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«Signature d'une convention à l'ambassade du Sénégal à Paris entre le centre hospitalier intercommunal de Créteil et le centre hospitalier national Dalal Jamm de Guédiawaye – Divers accords en région parisienne» par Amadou Bal BA
Sous le patronage de son excellence, El Hadji Maguette SEYE, ambassadeur du Sénégal en France, la convention a été signée, le 24 février 2025, à l’ambassade du Sénégal, à Paris, dans le chic 7e arrondissement de Paris.
Entre le Sénégal et la France, un vieux couple depuis l’année 1344 où les commerçants de Dieppe avaient débarqué, pour la première fois, au pays de la Téranga, il arrive que l’on se dispute, mais les points de convergence sont nombreux. La santé, et on l’a vécu pendant la Covid-19, les épidémies n’ont pas besoin de visa pour traverser les frontières. Aussi, cette rencontre de Paris est consensuelle. «Nous recherchons à renforcer la coopération et le Sénégal, de manière globale, mais nous recherchons à le faire dans un domaine particulièrement important, les virus se jouent de nos enjeux nationaux. Si nous voulons avoir un monde habitable, il faut travailler ensemble. Il faut éviter que des maladies ou virus se développent dans certaines régions, pour se propager à l’ensemble de la planète. C’est ce que nous faisons aujourd’hui pour aider à s’attaquer à certaines maladies ; là nous parlons de la drépanocytose», dit l’ambassadeur du Sénégal à Paris, son excellence, El Hadji Maguette SEYE.
La cérémonie a eu lieu en présence de nombreuses personnalités, dont Mme Aurore LATOURNERIE, DGA au centre hospitalier intercommunal de Créteil, M. Moussa SAME DAF, Directeur de l’hôpital Dalal Jamm, M. Serge ANCELOT, parrain de ce partenariat de coopération et maire d’Auffre-Brasseuil, Mme Isabelle PERSEC, déléguée régionale de la FGF, Île-de-France, Mme Pascale GATIER, cadre de santé, M. Biram DIOUF, Premier conseiller à l’ambassade du Sénégal à Paris, M. Cheikh AGNE, conseiller en charge de la coopération décentralisée, M. Ousmane NOEL M’BAYE, conseiller en charge de la communication.
C’est un projet né en mai 2024, les structures médicales étant concentrées à Dakar, la capitale, il a été recherché la meilleure prise en charge de la drépanocytose, une maladie génétique héréditaire touchant les globules rouges. «L’hôpital Dalla Jamm est très performant, en termes de laboratoires, de plateaux d’imageries ; le but est de pouvoir coordonner le parcours patient, à savoir la sensibilisation à la maladie, adapter le dépistage, et la prise en charge des patients», dit Mme Pascale GATIER, cadre de santé, qui s’était rendue au Sénégal, pour un voyage humanitaire. Les objectifs poursuivis, à travers la coopération avec l’hôpital de Créteil, ont été dégagés par le directeur de l’hôpital, Dalal Jamm, M. Moussa SAME DAF. L’idée, c’est de coordonner et mettre en place un parcours patient, le renforcement du système santé, la qualité offre de santé, la prise en charge globale au plus près pour les populations, l’éradication des maladies infectieuses, la recherche du partage d’expériences et des compétences. Ce projet, pour une période initiale de trois ans, renouvelable, vise à prévoir une offre, un parcours de santé et de soins, l’élaboration d’un plan de sensibilisation, un dépistage néonatal systématique, l’accompagnement de l’enfant jusqu’à sa majorité, dans la banlieue de Dakar, à l’hôpital Dallal Jamm, couvrant une zone de 2,5 millions d’habitants. «Les compétences partout où elles se trouvent, nous irons les chercher, aujourd’hui à Créteil», dit M. Moussa SAME DAF.
Cette rencontre hautement symbolique et importante touche une question majeure et sensible, celle de la santé au Sénégal, à plusieurs niveaux.
D’une part, les personnes aisées, ayant peu confiance des structures médicales de leur pays, ou pour les gouvernants redoutant que le secret médical ne soit pas ébruité, vont se soigner à l’étranger. En effet, bon nombre de dirigeants africains meurent, non pas dans leur propre pays, mais à l’étranger. On se souvient de cet article ironique du journaliste du Soleil, dans son édition du 28 mars 1984, Bara DIOUF (1927-2016), quand Ahmed Sékou TOURE (1922-1984), le président guinéen, qui fustigeait l’impérialisme, est mort, à Cleveland, aux États-Unis.
D’autre part, dans le cadre de la forte contrainte budgétaire, les autorités sénégalaises ont été bien inspirées de rechercher, par la coopération, des partenariats à l’étranger, non seulement pour financer les structures de santé, mais aussi former les personnels du monde médical et surtout sécuriser et rendre performants les différents protocoles de santé.
Enfin, la santé publique est d’un enjeu vital. Non seulement, la prévention est quasi absente des préoccupations des gouvernants, mais aussi, très souvent les structures de santé sont concentrées, uniquement dans les grandes villes, donc très éloignées des populations rurales, qui ont le plus besoin. Par ailleurs, en raison de la défaillance d’un système efficace et efficace de sécurité sociale, les soins sont souvent particulièrement coûteux. Le plus déplorable, les personnes vulnérables meurent fréquemment de maladies bénignes, en l’absence de prise en charge adéquate. Par ailleurs, le régime alimentaire, à base de féculents, sans activités sportives adéquates, a fait grandement évoluer le diabète, une maladie chronique et invalidante.
Je remercie, M. Saidou THIAM, Directeur de l’hôpital de N’Dioum au Sénégal, M. Serge LANCELOT, ainsi que M. Biram DIOUF, Premier conseiller à l’ambassade du Sénégal à Paris, M. Cheikh AGNE, conseiller en charge de la coopération décentralisée, de leur aimable et bienveillant accueil. Quant à M. Damien VIGNIER, des Mureaux et sa famille, je suis sûr que l’on se retrouvera rapidement, mais pour d’autres échéances.
Par ailleurs, M. Saidou THIAM, M, Serge LANCELOT, M. Moussa SAME DAF, ainsi que le docteur Daniel SANE, le docteur HOLLIER, sont engagés dans une série d’accords de partenariat avec des hôpitaux de la région parisienne, notamment au GHT des Yvelines Nord, à l’hôpital de Garches, Raymond Poincaré AP-PHP, autour de l’orthopédie et rééducations traumatiques fonctionnelles, mais aussi les instituts de formation des soins de Poissy-Saint-Germain-en-Laye et Meulan-les-Mureaux.
Paris, le 24 février 2025, par Amadou Bal BA.