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«La Cour pénale internationale, a confirmé dans un arrêt du 24 avril 2025, que les agissements à Gaza, de Benyamin NETANYAHOU sont des crimes de guerre et crimes contre l'humanité. L’extrême droite israélienne a pris en otage les Juifs. Plaidoirie, pour la paix maintenant. Deux États, Israël et la Palestine, vivant en harmonie.» par Amadou Bal BA.
La Cour pénale internationale (CPI) a déclaré que les agissements à Gaza, de Benyamin NETANYAHOU sont des crimes de guerre et crimes contre l'humanité. En effet, la chambre préliminaire de la CPI, a émis des mandats d’arrêts contre NETANYAHOU et GALANT ; les juges ont estimant que «des motifs raisonnables de croire qu’ils sont responsables de crimes de guerre et de contre l’humanité». Le 24 avril 2024, la chambre préliminaire de la CPI avait rejeté les exceptions d'irrecevabilité soulevées et délivré un mandat d'arrêt international contre le Premier ministre israélien. Par ailleurs, ajoutons à cela que le «Tribunal pour Gaza », présidé par l’ancien rapporteur des Nations Unies, Peter FALK, a estimé le 26 mai 2025, à Sarajevo, que «le gouvernement israélien est coupable de génocide, de politiques de colonialisme de dépeuplement menées depuis des décennies, de suprémacisme ethnique, d’apartheid, de discrimination raciale, de persécution, de colonies illégales, de déni au droit au retour, de punition collective, de détention, de persécution, de traitement et de punition inhumains».
Cette décision résonne comme une énorme déflagration dans le paysage juridique et politique. En effet, jusqu’ici, la communauté juive, comme pour les Occidentaux envahis par un sentiment de culpabilité à la suite de la tragédie de l’Holocauste, dans le plus grand déni des crimes liés à l’esclavage et à la colonisation, considéraient que le concept de «crime contre l’Humanité» ne pouvait pas s’appliquer à certains groupes ethniques. Marine LE PEN, la cheffe d’une entreprise familiale, une délinquante (Voir mon article, Médiapart, 31 mars 2025), vient d’apporter son soutien à l’extrême droite israélienne «Macron fait le jeu du terrorisme islamique. Sa flatterie, envers le Hamas, ne se terminera pas par une simple gifle à la sortie de l’avion, et même un casque ne l’aidera pas. Le terrorisme islamique explosera au visage de tous les Français. Lorsque Macron le comprendra, il sera trop tard», dit-elle.
De nos jours, suivant les forces du Chaos, on ne devrait parler que du 7 octobre 2023, l’attaque intolérable du Hamas et sa prise d’otages. Initialement, le Hamas était une création monstrueuse des services secrets israéliens pour diviser les Palestiniens, isoler Gaza, mais aussi pour obtenir des renseignements sur les combattants palestiniens, dont bon nombre, considéré comme «terroristes», sont liquidés, froidement, par des attaques ciblées, dont, le 22 mars 20024, Sheikh Ahmed YASSIN (1937-2004), un aveugle, se déplaçant en fauteuil roulant, ainsi que neuf passants. Le 7 octobre 2023, le Hamas a humilié l’extrême droite israélienne, en retournant contre elle ses propres armes de l’infiltration, avec la tuerie inacceptable qu’on connaît et une prise d’otages, dont certains, en dépit du carnage de Benjamin NETANYAHOU, n’ont toujours pas été libérés. Est-ce pourtant que cela devrait se traduire par un génocide du peuple palestinien, une riposte disproportionnée visant aveuglément des populations civiles, des personnels soignants ou des journalistes étrangers, plus de 60 000 victimes ?
Une circulaire du Garde des Sceaux, ministre de la Justice, pose une règle inspirée d’un Code de l’indigénat. Rima HASSAN, une franco-palestinienne, élue députée européenne le 9 juin 2024, qui avait dénoncé ces massacres, a été poursuivie, devant la justice, pour «apologie du terrorisme», sur le fondement d’une circulaire du 10 octobre 2023, de Moussa DARMANIN, Garde des Sceaux, ministre de la Justice. «Les attaques terroristes survenues en Israël le 7 octobre 2023, d’une ampleur sans précédent, sont susceptibles d’avoir des répercussions sur le territoire français, appelant un traitement judiciaire vigilant. La survenance de ces faits est notamment de nature à engendrer une recrudescence d’infractions à caractère antisémite, qu’il s’agisse d’atteintes à l’intégrité physique de personnes issues de la communauté juive, de dégradations de lieux de cultes ou encore de propos susceptibles de revêtir les qualifications d’apologie de terrorisme ou de provocation directe à des actes de terrorisme prévues par l’article 421-2-5 du Code pénal. J’attire en outre votre attention sur le fait que « les propos qui tendent à inciter autrui à porter un jugement favorable sur une infraction qualifiée de terroriste ou sur son auteur, même prononcés dans le cadre d’un débat d’intérêt général et se revendiquant comme participant d’un discours de nature politique »2 sont constitutifs de l’apologie de terrorisme. La tenue publique de propos vantant les attaques précitées, en les présentant comme une légitime résistance à Israël, ou la diffusion publique de message incitant à porter un jugement favorable sur le Hamas ou le Djihad islamique, en raison des attaques qu’ils ont organisées, devront ainsi faire l’objet de poursuites du chef précité», dit la circulaire.
