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Billet de blog 1 mai 2016

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1er mai, fête du travail. Hommage aux turfistes en déshérence !...

En ces temps de disette d’emplois, l’Etat privilégie son milliard d’euros d’impôt annuel prélevé sur les turfistes. La machine à bâtir des enjeux du PMU interdit tout gain net régulier des paris : la France est ainsi le seul pays occidental à ne pas agréer l’accès à un statut de ‘parieur professionnel’. Eric Quéré est un turfiste empêché de se professionnaliser : http://eric530701.over-blog.com/

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Le fameux modèle français de paris hippiques est une machine à bâtir des enjeux, s’enthousiasme le comte de Bellaigue, président de la Principauté du Trot. Avec ses stakhanovistes obligés ; Eric Quéré en est..., même parmi les premiers. Mérite-t-il pour autant la vindicte des bienpensants qui font de lui un ‘invétéré’, comme de tout ses camarades turfistes, ‘invétéré’ parce que parieur assidu, ‘invétéré’ parce qu’ils l’assimilent aux alcooliques piliers de bistrot des Bars-tabac-PMU où s’enregistrent encore l’essentiel des paris ?

Faute de pouvoir vivre de sa passion des courses de chevaux, Eric Quéré exerce le métier de préparateur de commandes et pratique à haut niveau la marche à pied athlétique où il excelle. Pas plus tard que le weekend dernier, il a remporté l’épreuve des 30 kilomètres de la 28ème Randonnée de la Cote fleurie de Caen à Villers-sur-Mer ; en 3 h 56’ 16’’ (7.63 Km/h), un temps en progression de 2’ sur sa performance de l’an passé, face à 230 concurrents bien entraînés. Salarié et sportif !... Que pourrait-il de mieux pour échapper à l’opprobre des pratiquants réguliers des paris hippiques ?

Le citoyen Quéré est un homme respectable... Si respectable d’ailleurs que, à lui seul, il met à mal l’outrancière marginalisation des turfistes ; son exemple balaie l’amalgame des préjugés entretenus par les langues de vipères de l’éthique politique et les dévots de bénitiers des morales religieuses.

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Eric Quéré est un breton issu d’une famille finistérienne émigrée dans l’Eure depuis très longtemps déjà.

L’importance de l’émigration bretonne dans ce département (dés 1911 on y recensait 9 695 bretons) est due à une chute de la natalité provoquée par l’attrait de Paris, alors en pleine révolution urbaine et industrielle. Entre les deux Guerres mondiales, les déplacements de saisonniers bretons se poursuivront constamment et ils furent nombreux à s’établir définitivement autour d’Evreux : « On en trouve dans tous les postes, toutes les situations, mais les ouvriers agricoles sont les plus nombreux, soit célibataires, en qualité de ‘commis’ ou de bonnes, soit en famille, habitant hors de la ferme et travaillant à la tâche ou à la journée. Quelques-uns enfin ont pu s’installer comme fermiers.», relate l’Abbé Elie Gautier, directeur de la Mission bretonne d’Ile-de-France.

Le patronyme Quéré se traduit par ‘cordonnier’ en français. Un cordonnier marcheur athlétique !... Le destin sportif d’Eric se fredonne avec bonheur : « Un kilomètre à pied, ça use, ça use ; un kilomètre à pied, ça use les souliers... Deux kilomètres à pied.... ! »... Déterminé, persévérant, résistant, obstiné, têtu le breton ! Fier et fidèle aux siens aussi, il perpétue jusqu’au bout les valeurs de ses racines ethniques et les traditions chrétiennes bretonnes, en reproduisant volontiers les photographies de l’imposante crèche de Noël à Thiberville, sur son site hippique.

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Eric Quéré est un homme occupé. La gestion de son emploi du temps quotidien exige une discipline monacale : exercice de sa profession et entraînement aux compétitions sportives de 8 heures à 15 heures 30 ; préparation du ‘papier’ et suivi des courses de 18 heures à 23 heures, voire plus tard. Et pour s’y tenir sans relâche, une bonne santé conforte ses qualités d’endurance et de ténacité hors du commun. Un homme discipliné et exigeant, qui ne fait rien à moitié : son site Overblog retrace au jour le jour, tous les jours de l’année, l’issue heureuse ou malheureuse de ses prévisions de jeux où il a misé.

