références

ALEMAGNA (Lilian) ALLIES (Stéphane), Mélenchon à la conquête du peuple, Paris, Robert Laffont, 2018, 432 pages ;

GOLDMAN (Robert), Jean-Luc Mélenchon, biographie : comment un visionnaire radical a remis en question le statu quo, inspiré des millions de personnes et façonné l’avenir des Français, Paris, 2025, 124 pages ;

LEFEBVRE (Louis), Mélenchon : lettre de Machiavel au dernier lion face au chaos de sa succession, Paris, 2025, 198 pages ;

MILITO (Giovanni) HOWELL (Marcello), Rhétorique de la France Insoumise : Jean-Luc Mélenchon et le langage de la Politique Progressiste, Paris, 2023, 129 pages ;

MILLER (Gérard), Mélenchon, Mai Oui : 1968-2018, Paris, Seuil, 2018, 96 pages ;

PEROU (Olivier) BELAICHE (Charlotte), La meute : enquête sur la France Insoumise de Jean-Luc Mélenchon, Paris, Flammarion, 2025, 352 pages.

Paris, le 13 décembre 2025 par Amadou Bal BA

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