Monsieur,
Alors que la campagne bat d’ores et déjà son plein, parfois bien assourdissant, je me plais à imaginer une gauche unie et créative à la tête de notre pays en ce joli mois de mai. Permettez-moi de vous livrer quelques bribes du rêve que j’ai fait tout éveillée. Ce gouvernement avait avant tout à cœur de rassembler les Français et de les réconcilier avec l’Europe voire avec le monde. Pour cela, il avait supprimé le ministère de l’Immigration et le secrétariat général à l'intégration qui n’en a que le nom. Point de lois bafouées en la matière, malgré l’absence d’un ministère qui n’a eu de cesse de se fourvoyer ces derniers temps. Celle sur la laïcité restait de mise tout comme celles sur la nationalité ; il s’agissait de les édulcorer au mieux, afin que la France reste en phase avec sa sainte trinité : Liberté, Egalité, Fraternité, toute chamboulée par ce septennat. Notre président comme son Premier ministre se chargeaient d’affirmer que les immigrés tout comme leurs arrières petits enfants n’étaient pas un danger pour la France mais une chance.Ce gouvernement concentrait donc tous ses efforts sur les autres ministères qui avaient fort à faire, notamment celui des Affaires étrangères et de l’Europe, pour rappeler que ni les Grecs, ni les Tunisiens n’étaient une menace pour notre République française, bien au contraire.
Nos représentants aux plus hautes fonctions de l’Etat étaient tous de gauche et de tendances diverses. Les plus compétents et les plus représentatifs d’entre eux en étaient. Et à tous les postes. Dans ce songe d’un 7 mai joyeux, je devinais entre autre Martine Aubry, Eva Joly, Jean-Luc Mélenchon, Arnaud Montebourg et peut-être même Daniel Cohn-Bendit.
J’ai fait ce rêve et j’y ai cru un instant. J’espère que vous saurez le faire perdurer.
Avec mes meilleurs sentiments,
Amélie Meffre