Voici l’intégralité de ses résultats en gains nets par année civile :

2004 / + 119 € 

2005 / + 496 €

2006 / + 314 € 

2007 / + 1 565 € 

2008 / + 2 179 € 

2009 / + 2 865 € 

2010 / + 138 €

2011 / + 55 € 

2012 / - 297 € 

2013 / + 151 € 

2014 / + 130 € 

2015 / + 58 €

2016 / + 48.78 € au 1er mai.

Son aventure hippique a commencé en décembre 2004..., c’est-à-dire à l’aube de la révolution numérique en cours, alors que le site PMU.fr venait tout juste d’être inauguré en 2003, comme la chaîne hippique Equidia en 1999. Eric Quéré était aux avant-postes des turfistes internautes lorsqu’il créa son propre site en 2009.

Après trois années d’initiation encourageantes et un changement d’opérateur (PMU.fr puis Zeturf), ses gains nets progressent d’un coup pour atteindre la somme de 2 865 € en 2009. Si une part de cette croissance traduit ses progrès de pronostiqueur, une autre part vient des cotes plus favorables offertes par Zeturf, qui ne satisfaisait pas, à l’époque, aux mêmes contraintes fiscales que le PMU.  Eric Quéré aura donc dégagé une ressource mensuelle de 238.75 €, un montant insuffisant pour prétendre à une quelconque professionnalisation de cette activité. Mais ses gains auraient été bien supérieurs si les prélèvements du PMU ne s’effectuaient plus en totalité sur les mises des parieurs. En effet, s’il est légitime de faire supporter les commissions d’opérateur sur les mises de tous les joueurs chacun paie sa place , la fiscalisation devrait normalement être appliquée sur les seuls gains des gagnants. Cette première mesure, insuffisante encore, ramènerait le taux de commission sur les jeux Simples à 9.785 % (contre les 17.285 % actuels, déduits des 7.5 % de fiscalité). Les formules de jeux Couplé ou Jumelé, qui relèvent aussi des paris hippiques du ‘course à course’,  devraient bénéficier d’un même taux de commission de 9.785 % sur les mises. Les gagnants disposeraient alors de deux solutions fiscales : ou un prélèvement à la source à taux réduit ; ou la déclaration IRPP ou sur ressources d’activités libérales.

L’effondrement des gains d’Eric, à partir de 2010, résulte des applications de la Loi du 12 mai 2010, relative à l'ouverture à la concurrence et à la régulation des jeux d'argent et de hasard en ligne. Et surtout de la politique des Principautés et du PMU sous la direction de M. Philippe Germond, qui intensifie le ‘recyclage’ des gains au détriment des parieurs : le doublement du nombre des épreuves du programme annuel et l’intégration de courses du Pari mutuel hippodrome (Pmh) et de courses internationales de bas niveau ; la multiplication insensée des formules de jeux et la hausse constante des taux de prélèvement sur les mises, ont provoqué l’éparpillement des masses d’enjeux et une baisse mécanique de toutes les cotes.

A tel point qu’en 2012, Eric enregistrera sa seule perte depuis ses débuts (- 297 €). Toute la plus-value acquise de son expérience est absorbée pour maintenir ses gains nets au-dessus de la barre des prélèvements du système de jeu infernal, dont nous savons qu’il a été conçu pour provoquer les pertes de toutes les mises sur le long terme. Comme l’équipage d’un sous-marin trop lourdement lesté, contraint de naviguer entre deux-eaux, qui n’émergerait plus qu’au gré des coups de tabac des tempêtes ou des tsunamis.

De fait, ses performances annuelles se sont fragilisées, oscillant autour de gains nets étroits et les pertes..., au point de dépendre de quelques aléas déterminants pour se maintenir à flot : ainsi, l’excédent des quatre derniers mois– 48.78 € en ce 1er mai , repose sur un seul Jumelé gagnant/placé exceptionnel de 490,90 € (350.5 + 140.4) ; le déficit aurait été de 442.12 € (48.78 – 490.90), si ce jeu n’avait opportunément redressé la barre.

La moindre occasion doit-être saisie pour améliorer ses résultats ; désormais Eric passe ses jeux à meilleure cote proposée, quel que soit l’opérateur. Au 1er mai 2016, après 122 mois de paris en douze ans, ses gains nets on été de 7 498 € (625 €/an ; 61.45 €/ mois), ce qui lui a donné de quoi payer..., ses abonnements à la presse hippique !...