Si l’attaque du Hamas est injustifiée et doit être condamnée, sans réserve, pourtant la réaction de l’extrême droite israélienne, d’une violence aveugle et inqualifiable est disproportionnée. «Concernant Gaza, il n’y a pas de guerre. On peut, bien sûr, évoquer le rôle du Hamas. Mais il n’y a pas d’affrontement. Il y a une asymétrie totale. Je parle de génocide. Je sais que c’est difficile à aborder. Je sais que beaucoup de confrères ont du mal. Mais face à l’horreur, notre responsabilité, c’est faire preuve du courage.», Nassira EL MOADDEM, journaliste, dit-elle à France culture. Sur le plan politique, Fabien ROUSSEL du PCF, Marine TONDELIER des écologistes et Olivier FAURE, ont déclaré que NETANYOU commet «un génocide», et il faudrait le dire, «haut et fort». En effet «le génocide est caractérisé dès lors qu’il y a une intentionnalité. Les membres du gouvernement israélien multiplient les déclarations en ce sens. Cette politique est hélas pensée, planifiée et même revendiquée», dit Olivier FAURE. «Non au nettoyage ethnique à Gaza et au génocide du peuple palestinien», a déclaré Fabien ROUSSEL. Dans le journal «Libération», édition du 27 mai 2025, 300 écrivains francophones, dont deux prix Nobel de littérature, Annie ERNAUX et Jean-Marie Gustave Le CLEZIO, ont dénoncé dans une tribune le « génocide » de la population, à Gaza, et demandent «un cessez-le-feu immédiat. Tout comme il était urgent de qualifier les crimes commis contre des civils le 7 octobre 2023 de crimes de guerre et contre l’humanité, il faut aujourd’hui nommer le génocide. Plus que jamais, exigeons que soient imposées des sanctions à l’État d’Israël, demandons un cessez-le-feu immédiat - qui garantisse la sécurité et la justice pour les Palestiniens, la libération des otages israéliens, celle des milliers de prisonniers palestiniens détenus arbitrairement dans les prisons israéliennes, et qui mette un terme, sans délai, à ce génocide», exigent-ils.
Si le Premier ministre, François BAYROU, menacé de dissolution, a refusé un débat sur le génocide au parlement français. En revanche, pour le président Emmanuel MACRON, ce que fait Benyamin NETANYAHOU, dans la bande de Gaza, est «une honte». Longtemps ce sujet ayant tétanisé l’intelligentsia français et européen, devant l’horreur, a désormais délié les langues. «Un génocide à ciel ouvert. Se taire, c’est être complice. Parler, c’est résister. Agir est vital. L’Histoire nous jugera. Non sur ce que nous aurons dit, mais sur ce que nous aurons fait», dit Elio DI RUPO, ancien premier ministre belge, et député européen.
La stratégie de l’extrême droite israélienne, avec la grande complicité et complaisance des Occidentaux, est claire depuis 77 ans, expulser les Palestiniens de leur pays qui y sont présents depuis au moins l’empire Ottoman, refuser d’appliquer les résolutions des Nations, et surtout maintenant, instaurer un blocus afin de les contraindre, par la faim et la maladie, de s’exiler. «L’objectif politique de Benjamin NETANYAHOU et de son gouvernement, c’est la déportation de la population de Gaza ; ce qui est la marque d’un nettoyage territorial. Les Européens le savent parfaitement, et ils sont là avec des sabres de bois», dit Dominique de VILLEPIN. A chaque distribution d’aide humanitaire, c’est la grande bagarre et des blessés. Pourtant, c’est le blocage, il n’y aucune victoire totale de l’un des camps sur l’autre. En effet, depuis 1948, Juifs et Arabes se massacrent joyeusement, à chaque fois l'extrême droite israélienne prétend éradiquer les combattants palestiniens. Les Palestiniens, de leur côté, attaquent et perdent le combat à chaque fois. Je souscris totalement à cette proposition de l'écrivain, Israélien, Amos OZ (Voir mon article, Médiapart, 23 octobre 2023), deux États, israélien et palestinien qui vivent ensemble. C'est possible. Aux yeux de l’extrême droite israélienne, celui qui parle de paix ne serait que Judas, un «traître» à la cause du sionisme. C'est quoi être un traître quand on appelle à la paix entre Palestiniens et Juifs ? Abraham LINCOLN (1809-1865), du point de vue des sudistes esclavagistes, était un traître et a été assassiné. Le Mahatma GANDHI (1869-1948), apôtre de la