"RCI Ahoua DON-MELLO candidat de la souveraineté" Amadou Bal BA

«R.C.I. M. Aoua DON-MELLO, un candidat indépendant qui pourrait la grande surprise de la présidentielle ivoirienne du 25 octobre 2025. La RCI, une démocratie sans alternance.» par Amadou Bal BA

On pourrait penser depuis que Tidjane THIAM et Laurent GBAGBO ont été éliminés par le Conseil constitutionnel, que tout serait plié, et que le président sortant, Alassane Dramane OUATTARA, serait réélu sur un fauteuil. Il n’en est rien.

Un des points sensibles en Afrique est la question de l’argent du financement des partis politiques. L’opposition quand elle arrive à payer sa caution (30 millions de FCA en RCI), tire le diable par la queue, tandis qu’en Afrique, le parti au pouvoir, en l’absence d’un contrôle sévère des comptes de campagne électorale, utilise les moyens de l’Etat, sans vergogne, et sans aucune limite financière. C’est donc un combat de pot de terre contre pot de fer. Au Sénégal, en 2012, maître Abdoulaye WADE a été un dirigeant décomplexé quant à la question de l’argent, les milliards coulaient à flots.

Par conséquent, si l’argent est le nerf de la guerre, il n’est pas décisif quant au succès dans une campagne électorale. L’imagination, l’audace des idées et la rénovation dans les méthodes peuvent ébranler, un même vieux routier qui en est à son quatrième mandat. C’est ainsi qu’au Sénégal, en 2012, le candidat Macky SALL, avec peu de moyens, a fait le tour du Sénégal des profondeurs et avait visité tous les foyers de la région parisienne, et a fini par battre son mentor. Les dirigeants du PASTEF, libérés à dix jours du premier tour, avaient remporté la présidentielle de mars 2024. Dans cette imagination de l’opposition ivoirienne, celle-ci avait organisé, le 9 août 2025, une manifestation géante de 150 000 personnes. 

Le candidat indépendant, M. Aoua DON-MELLO, pourrait donc créer la surprise à ces présidentielles ivoiriennes du 25 octobre 2025. En effet, dissident du parti de Laurent de GBAGBO, travaux publics et représentant des Brics pour l’Afrique, Aoua DON-MELLO a axé sa campagne électorale autour d’un concept audacieux, pour «une Côte d’Ivoire souveraine», un candidat dit de rupture démocratique. «Dans un monde multipolaire, il faut développer la coopération multipolaire, car il faut prendre le meilleur où qu’il se trouve», dit-il. En phase avec Simone EHIVET, ex-GBAGBO, refusant de boycotter la présidentielle du 25 octobre 2025, il veut faire entendre sa petite musique «Car une alternance sans alternative ne veut rien dire !» dit son Directeur de campagne électorale. M. DON-MELLO se présente comme une «candidature de précaution» pour rompre avec le monolithisme, et faire entendre la gauche. «Il n’est jamais trop tard pour se donner les moyens de changer le cours de l’histoire», dit-il.

DON-MELLO, un docteur-Ingénieur des Ponts et Chaussées, diplômé de l’École Nationale des Ponts et Chaussées de Paris, riche de sa culture Agni et Baoulé, porte un engagement qui va au-delà des projets d’infrastructure : c’est une mission de bâtir un avenir où innovation et durabilité convergent. Société d'engagement politique, enraciné dans les valeurs de progrès et d'égalité, témoigne de sa volonté de bâtir une nation forte et prospère.

Proche des combats que mène Laurent GBAGBO, et ancien vice-président de son parti, DON-MELLO veut la chance dans cette présidentielle verrouillée, à l’opposition. C’est donc une candidature de précaution «afin d’éviter la politique de la chaise vide, je déclare solennellement ma candidature à l’élection présidentielle», dit-il.

Le slogan du candidat DON-MELLO est «agissons ensemble pour une Côte d’Ivoire souveraine». Son projet est fondé sur un développement durable, juste et inclusif, un pays libre, uni et prospère, luttant contre les inégalités, avec un juste partage des richesses. Seule la valeur travail est de nature à garantir la prospérité et la dignité de tous.

Dans les axes majeurs de son orientation politique, en 42 propositions, DON-MELLO a donné la priorité aux jeunes, aux ressources humaines «la plus grande richesse d’un pays, ce n’est pas le sous-sol, mais le potentiel de sa jeunesse». Pour lui, les jeunes de Côte d’Ivoire ne doivent pas être condamnés au chômage, à l’exil forcé ou à la précarité. «Nous croyons en un monde où la technologie sert l’humain, où chaque innovation a un sens et chaque projet une âme» dit-il.

Dans ses propositions pour une RCI souveraine, il préconise l’annulation des accords de défense avec la France, transférer à l’Etat les secteurs jugés stratégiques, une réforme du secteur financier, une loi sur le statut du fermier, la délimitation des territoires et délivrance des titres fonciers, des structures agricoles et rurales, une loi sur les PME-PMI, la compétitivité des industries et la lutte contre les contrefaçons, une transition du secteur informel vers le secteur formel, accompagner les opérateurs industriels dans l’international, réglementer l’exploitation minière, moderniser le transport urbain, libéraliser l’espace de l’audiovisuel, développer l’apprentissage et la formation professionnelle, protéger les personnes fragiles comme les femmes ou les handicapés, une loi sur le service civique, sur la recherche et le développement, une décentralisation administrative et économique, un logement décent, une loi-cadre sur la santé, une profonde réforme constitutionnelle, une amnistie, la promotion du panafricanisme, la neutralité de l’Administration, un programme forestier et contre les catastrophes naturelles, etc.

Références bibliographiques

BA (Amadou, Bal), «RCI : présidentielle du 25 octobre 2025, une démocratie sans alternance» Médiapart, 14 mars 2025 ;

BA (Amadou, Bal), «RCI : Manifestations contre un quatrième mandat, pour des élections inclusives», Médiapart, 12 août 2025 ;

BA (Amadou, Bal), «Triple coups d’Etat électoraux en RCI, contre Tidjiane THIAM», Médiapart, 22 avril 2025. 

Paris, le 18 octobre 2025, par Amadou Bal BA