Comme tout bénéficiaire de ressources, le turfiste paie l’impôt..., un impôt à la source..., un impôt sur ses mises, lorsqu’il gagne comme lorsqu’il perd..., bien  que la perte soit l’exact contraire d’une ressource..., que l’impôt perçu sur une perte soit un impôt négatif..., qui justifierait d’un crédit d’impôt ! Mais le turfiste est un contribuable à merci, qui ne bénéficie d’aucune réduction fiscale, d’aucune aide ou subvention, d’aucun privilège. Le turfiste français est un paria fiscal.  Tout récemment, M. Charles Coppolani, président de l’Autorité de Régulation des Jeux En Ligne (ARJEL), soulevait cette énormité fiscale devant une Commission d’enquête du Sénat : « J’ai bien compris qu’une évolution de la fiscalité n’est pas à l’ordre du jour même si le système d’imposition des mises pose à mon sens des difficultés et en posera de plus en plus dans la mesure ou nos voisins européens ont abandonné ce mode de calcul de l’impôt au profit d’une imposition sur le produit brut des jeux (PBJ) » Rapport N° 126/octobre 2015.

Et comment donc !?... Fiscaliser les gains des joueurs réduirait l’assiette d’imposition du montant des commissions des opérateurs sur les mises et ramènerait le nombre de contributeurs aux seuls gagnants. L’incidence pour les gagnants serait peut-être indolore..., mais Bercy y laisserait sûrement quelques millions euros. Une fiscalisation plus ouverte encore, celle qui serait applicable aux parieurs professionnels impossibles, soit un prélèvement libératoire réduit ou la déclaration de ressources libérales, exigerait l’existence de gagnants putatifs !... Qui plus est, la genèse d’une telle population serait inopérante, à l’aide du seul taux de commission des opérateurs même inférieur à 10 %, si ses gains bruts étaient aussitôt soumis au ‘recyclage’ intensif actuel. Car pour imposer des parieurs professionnels, encore faudrait-il qu’il y ait des gagnants ! Le système de jeu devrait donc être programmé pour en favoriser l’émergence et en nombre conséquent ; l’Etat y retrouverait une part de son tribut ; les Principautés seraient tenues au respect des règles sportives afin de commercialiser ses programmes ; l’intra muros se purgerait de ses effectifs improductifs et de ses brebis galeuses.

Allons..., cessons de rêver ! L’administration d’Etat est rompue à la taxation des citoyens. Et le fantasme d’une improbable professionnalisation des parieurs s’est évanoui sous les gestions de MM. Bélinguier et Germond. L’ampleur de la spoliation scandaleuse des joueurs est à son comble. Même le ‘vol des centimes’ a été légalisé par décret ministériel en 2015 !...  Aucun autre pays occidental n’atteint de tels sommets d’abjections à l’égard de ses administrés.

Eric Quéré est un turfiste de haut niveau. Et la spoliation des parieurs hippiques se mesure aux résultats de ses pronostics. Un turfiste émérite tout juste en équilibre financier depuis 2010 : + 235 €, presque rien. 39 € par mois. Mais les grands pronostiqueurs de la belle époque de Paris-Turf, Maurice Dhadi et Patrice Laporte, n’ont jamais permis la réalisation de gains nets en fin d’année (il est vrai qu’ils portaient sur toutes les courses du jour, au trot comme au galop). Les pronostics de Bruno Raucourt sont plus proches de ceux d’Eric  (‘Jour J’ sur Paris-Turf / quatre ou cinq chevaux par semaine, 10 € Gagnant, 10 € Placés) : lors du meeting de Vincennes 2014-2015, soixante-neuf jeux (69) pour 1 380 € de mises ont produit une perte de 232 € (- 16.8 %) ; lors de l’intersaison printanière 2015 au trot, soixante-douze jeux (72) pour 1 440 € de mises enregistrent une nouvelle perte de 251 € (-17.4 %). Un déficit de 483 € en un semestre, en bénéficiant sur la période d’incroyables réussites à plus de 20/1... Eric Quéré est un turfiste de très haut niveau !

