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Billet de blog 5 octobre 2012

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Obama, faiblesse calculée ?!

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Avant toute chose, je précise que tout ce que je dirai ici ne sera que le produit de mon esprit roué et torturé.

Je fais partie des quelques dingues qui se sont levés jeudi à 3h du matin (et recouchés à 5h) pour suivre le débat Obama-Romney. Sans être un grand fan d'Obama, j'ai encore un peu d'estime pour le personnage (en tout cas davantage que pour n'importe quel candidat républicain). Je pense que sa réélection est nécéssaire, non pas tant pour les états unis que pour le monde en général et pour l'amérique du sud en particulier. En effet, les révolutions en cours dans ce continent ont bien davantage à craindre à mon sens d'un républicain belliciste (Nixon et Allende...) que d'un démocrate. Rien que pour cela, je pense que la réelection d'Obama est souhaitable.

Voilà pour préciser d'où je parle.

Maintenant, je me dis que, vu qu'Obama est quelqu'un d'intelligent, qu'il l'a prouvé de nombreuses fois, avoir été "en dessous" lors du débat de jeudi peut résulter de deux phénomènes. En plus, il n'était pas tant "en dessous" que ça

Soit c'était un jour "sans". Il n'était pas en forme, il était triste pour une raison personnelle, l'altitude ne lui faisait pas du bien (Denver, 1600m d'altitude quand même...), bref, ça n'allait pas. Ca arrive à tout le monde. Mais au vu de la préparation et du professionnalisme des campagnes electorales américaines, ça me semble quand même assez dur à croire. Pour ne pas citer une seule fois Bush, (ni le 47% de Romney), ni les guerres en Irak et en Afghanistan, ni la dérégulation financière pour expliquer son bilan et l'état du pays alors même que ces facteurs sont grandements explicatifs, même quand on est en petite forme, il faut vraiment le vouloir.

Ou bien alors, c'était calculé. Voyons les différents avantages d'avoir paru "en difficulté" un moment.

-Cela fait un choc aux militants et sympathisants : ils vont davantage se bouger sinon le risque de perdre est plus grand. Sans cela, ils auraient pu se reposer sur les lauriers sondagiers.

-Cela permet d'analyser la technique de l'adversaire : en considérant que Romney a fait de son mieux lors de ce débat (il n'avait pas le choix), on sait de quoi il est capable, et cela permettra potentiellement de le surpasser plus facilement lors des deux débats suivants.

-Enfin, cela permet d'envisager un retournement de situation qui enverra l'autre définitivement au fond du gouffre : il a cru s'en sortir, et en fait, Obama, qui est plus fort en débat, le remettra en difficulté.

Maintenant, une victoire aurait endormi les militants, donné du grain à moudre aux républicains qui ne se sentent plus de joie maintenant, et potentiellement electrisé la base républicaine.

Par ailleurs, j'ai vu dans les journaux que les conseillers d'Obama AVANT le débat en minimisaient fortement la portée, comme s'il était prévu qu'il se passe mal.

En fait, si c'était un calcul, ça n'était pas un si mauvais calcul. Reste à voir si la suite me donne raison ou pas...

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