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Billet de blog 6 mars 2013

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Accord sur le rétablissement de l'esclavage, les réactions.

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Du coté des signataires, on est plutôt satisfait de l’accord signé. « C’est une bonne chose que cet accord ait abouti » a déclaré à l’AFP Mme Parisot, fraichement réélue présidente à vie du Medef. « Il était nécessaire pour la compétitivité des entreprises dans le contexte de concurrence mondiale. Nous sommes aussi heureux du soutien apporté par le gouvernement à cet accord crucial ». Madame Parisot a aussi appelé les parlementaires à « ratifier sans le modifier l’accord signé, pour ne pas en perdre le sens ».

Du côté de la CFDT, on explique son ralliement à l’accord : « Nous mesurons les progrès notables acquis depuis le début de la négociation » a déclaré le secrétaire général de la CFDT. « En effet, les enfants de moins de 14 ans ne sont pas concernés par l’accord, et le poids des chaînes a été diminué de 5% » a-t-il rajouté. « Dans ces conditions, nos revendications ayant été entendues, nous ne pouvons que signer ». 

Chez les syndicats non signataires, le ton est nettement différent. « Cet accord est une grande régression, et nous appelons à manifester dans 15 jours, la veille du jour où il sera débattu en conseil des ministres » a déclaré M. Lepaon, de la CGT. « Il y a quand même de nets reculs », a souligné, lui, M. Mailly, pour FO.

Les syndicats minoritaires, non conviés à la négociation, ont également réagi. « Bien que nous ne soyons pas concernés dans la fonction publique, nous irons manifester par solidarité », a déclaré Mme Groison de la FSU. « C’est une énième capitulation devant les revendications patronales », a déclaré le porte-parole de l’union syndicale Solidaires.

Du coté des politiques, les réactions varient.

A droite, on est plutôt satisfait. « Nous voterons cet accord, qui va dans le bon sens, si toutefois il n’est pas trop modifié, ce qui risquerait de lui faire perdre son sens initial » a déclaré M. Copé pour l’UMP. « C’est dommage d’en arriver là, mais c’est nécessaire dans le contexte international actuel » a déclaré M.Borloo pour l’UDI.

Le président d’honneur du FN, M. le Pen, a déclaré plus tôt dans la journée que cet accord faisait « bouffer leurs propres couilles à ces staliniens de la CGT, ce qui était une très bonne chose, n’est-ce pas ». Sans le désavouer, le vice-président du mouvement, M. Philippot, a lui déclaré qu’il « regrettait que cet accord ne soit pas plus dur avec les travailleurs immigrés qu’avec les travailleurs français de souche ».

Du côté du gouvernement, on s’est félicité de cet accord. « C’est l’aboutissement de la politique de dialogue social voulue par le président François Hollande », a déclaré le ministre du travail, M. Sapin. « Cet accord équilibré est une très bonne chose, et j’appelle tous les parlementaires de la majorité à le ratifier sans l’amender », a déclaré le premier ministre, M. Ayrault. Seul bémol, Manuel Valls, le ministre de l’intérieur, a regretté « le trop grand nombre de concessions faites aux syndicats».

Sans commenter cet accord, la ministre du logement, Cécile Duflot, a réitéré « sa confiance dans ce gouvernement pour mener une politique de gauche et écologiste équilibrée ».

Du côté du parti socialiste, on est globalement satisfait de l’accord signé. « C’est la preuve que le dialogue social peut fonctionner, il nous faut adopter l’accord sans hésitation », a déclaré M. Urvoas, président de la commission des lois. Un appel a été lancé, déjà signé par 142 députés socialistes pour « respecter le dialogue social et adopter le texte en l’état ». On trouve parmi les signataires des députés comme Joëlle Huillier (Isère), qui se déclare pourtant adhérente à la CGT.

Une petite musique discordante s’est faite entendre du côté de l’aile gauche du PS : « Le compte n’y est pas, il faut amender » a déclaré M. Jérôme Guedj, député et président du conseil général de l’Essonne. « Le gouvernement s’est égaré » a déclaré Mme Marie-Noëlle Lienemann, sénatrice de Paris. Enfin, Gérard Filoche a déclaré que l’accord était « scandaleux » et qu’il était un « copier-coller des revendications du Medef ». Il a aussi précisé qu’il entendait rester au PS, car ce dernier « était le seul moyen d’amener d’immenses progrès sociaux ».

Du côté du Front de Gauche, on affiche une unité de façade contre le texte. « Schœlcher doit se retourner dans sa tombe » a éructé M. Mélenchon, coprésident du parti de gauche. Il a lancé un violent appel à « se rassembler, derrière les syndicats pour ne pas laisser passer cet accord ».

Le secrétaire national du PCF, Pierre Laurent, mal à l’aise devant les propos de son encombrant partenaire a eu des mots bien différents « Il faut se mobiliser derrière les syndicats pour ne pas laisser passer cet accord qui doit faire se retourner Victor Schœlcher dans sa tombe », a-t-il déclaré à BFMTV, laissant ainsi apparaître une nouvelle ligne de fracture au sein de l’alliance.

Les syndicats non signataires vont rapidement faire connaître la date de la manifestation, ont déclaré leurs porte-paroles respectifs. Elle devrait néanmoins être peu suivie. « Nous déplorons la position jusqu’au-boutiste de certains syndicats, alors que cet accord est un net progrès » a déclaré le secrétaire général de la CDFT, en réaction à cette nouvelle.

Silvio Poujade, pour le Monde.

Pour éviter toute tentative de procès en diffamation, je précise que c’est évidemment de la pure fiction. Mais bon, est-ce vraiment si invraisemblable ?

Attention, toute reproduction de ce texte sera vivement encouragée et applaudie. En effet, je le publie sous la licence WTFPL. Ayez juste la gentillesse de mentionner la page d'origine, SVP !

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