Si la misogynie et la grossièreté de l'ogre Depardieu qui est connue et documentée depuis longtemps fait enfin aujourd'hui scandale grâce au contexte #meetoo#, on peut s'étonner du peu de vagues que suscite par contre la passion de ce pitre pour les dictateurs du monde entier. Car enfin, les dernières révélations sur son comportement ont été filmées en Corée du Nord au cours d'un voyage complaisant dans une des pires dictatures de la planète sans que personne ne s'en offusque plus que ça...
Faudra-t-il pour cela attendre la création du hashtag #dictaturesansmoi# ?
Si la dénonciation de ses violences faites aux femmes est bien sûr légitime, personne ne pense en effet à dénoncer également son appétence indécente pour les sinistres personnages qu'il se plait à fréquenter et à encenser. Personne ne semble s'étonner du fait qu'avec son ami Yann Moix (ancien antisémite repenti) il ait pu avoir envie d'aller fêter les 70 ans d'une dictature qui a littéralement mis sa population en esclavage.
Au passage personne n'a pensé à rappeler l'existence de tous les prisonniers politiques qui pourrissent dans les geôles de ces pays dans lesquels il vient faire du tourisme en toute innocence: par "curiosité" a-t-il précisé. Tout semble se passer comme si cette polémique devait être circonscrite à sa dimension sociétale et éviter d'évoquer sa dimension sociale ou politique. Comme si finalement la vie et l'honneur de ces prisonniers valaient moins que celles des femmes dont Depardieu se gausse.
Pour rappel, ci-dessous la liste non exhaustive de tous les dictateurs qu'il a fréquentés et dont il a parlé dans les termes les plus chaleureux:
Le cubain Fidel Castro
l'algérien Bouteflika
Le biélorusse Loukachenko
Le tchétchène Ramzan Kadyrov
L'ousbek Islam Karimov
Le russe Poutine