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Eric Quéré est un altruiste : son compte Twitter  https://twitter.com/eric530701 et son compte Overblog http://eric530701.over-blog.com/ affichent d’emblée ses intentions : « Je donne mes pronos hippiques pour faire gagner un grand nombre de personnes.» Un pied-de-nez à la prévarication généralisée des parieurs et aux abus de confiance permanents qui prévalent intra muros des Principautés. Eric ne se fait aucune illusion sur les possibilités de gains durables aux courses cette vérité sous omerta qui gène tant les aficionados de l’hippisme. Conjurer l’inéluctable est le défi à relever qu’il exhorte dans ses ‘Objectifs du mois’ : « Avril 2016 : Renouer avec les bénefs !!! ».  

Eric Quéré est un turfiste complet qui aborde toutes les disciplines du turf avec bonheur : le trot, le galop, l’obstacle, dès lors qu’elles s’exercent sur un hippodrome français. Turfiste aguerri, il maîtrise la panoplie des formules de jeux du ‘course à course’ : gagnant/placé au Jeu Simple ou au Jumelé ; occasionnellement, Zecouillon, Ze show, Ze 2/4, Ze 2/3/4 du site Zeturf.

La modestie de ses enjeux, quelques petits euros par mise, qui font autour de cinq cents euros par mois selon l’ARJEL, la dépense mensuelle moyenne d’un joueur assidu est de 550 € environ, conforte l’impression de maîtrise et de sérénité qui accompagne la découverte de ses pronostics. Ses ‘papiers’ analysent le suivi minutieux des chevaux d’un nombre conséquent d’écuries, qu’il jauge en continu. Chaque jour, il offre un choix de quelques concurrents qu’il s’apprête à jouer lui-même. Et après la fermeture des hippodromes, il actualise ses tableaux de résultats, mis à la disposition des internautes.

Toute sa démarche relève d’un travail planifié au même titre que n’importe quel autre emploi. Tant d’efforts, alors qu’il a conscience du piège de l’arnaque des paris, ne sont supportables qu’animé d’une passion sans faille des chevaux. Oui, les vrais turfistes travaillent au même titre que tout autre travailleur !!... Des libéraux, qui assument leurs spéculations en investissant leur propre argent, qui usent de leur temps, qui paient l’impôt à la source. Des libéraux ignorés, abusés, méprisés, assurés de ne pouvoir tirer le moindre gain de leurs efforts.

L’étude du ‘papier’..., c’est de la réflexion, une méthode, des connaissances hippologiques maîtrisées. Un travail de longue haleine, d’un jour à l’autre tout au long de l’année, au moins quatre à cinq heures quotidiennes de concentration intensive. Pour Eric, c’est d’abord le ‘papier’ des courses à J-2, avec le moment sensible de la prise de risques, du choix des mises. Puis le spectacle lancinant des reransmissions en différé – en direct, la perte de temps est considérable. Enfin les calculs et l’enregistrement des résultats du jour (entraîneurs, victoires, jockeys, gains, synthèse), la mise à jour des notes, l’analyse à postériori des performances. Dernière tâche, la création d’une page de blog pour afficher ses pronostics du lendemain, encore à reprendre sur Twitter.

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Tout travail mérite salaire.

Exit l’idée d’un statut de parieur professionnel en France. L’Etat et ses Principautés des courses ont définitivement abandonné toute perspective d’avenir pour les turfistes. Deux décennies de gestion financière dévoyée ont enterré le turf. Et la manipulation des programmes, lors du dernier meeting de Vincennes, où les réunions de weekends donnaient un nombre de favoris gagnants propre à inciter les joueurs du dimanche à recycler ses gains à tout va, discrédite les dernières prétentions sportives de l’hippisme français. Quand les hippodromes ne sont pas désertés de leur public, les réunions deviennent des ‘événements’ au propre comme au figuré , des kermesses ou des fêtes foraines..., la machine à bâtir des enjeux s’exhibe, tendue comme une corbeille de rouleaux de billets de loterie. Le turf est mort !... Vive la loterie !!...

Eric Quéré est un homme honnête. Peut-on lui suggérer de vendre ses pronostics par un service Audiotel payant, sans qu’il y perde son âme ?

Oui, s’il persiste à jouer lui-même ses préconisations. Oui, s’il évalue journellement ses résultats et les publie comme il le fait aujourd’hui.

