Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.
En janvier, suite aux attentats contre Clarlie Hebdo et le Supermarché cacher j'avais posté un article intitulé Les enfants perdus du nihilisme marchand dans lequel je notais la similitude entre le mode d'action des terroristes, leur froideur dans l'action, leur indifférence à l'égard de la mort et les tueurs fous américains qui font régulièrement l'actualité outre atlantique en s'introduisant dans un bâtiment public fréquenté et en tirant aveuglément sur tout ce qui bouge (les américains n'ayant malheureusement pas le monopole de ce genre de fait divers tragiques). Sans exonérer de leurs responsabilités les fous furieux qui venaient de commettre cet attentat, je notais qu'une société nihiliste dans laquelle tout sens commun disparaît peu peu ne pouvait qu'engendrer des comportements nombrilistes exacerbés et par là même nihilistes (au sens précisément où le commun est nié).
Suite au crash récent de l'A320 dans les Alpes de Haute Provence, il semble que le co-pilote de l'avion l'a délibérément dérouté dans l'intention de le faire s'écraser au sol. Quelque soient les motivations préméditées ou non de cet homme, dépression suicidaire, vengence, motivations politiques ou religieuses, peu importe finalement ce que nous serons amenés à apprendre, dans tous les cas de figure il semble évident qu'un tel passage à l'acte relève d'un désir d'auto destruction doublé du meurtre froid de 150 personnes. Une telle détermination dans l'acte, une telle expression de toute puissance qui s'arroge le droit de disposer de la vie de 150 de ses semblables, m'amène au même type de réflexions que celles qui me sont venues après les attentats de janvier: comment une société considérée comme civilisée peut-elle produire de tels monstres froids ? Mais est-ce encore une société pour produire de tels enfants perdus ?
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