A la veille de prendre congés - merci les aïeux de 36 -, je devrais être joyeuse et pourtant, me voilà soucieuse. Consternée serait le mot juste.
Hier soir, un escroc notoire pourfendait un ministre condamné pour des braquages similaires dont les butins brillent à souhait comme autant de manque à gagner pour le Trésor public. Le phénomène est mondial. Que les pires perdent.
Ce matin, à l'heure du café, après le journal radio, la journée s'annonçait déjà bien chargée. Le Premier ministre tenait son rang dans l'enfumage, craignant que le Medef ne boude les partenaires sociaux. Entendez que le patronat dédaigne s'asseoir en face des syndicats. Alors, il a mis la nappe et chargé la mise : la pénibilité sera prise en compte en 2016, en d'autres termes les cabossés du boulot devront s'échiner vaille que vaille d'ici là. Quant au code du travail, il devient urgent de l'expurger de lois entravant la bonne marche du carnage.
Pendant ce temps-là, la chasse aux gueux continue à Calais et dans les baraquements. On piste les fraudeurs du RSA et les malades de la Sécu. Et depuis le 1er juillet, les chômeurs se font un peu plus saigner.
Droite et gauche confondues, les élus aux commandes de l'Etat - et c'est bien le pire - tirent à vue.
Face à eux, RESF se mobilise contre l'expulsion des gamins africains et les défenseurs des droits de l'homme militent pour l'accueil des réfugiés syriens. Les centrales tentent d'organiser la défensive et les Fralib, après des années de combat, gagnent enfin leur boîte.
Il est temps de prendre un peu de repos par chez eux, d'écouter la radio et les cigales, pour suivre d'un peu plus loin le tumulte, en savourant Massilia Sound System et son "De toutes façons, on les néguera !"
Billet de blog 3 juillet 2014
Trésor public
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