Quelques célébrités de l’intra muros procèdent sur Audiotel..., quelques fantoches aussi ! Pierre-Joseph Goetz est le dernier en date. Mais leur notoriété circonstanciée, leur professionnalisme auto satisfait, leur introduction intra muros initiée..., les exempteraient, semble-t-il, de toute publication de leurs performances financières auprès de leurs clients, à fortiori auprès du public. Cette opacité inadmissible est en flagrante contradiction avec leur bienveillance affichée pour les turfistes..., une contradiction suspecte de fourberie commerciale qui ne surprendra que les naïfs. Profiteurs en tout, protestataires de riens, jamais honteux, toujours plaintifs glorieux, leurs notoriétés à l’encan les apparentent aux indigents jeteurs de sort aux portes des hippodromes d’antan..., quelques sous d'écus porte-chances en échange d’un numéro de dossard ou le mauvais œil.

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Les parieurs français se placent d’eux-mêmes en esclavage d’un système de jeu corrompu et promu par l’Etat. Voués aux pertes programmées, sous prétexte de sauvegarder leur intégrité morale et financière, les joueurs se détournent progressivement des Bar-tabac-PMU et des sites de jeux. Les autorités régaliennes du pays n’ont pour préoccupation que de leur prélever l’impôt, d’abonder les dépenses dispendieuses des Principautés et du PMU, de servir les allocations faramineuses aux Princes du Golfe, aux aristocrates et aux bourgeois des écuries huppées, alors qu’un nombre impressionnant de petits propriétaires et d’éleveurs soumis croulent sous les factures.

Le déclin du turf est inéluctable. Les chevaux ne supporteront plus longtemps, la médiocre  concurrence des boules du Loto.

Le quadragénaire Eric Quéré est l’un des derniers passionné d’une humanité en voie de disparition au fur et à mesure que le statut du cheval évolue vers l’animal de compagnie. L’intra muros des Principautés s’était offusqué des déclarations sur ParisTurf de la candidate ‘Europe Ecologie’ aux élections européenne : « Donner aux chevaux le statut d’animal de compagnie permettrait de classer en acte de cruauté les mauvais traitements qu’ils sont nombreux à subir. Pour rappel, le code pénal prévoit, dans ses articles R. 521-1 ; R. 653-1 ; R.654-1 et R.655-1, des peines d’emprisonnement et d’amende pour des actes de cruauté ou de mauvais traitements envers un animal domestiqué ou apprivoisé ou tenu en captivité. »

Certes, les commissaires de courses sanctionnent de quelques jours de suspension les actes de violences constatées sur les hippodromes ; certes, les vétérinaires euthanasient en toute légalité en bords de pistes ; certes, les écuries conduisent à l’abattoir des centaines et des centaines de foals non compétitifs... La sexagénaire Dame Ravisi siège de nouveau à Bruxelles..., ses conceptions font leur petit bonhomme de chemin. Le jour où s’alarmera le grand public, des jockeys décédés ou estropiés à vie ou blessés en courses..., le jour où paraîtra bien dérisoire le prix à payer pour alimenter la machine à bâtir les enjeux d’une loterie..., alors ce jour là, plus proche que n'on se l’imagine et d’autant plus proche que l’on s’en approche le nez eu vent...,  ce jour là, le destin des courses sera scellé !

Rompues au numérique, les générations Y et Z ne voient aucun intérêt financier aux paris hippiques, aucune émotion spectaculaire au tourniquet blasant des courses sur une chaîne télévisée spécialisée. L’arnaque du PMU sous-entend qu’il serait possible de gagner aux courses..., les jeunes n’en croient rien ! Que le dispositif de jeu soit conçu pour faire perdre, que le site de l’ARJEL  http://www.evalujeu.fr/, soit censé les en informer..., ils s’en fichent ! Les manipulations de masse du PMU et des Principautés, de la presse hippique, des sites hippiques déliquescents du web l’insoutenable suffisance de webmasters sibyllins, renforcent leur aversion déjà profonde. La jeunesse veut tout ignorer des mascarades du milieu hippique, elles n’ont même pas lieu d’être abordées.

Loin de tout ça, le turfiste Eric Quéré vivra jusqu’au bout sa passion des courses de chevaux..., s’il n’en reste qu’un, au jour du naufrage, ce sera lui !

A. Gw

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