Ceux qui s’interrogent sur la célébration du 14 juillet s’inquiètent souvent plus de la forme, du défilé ou des paroles de la Marseillaise, que du fond. Ignorent-ils que la forme donne sens à l’Histoire, rappelle ce qui se passait réellement en France à l’époque et justifie cette mémoire ?
Car de quoi s’agit-il ? Tout au plus évoque-t-on la prise de la Bastille en 1789. Mais mesure-t-on son importance profonde, comprend-on qu’au-delà de la chute de la forteresse, elle est le symbole de l’entrée du peuple dans l’Histoire ?
Rappelons donc que l’Assemblée nationale décida, le 6 juillet 1880, de faire du 14 juillet la fête nationale pour célébrer à la fois la prise de la Bastille qui fut, selon Victor Hugo « l’éveil de la liberté », mais aussi la première fête de la « Fédération » le 14 juillet 1790. C’est, en effet, un an après la prise de la Bastille, le grand rassemblement de la « Fédération », de toutes les provinces françaises, qui marque l’unité de la nation et l’attachement aux Droits de l’homme et à la citoyenneté.
Le 6 juillet 1880, Victor Hugo, intervenant à nouveau à l’Assemblée pour soutenir le choix de la date de la fête nationale, s’exclamera : « le 14 juillet marque la fin de tous les esclavages, c’est la fête de toutes les nations ».
Ne serait-il pas utile aujourd’hui de rappeler la véritable Histoire ?
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