Pour revenir à mon billet du 28 juin 2010... (lien)

Nicolas Sarkozy aurait utilisé la Direction générale de la police nationale et la Direction centrale du renseignement intérieur (lien) (lien) pour traquer les sources de l'affaire d'Etat Sarkozy-Woerth-Bettencourt.
Le journal le Monde pourrait avoir été espionné par les services secrets de Nicolas Sarkozy.(lien)
Le Monde porte plainte contre X dans l'affaire de l'affaire Sarkozy-Woerth-Bettencourt (lien)(lien)(lien)
Le journal annonce que l'Etat aurait eu recours à des procédés d'espionnage qui enfreignent la loi, sur la protection du secret des sources des journalistes.
Les sources qui ont informé en direct d'une audition de police, le Figaro du revirement de Claire T, n'ont pas été inquiétées...
"Les services de la DCRI, c'est-à-dire du contre-espionnage français, ont été mis à contribution hors procédure judiciaire, une quinzaine de jours avant qu'une enquête préliminaire ne soit ordonnée par le parquet de Paris, le 4 août."
La direction du renseignement intérieur, avait aussi espionné enquêté sur l'origine des rumeurs de la liaison supposée entre Carla Bruni et le chanteur Benjamin Biolay.
Un proche de la ministre de la Justice est accusé d'être à l'origine de fuites dans la presse concernant l'affaire Bettencourt. Son éviction brutale montre à quel point le pouvoir surveille la presse et s'inquiète de ce feuilleton politique et judiciaire.
Exclusif: David Sénat, un conseiller de Mam porté - presque - disparu
Philippe Cohen et Frédéric Ploquin - Marianne | Jeudi 2 Septembre
(lien)Qui va porter le chapeau des fuites de l'affaire Woerth dans la presse ? Un candidat possible : David Sénat, membre du cabinet de Michelle Alliot-Marie. Une histoire drôle. Enfin, sauf pour l'impétrant.
Rigueur oblige, l'Elysée a donc recommandé cet été aux Ministères de réduire le nombre de conseillers en fonction. On fait donc du vide dans les ministères en cherchant des points de chute aux victime de l'éradication « cabinétique ».Mais parfois le hasard fait bien les choses et se substitue au travail des coupeurs de tête ministériels. Ainsi de David Sénat. Un personnage important du cabinet de Michelle Alliot-Marie. Il incarnait la dimension juridique dans une équipe sélectionnée avant tout sur la base de la fidélité à la patronne, et dominé par une « sainte Trinité », Alexandre Jevhakoff dit Raspoutine, Aude Ab-Der-Halden, et Ludivine Olive, sa nièce, dont MAM s'occuppe depuis longtemps. Sénat, donc, est l'homme de l'art, il en faut bien un dans un ministère de la Justice. Or, au retour des vacances, lorsque l'on sollicite David Sénat, on tombe sur une assistante qui donne l'impression d'être bien esseulée : «Monsieur Sénat ? répond-elle, il est parti en vacances et on ne sait pas quand il reviendra.» Ce qui de l'avis de l'un de ses collègues, donne l'impression d'un « enlèvement au Nicaragua ».
Qu'en est-il en réalité ? Le départ de David Sénat n'est pas encore officialisé. Il partira, dit à Marianne le porte parole de la Chancellerie, « en excellents termes avec la Ministre », avec laquelle il travaille depuis 2003, d'abord Place Beauvau, puis à la Chancellerie. La langue de bois officielle ne cesse pas d'étonner.
D'abord, David Sénat a été épinglé pour une affaire relativement grave quant à ses conséquences. Là encore, comme pour le cas de Sébastien Proto, conseiller d'Eric Woerth celui-là, il s'agit de jeux en ligne. David Sénat a fait signer à MAM , en l'absence de son directeur de cabinet, une autorisation à une société douteuse. L'affaire a eu des conséquences judiciaires, à commencer par l'incarcération du fils d'un ancien garde des Sceaux, Albin Chalendon -passée à ce jour inaperçue. Cela pourrait fournir une première cause de renvoi, Raspoutine-Jevhakoff n'étant pas réputé très commode.
De source policière, Sénat a pu être limogé pour une autre affaire, autrement plus sulfureuse : une enquête aurait établi qu'il aurait fourni des informations sur l'affaire Woerth à plusieurs médias, dont Mediapart. Méchante rumeur peut-être, lancée par des rivaux qui ne voudraient pas voir MAM à Matignon ? Ou par des flics las d'être montrés du doigt par ceux qui pistent les responsables des fuites ? D'ailleurs, on nous le certifie, Sénat voulait retourner sur le terrain après 8 ans de cabinets ministériels. Il va être servi, puisqu'il devrait être nommé sous peu responsable d'une « mission de préfiguration » - voilà encore une nouvelle contribution du sarkozysme au lexique administratif - de la Cour d'Appel de... Cayenne, en Guyane. Là-bas, au moins, il ne risque pas de se retrouver avec des PV brûlants entre les mains.
