Bon, je vais parler ici d'un secret de polichinelle.
Il y a quelques années (non, je ne suis pas si vieux pourtant !), lorsque j'ai rencontré pour la première fois des militants du parti de gauche, en discutant un peu avec eux, j'ai découvert qu'ils avaient un point commun : ils abhorraient le parti socialiste. Par la suite, j'ai croisé beaucoup de militants du PG, mes camarades, et j'ai donc eu beaucoup d'occasions de discuter. Entre ceux qui avaient voté blanc au second tour de 2007 (oui oui !), ceux qui m'ont dit tout simplement n'avoir "jamais" voté PS, fut-ce au second tour (j'ai trouvé pire que moi !) et les simples dégoutés récents, j'ai trouvé ce qui faisait LE point commun de tous les gens qui se retrouvaient là : un rejet viscéral et violent du PS.
Chez les divers partis et groupuscules d'extrême gauche (enfin, chez ceux se revandiquant trotksystes, particulièrement LO et la LCR), ce qui a fait le lien entre la libération et les années 2010, malgré toutes leurs dissentions, c'était une haine viscérale (pas totalement injustifiée non plus) du parti communiste.
Je crois avoir donc trouvé ce qui fait le lien au parti de gauche : le rejet (plutôt justifié également) du PS. Evidemment, il a une plus ou moins grande force, une plus ou moins grande intensité, mais encore récemment, j'ai parlé à deux camarades "primo arrivants", et qui ne s'étaient pas engagés avant (pas des gens qu'on peut nous accuser d'avoir "formatés", du coup) et au cours de la conversation, j'ai demandé ce qui les avait poussé à venir nous rejoindre, et devinez ce qui est sorti comme explication, invariablement parmi les multiples autres ?... "Très déçu du PS".
Comme quoi, ça ne s'invente pas. Je ne sais pas si j'ai eu depuis que je les fréquente un échantillon assez représentatif des militants du PG, mais en quantité j'ai bien du causer de cela avec au moins 100 personnes. Pour l'instant, j'en suis à 100% qui partagent ce point de vue...
Evidemment cela n'empêche pas d'avoir ponctuellement de bonnes relations avec quelques individus étant encore encartés au PS (je m'étonne moi même d'ailleurs, je me pensais plus méchant que ça) mais le rejet de ce qu'est, fait, et représente le PS semble bien être l'essence même du lien qui unit les militants du PG.
Après, évidemement, il y a toutes les idées politiques, mais celles là peuvent fortement varier d'un militant à l'autre : on a des décroissants, des anars (oui!) des socialistes (des vrais), des communistes, des libertaires, des gens rien de tout ça... mais radicalement de gauche, bien sûr.
Le plus amusant dans tout ça, c'est les barons locaux du PS qui pensent qu'on peut nous acheter... Sans rire, est-ce que Sauron peut acheter Gandalf ?