L’actuel président de l’Assemblée nationale, François de Rugy- le parjure de la primaire de gauche -, vient d’expliquer que, promis-juré, le changement institutionnel envisagé permettrait un meilleur fonctionnement du Parlement en donnant plus de moyens aux députés. La chose ne manque pas d’humour à l’heure où les députés sont précisément soupçonnés de faire des usages frauduleux des moyens dont ils disposent…
Mais le plus important est que le moyen trouvé pour atteindre une meilleure démocratie est de diminuer substantiellement le nombre de députés. Avec une démagogie assumée, on flatte, sans avancer beaucoup d’arguments, le rejet des élus par les citoyens. Par un raisonnement purement comptable, on prétend que le prix supposé trop important du fonctionnement de la démocratie serait le problème principal ! Le nombre de parlementaires : voilà l’ennemi ! La crise politique n’a rien à voir avec nos institutions monarchiques ni nos mœurs politiques de République bananière ! C’est le nombre d’élus qui pose problème !
Pourquoi ne pas pousser la logique à son terme ? Pourquoi ne pas carrément supprimer le Parlement ? Ça coutera moins cher. Et comme les députés ne sont que des godillots du Président, ça fera gagner du temps.
La vraie question, de nos jours, n’est pas de savoir ce que coute le Parlement. C’est de savoir s’il est la voix du peuple.