Contre la « double police de la tenue » vestimentaire
L’idée de « Justice textile » ou de « tolérance textile » porte contre une double "police textile", le terme textile renvoyant ici à ce qui couvre peu ou beaucoup le corps humain. Le terme « textile » est emprunté aux nudistes ou naturistes qui parlent des « textiles » comme étant les gens habillés, recouverts.
La police de la tenue vestimentaire porte sur deux axes, pas sur un seul.
Du point de vue simplement « topologique » (topique reprise librement à Freud), la « police textile » contre les femmes s’exerce
- du point de vue du « çà » et de la liberté du désir-plaisir sous le capitalo-patriarcat avec la formule type " soit impérativement jolie et sexy" pour vendre ou se vendre mais pas gratuitement pour soi ou pour autrui comme on veut mais aussi
- du point de vue du « surmoi » et de la contrainte morale forte et pesante sous contexte d'un hyperpatriarcat, sexyphobe avec la formule type « couvre-toi plus que çà car tu es indécente ».
La « justice textile » défend elle la liberté textile sur les deux versants oppresseurs !
1 - Contre l’impératif du « soit sexy d’entreprise » venu des représentants du capitalo-patriarcat dans certains secteurs la séduction d'apparence doit être libre (avec le "met ta mini-jupe Lea pour recevoir le client - cf l’affiche antisexisme de la CGT )
et
2 - Contre le « ne soit jamais sexy » venu des représentants de l' hyperpatriarcat sexyphobe et sexoséparatiste, soit celui des intégristes religieux (musulmans mais aussi juifs haredim plus les catholiques ici ou là).
Il y a libre droit au mode découvert (mini-jupe ou string seins nus en piscine ) comme au mode couvert (voile et robe ultra-longue) . Cette liberté de principe peut connaitre des exceptions.
Christian DELARUE
Article critique d'une position "intégriste et sexyphobe" tenue sur Médiapart
SEXYPHOBIE : Retour sur une définition
Les limites de la liberté de religion
http://altermd-krisdlr.centerblog.net/241-limites-de-liberte-de-religion