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Billet de blog 22 mars 2025

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"George FOREMAN (1949-2025), dernier boxeur de légende" Amadou Bal BA

George FOREMAN (1949-2025), un boxeur afro-américain de légende, le dernier des grands Mohicans. In Memoriam. C'est le dernier des grands Mohicans des champions du monde de boxe des années 1970.

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«George FOREMAN (1949-2025), un boxeur afro-américain de légende, le dernier des grands Mohicans. In Memoriam» par Amadou Bal BA

Après une enfance dans la pauvreté extrême, la vie de George FOREMAN est pleine d’enseignements, la première et la plus fondamentale : chacun a droit à une seconde chance. «Ma seconde chance s'est présentée de manière inattendue dans un vestiaire portoricain après un combat de boxe poids lourds. Ce qui m'est arrivé dans cette pièce est tellement étrange qu'il est peu probable que vous n’ayez jamais rien lu de tel. En termes simples, je suis mort et je suis passé de l'autre côté. Cette expérience m'a tellement marqué que trente ans plus tard, je ne peux pas passer un seul jour sans y penser», dit-il, en 2023, dans «God in my Corner».

George FOREMAN, né le 10 janvier 1949 à Marshall, au Texas, a  grandi à Houston. Il découvre plus tard dans sa vie que l’homme qui l’avait élevé, J.D. FOREMAN, un ouvrier des chantiers ferroviaires n’était pas son père biologique, mais Leroy MOOREHEAD (1919-1981). «Le père de George Foreman buvait et se disputait violemment avec sa mère. Il n'était jamais là quand George avait besoin de lui. George séchait l'école, fumait des cigarettes, buvait du vin bon marché, abandonnait le collège et agressait des inconnus pour de l'argent», écrit Mike WOWNEY, dans le Los Angeles Times. Sa mère, Nancy FOREMAN (1920-1998), avec ses sept enfants, envisager de faire de George un pasteur.

Délinquant pendant dans sa jeunesse, après avoir abandonné l'école, il a rejoint le Job Corps à 16 ans. À 17 ans, il s'est essayé à la boxe. En raison de sa condition sociale très modeste, George bénéficie, dans l’Oregon, un programme de formation gratuite. Aux Jeux olympiques de Mexico, en 1968, il remporte la médaille d’or des poids lourds. Contrairement aux sportifs afro-américains, Tommie SMITH et John CARLOS, qui avaient levé un poing ganté en noir, en protestation contre la ségrégation raciale, le jeune George exhibe son patriotisme en agitant le drapeau américain.

George FOREMAN est le dernier des grands Mohicans des grands boxeurs de légende des années 70. En effet, il fut deux fois champion du monde des poids lourds, à plus de vingt ans d'intervalle, en 1973-1974, puis en 1994-1995. Pour ses 37 premiers combats, 34 ont été remportés par K.O. Le 8 mars 1971, il bat par KO, Joe FRAZIER (1944-2011), seulement une minute après le début du match. Le combat du siècle, «The Rumble in The Jungle», ou le grondement dans la jungle, est celui organisé par Don KING, le 30 octobre 1974, à Kinshasa au Congo (RDC), à grand renfort de publicité. Une affaire commerciale justesse. Depuis Mexico, George FOREMAN est présenté comme soumis aux Blancs et acceptant la ségrégation raciale et Mohamed ALI (1942-2016, voir mon article, Médiapart, 17 juin 2023), le défenseur de l’égalité, de la non-discrimination.  En dépit du fait que George FOREMAN est le favori, Mohamed ALI, très mobile, l’épuise et le met K.O au 8e round.

George FOREMAN reprend néanmoins sa carrière de boxeur professionnel en 1987, à l'âge de 38 ans, et connaît un succès immédiat. Il devient le plus vieux champion du monde de l’histoire le 5 novembre 1994 en s’emparant, à 45 ans, des ceintures WBA et IBF en mettant KO Michael MOORER à Las Vegas. Il dispute et perd son dernier combat le 22 novembre 1997. Son palmarès compte 76 victoires, dont 68 par KO et 5 défaites, dont 1 par KO. Il quittera définitivement le ring en 1997, à l’âge de 48 ans, et devient un pasteur.

Sa popularité lui a permis de gagner des millions en vendant des grils après sa retraite. George FOREMAN, qui nous a quittés le 21 mars 2025, à Houston, avait 12 enfants.

Références bibliographiques

I – Les contributions de George FOREMAN

FOREMAN (George), ENGEL (Joel), The Autobiography of George Foreman, New York, Villard Books, 1995, 262 pages ;

FOREMAN (George), ENGEL (Joel), God in My Corner : A Spiritual Memoir, Thomas Nelson, 2023, 224 pages ;

II – Autres références

DOWNEY (Mike), «Foreman Foremost a Father», Los Angeles Times, 14 juin1996 ;

MATHER (Victor), «Foreman Foreman, Boxing Champion and Grilling Magnate, Dies at 76», The New York Times, 21 mars 2025 ;

RHODEN (Bill), «Foreman Learned a Lesson in Zaire. Next Time he May Do the Teaching», Ebony, mars 1976, Vol 31, n°5, pages 62-68 ;

ROBINSON (Louie), «New Boss of Heavy Weights. Youth and Power Helps George Foreman, Lift Crown from Undefeated Joe Frazier», Ebony, avril 1973, Vol 28, n°6, pages 38-40 ;

SMITH (Andrew, R. M), No Way, but to Fight : George Foreman and the Business of Boxing, Thomas Nelson, 2007, 400 pages ;

 Paris, le 22 mars 2025, par Amadou Bal BA

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