paix, qui envisageait un État uni entre Indiens et Pakistanais, est tué par un extrémiste hindou. Charles de GAULLE (1890-1970), pour les colonialistes et partisans de l'Algérie française, a failli perdre la vie lors de l'attentat du Petit Clamart. L’Égyptien, Anouar EL-SADATE (1918-1981) assassiné par sa garde, comme les israéliens, Menahem BÉGUIN (1913-1992) ou Yitzhak RABIN (1922-1995), ont été assassinés pour être avoir eu le courage et la lucidité de prendre le seul chemin qui vaille, celui de la négociation pour la paix. Auparavant, le compte suédois, représentant des Nations Unies, Folke BERNADOTTE (1895-1948), celui qui avait fait libérer 15 000 prisonniers de camps de concentration, est assassiné par un extrémiste juif, Lehi, le 17 septembre 1948, à Jérusalem. BERNADOTTE avait eu l’audace de proposer un État juif, un État arabe et une zone internationale. On ne fait pas la paix avec ses ennemis, mais non avec ses amis. Voilà depuis 77 ans que dure cette guerre entre Israéliens et Palestiniens avec de nombreux morts, blessés et déplacés, aucun camp n'ayant réussi à anéantir l'autre ; les faucons ne connaissent que le discours de la haine et de la violence ; ils réclament encore du sang et des larmes.
Israël doit être soutenu, dans sa sécurité et son indépendance, mais ce pays ne devrait jamais être confondu avec l’extrême droite haineuse et brutale. Je rappelle que, parmi les 9 millions d'Israéliens, 3 millions d'Arabes ont la nationalité israélienne et aussi beaucoup de Juifs progressistes, dont le mouvement «la Paix maintenant», réclament de négocier, de déposer les armes. «De même que le feu n'était pas le feu et qu'il est impossible de sécher l'eau avec de l'eau, on ne peut pas éliminer la violence par la violence», dit Léon TOLSTOI (Voir mon article 21-8-2017). Juif laïque et en guerre tous les fanatismes d’où qu’ils viennent, Amos OZ considère que «Le mal n'est pas à notre porte, il rôde en chacun de nous, parfois habilement déguisé par l'idéalisme et la piété religieuse» dit-il. «La paix n'est pas seulement possible, elle est inévitable, parce que nous n'avons nulle part ailleurs où aller et les Palestiniens non plus», disait, Amos OZ, en septembre 2016 lors de l'éloge funèbre de son ami Simon PÈRES (1923-2016), prix Nobel de la Paix.
Israël ne devrait jamais être confondu avec l’extrême droite, dont fait partie Benjamin NETENYAHOU, un criminel et corrompu, risquant donc la prison à sa chute, qui s'est acharné à saboter, à assassiner la paix. «Mon rôle d’historien, c’est aussi d’être comptable d’une effroyable réalité macabre, de rappeler qu’un mort est un mort, qu’il y a plus de 52 000 morts à Gaza, c’est-à-dire cinquante fois plus que pendant les cinq années de la Première Intifada. Un taux de létalité jamais vu dans l’histoire de ce conflit. Il faut sortir de ces débats sémantiques, laisser la qualification des crimes aux juristes et aux historiens, mais remettre les victimes au cœur de nos actions. Quelle que soit sa nationalité ou sa religion, chacune d’elles est une victime de trop» disent V. LEMIRE et Philippe-GAY, dans le Nouvel observateur du 16 mai 2025. En effet, l’agenda caché de l’extrême droite israélienne, c'est de provoquer une seconde Nakba ou une catastrophe par un nettoyage ethnique, à travers le projet de Donald TRUMP de transformer la Palestine en une zone de tourisme et de bombarder l'Iran. Par ailleurs, l’extrême droite avait stérilisé et expulsé les Juifs Falachas, des Noirs, descendants de la Reine de Sabah, venus d’Éthiopie. Un autre crime contre l’Humanité.
Pris en otage par l’extrême droite, je crois fondamentalement que la paix est dans l'intérêt fondamental des Juifs. Ce peuple de génie ne peut pas vivre éternellement en guerre, dans la peur ou le ressentiment. Les Juifs méritent mieux que cela. En effet, ils ont du savoir-faire pour faire pousser les légumes dans le désert et cela intéresse les Sahéliens que nous sommes.
Une paix durable, c’est de nombreux contrats juteux avec les pays arabes.
Stop au génocide à Gaza ! La paix maintenant entre Juifs et Palestiniens, pour un Bien-vivre ensemble, dans l’harmonie et le respect mutuel !
Paris, le 29 mai 2025, par Amadou Bal BA.