Demain, cela fera 39 ans que l'inadmissible s'est produit au Chili. Dans une Amérique du Sud à l'époque en proie aux guerres civiles, un pays semblait avoir trouvé une voie pacifique et démocratique vers une société plus juste. Cela n'aura même pas duré trois ans.
Je n'étais pas né à cette époque. Mais je pense qu'il est nécessaire de se rappeler de ce jour sombre... dont la date tombe malheureusement en même temps que celle où le pays qui en est responsable aura subi sa seule attaque terroriste...
Les temps changent : en 2009, toujours avec la bienveillance de la CIA, un président de gauche au Honduras aura également subi un coup d’État, mais cette fois, on ne l'aura pas "suicidé", mais simplement expulsé vers un autre pays en pyjama.
De même cette année, ou le président du Paraguay a été déposé par un coup d'état parlementaire, mais laissé en vie.
Si l'on doit garder un souvenir triste du 11 septembre, que cela soit pour commémorer les victimes sud-américaines de l'impérialisme étasunien, plutôt que pour commémorer celles d'un pion des États-Unis qui décida de se retourner contre eux, servant de prétexte à deux guerres.
