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Billet de blog 19 avril 2022

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Ce que font les chercheurs aux animaux au nom de la science

L'ablation de parties spécifiques du cerveau de souris mâles génétiquement modifiées perturbe leurs performances sexuelles et leur comportement d'accouplement. Une étude approuvée par le Comité d’éthique du “Pôle Santé, Université Libre de Bruxelles”.

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Une étude publiée en août 2021 dans la revue European neuropsychopharmacology pourrait enfin fournir une réponse scientifique à une question très importante dans la société. Quel est le rôle spécifique du striatum dans le cerveau dans le comportement copulatoire masculin ?

Afin de clarifier cette question, une équipe de chercheurs de l’Université Libre de Bruxelles, assistée par des collègues italiens, a réalisé une étude impliquant plusieurs dizaines de souris génétiquement modifiées.

Des souris mâles ont subi des lésions cérébrales par injection de toxine diphtérique dans des zones cérébrales spécifiques sous anesthésie avec l’aide d’un dispositif stéréotaxique (voir l’image). Ils ont ensuite eu deux semaines pour récupérer avant le commencement des tests de comportement.

Des souris femelles ont subi de leur côté, une ovariectomie sous anesthésie en plus d’une implantation sous-cutanée d’oestrogène. Elles ont ensuite eu deux semaines pour récupérer avant le commencement des tests. Ces souris recevront ensuite une injection de progestérone en début de chaque séance de test afin d’induire la réceptivité sexuelle.

Les tests consistaient à placer un mâle dans une cage en verre (50 × 60 × 40 cm) 5 minutes avant le début du test. Puis une première femelle sexuellement réceptive a été introduite dans la cage et les paramètres suivants ont été enregistrés : temps entre l'introduction de la première femelle et la première monte ou intromission ; et le temps entre la première intromission et l'éjaculation.

Quels étaient les résultats et les conclusions des chercheurs après dix semaines d’observation des souris:  l'ablation de parties spécifiques du cerveau de souris mâles génétiquement modifiées perturbe leurs performances sexuelles et leur comportement d'accouplement.

Cette étude a été approuvée par le Comité d’éthique du “Pôle Santé, Université Libre de Bruxelles”.

Subvention de l’étude : principalement la FRS-FNRS et la Fondation Simone et Pierre Clerdent.

Source : https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/33780705/

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