Préambule : le lien vers cet article de blog publié sur le site Cercle Tourbillon a été censuré dès le 9 mai. Sur ce site consacré aux courses de galop, sous couvert d'articles sans consistance, prétendument à débattre mais sans jamais aboutir à une ligne censée de réflexion, les animateurs s'adonnent d'abord à la délation systématique des dirigeants des Principautés des courses ; récemment, un représentant syndical proposait de dresser une pétition auprès des autorités de tutelle à l'encontre d'un responsable du PMU à liquider ! –.
Intra muros des Principautés, la censure de la liberté d'interpellation et d'expression est systématique : le silence complice des 'sommités' du milieu est consternant. Nous y reviendrons plus longuement.
Voici le 'copier/coller' du post qui signalait cette censure :
"Tiens le déjanté Andrev continue à faire ici la pub de sa prose incompréhensible !
 Unr chose d’importance: ses délires sont sur le club de Mediapart mais comme il est bien spécifié sur le site Médiapart: « Le Club est l’espace de libre expression des abonnés de Mediapart. Ses contenus n’engagent pas la rédaction. »
 En gros l’hurluberlu veut nous laisser croire qu’il est journaliste à Mediapart quand il n’est qu’un simple abonné lambda sur le blog de Mediapart. Le ridicule ne tue pas, mais parfois il devrait, MDR !!! "
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Les régimes autoritaires stigmatisent toujours leurs minorités gênantes, les psychiatrisent volontiers, restreignent leurs droits sans barguigner. Lors d’une enquête sénatoriale, à propos des autorités administratives indépendantes, et de l’audition de M. Coppolani, président de l’ARJEL, les déclarations de quelques sénateurs en disent long sur le sort des joueurs français – Session ordinaire 2015-2016 Rapport N° 126 – II Auditions (les citations en italique des vénérables sénateurs ont été copiés/collés du Rapport d’auditions).
La moquerie d’abord. Toute en subtilité évidemment.
M. Coppolani évoque l’addiction aux jeux et évalue le nombre de victimes (200 000 personnes) et le nombre de joueurs présentant un risque (2.2%) :
M. Jacques Mézard, (Radical de Gauche), rapporteur - Peut-être serait-il bon que votre collège compte parmi ses membres un joueur sevré - mais en existe-t-il dans les grands corps...
M. Jean-Léonce Dupont (Nouveau Centre) - Un Grand corps malade à l'Arjel !
M. Jacques Mézard, rapporteur. - Cela concourrait à l'équilibre que vous recherchez...
Le traitement social des joueurs sur la commune d’Ermont, ségrégation et répression sournoise aux bons vouloirs des puissants :
M. Hugues Portelli, (Les Républicains) - Dans ma commune, nous avons un hôpital public doté d'un centre psychiatrique au sein duquel existe un département qui se consacre aux addictions. Il traite de l'alcool, de la drogue...et des jeux.
Toujours dans ma commune, nous avons construit des pavillons en accession à la propriété. Les dossiers des candidats sont examinés par les services compétents, mais également par les banques, qui accordent des prêts. Elles demandent aux candidats communication de leurs revenus, avec relevés bancaires à l'appui. Tous ceux dont les relevés comportaient des prélèvements, aussi minimes soient-ils, pour des jeux, se sont vus écartés, comme présentant un risque.
Des joueurs abusés, laissés à eux-mêmes alors que tous les moyens du numérique pourraient éviter le pire, jusqu’au surendettement :
M. Charles Coppolani - Nous avions entrepris, à l'Observatoire des jeux, de mener une enquête sur la part des jeux dans les situations de surendettement. Nous avons dû y renoncer, lorsque nous avons découvert que ceux qui aident les personnes surendettées à monter leur dossier leur donnent pour premier conseil de ne surtout pas dire qu'elles jouent...
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Les Principautés des courses hippiques n’échappent pas au dualisme économique et social qui divise la République jacobine.
Chaque an, quelques journées événements accueillent en grande pompe la cour des propriétaires, des autorités qui comptent et distribuent des allocations fastueuses aux Princes du Golfe et d’ailleurs, aux bourgeois et aristocrates d’ici.
Chaque jour restant, dimanches et fériés inclus, jusqu’au bout de l’année, la plèbe des parieurs entretient de ses enjeux l’armada disparate des écuries. Les Principautés exploitent la misère sociale, la solitude, l’absence de perspective d’avenir, l’abandon de soi pour s’étourdir aux shoots des paris, trois minutes d’extase solitaire répétitives, en derviches-tourneurs hallucinés des courses.
Une plèbe volée jusqu’au dernier ‘centime’ par le PMU – pour servir les Assurances Retraite Supplémentaires de ses personnels assimilés fonctionnaires privilégiés à vie – puisque les cotes hippiques sont calculées au dixième inférieur (1.5/1) alors qu’elles sont servies au centième (1.56/1) sur tous les autres paris et par tous les autres opérateurs de jeux...
Une plèbe honteusement bernée, des travaux dissimulés à partir de cette mi-mai – gratos, pas même au black !..., appelée à promouvoir les paris auprès du grand public sous couvert d’e-bénévolat !
« Il existe désormais des e-bénévoles », s’extasiait Sylvain Copier de Paris-Turf. Ces ambassadeurs de la Communauté d’entraide du PMU..., sans doute comme la Communauté d’Emmaüs ou la Communauté des Restos du Cœur !... animent la plateforme d’aide aux joueurs du PMU :
« Etre ambassadeur sur internet, c’est important pour aiguiller les novices dans notre univers », explique un e-bénévole convaincu.
« J’y consacre en général une ou deux heures par jour, c’est capital d’aller sur la plateforme au quotidien pour ne pas décrocher vis-à-vis de l’actualité des courses et du PMU. », confie un adepte accoutumé.
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Les jeux sont un fait social.
Le législateur les relègue aux fins fonds de son attirail juridique. Quelques Lois désuètes à compter sur les doigts de la main et une pléiade de décrets mitonnés par le PMU afin de renforcer toujours la machine à bâtir des enjeux du baron de Rothschild et du comte de Bellaigue. Les sénateurs se moquent et attentent aux droits élémentaires des citoyens/joueurs..., que le PMU use et abuse sans vergogne. Sans un merci, l’Etat perçoit son milliard d’euros annuel. L’idiot des hippodromes et des Bars-tabac-PMU se rehausse de son illusoire ambassade d’importance.
Nous sommes en France : Liberté, Egalité, Fraternité n’est-ce-pas ?
A. Gw