'EpiqE'..., ou lorsque graphie et orthographe l’emportent sur le sens !
Les mordus des courses se souviennent encore des deux clips publicitaires décalés et provocateurs de la dernière campagne du PMU sur le thème mensonger ‘On parie que vous allez gagner’ : le commandant de navire à la barre du Titanic, les yeux masqués, jusqu’à la collision avec l’iceberg fatal, ‘C’est juste de la glace !’ ; le policier américain à Dallas, le révolver dégainé tournoyant dans sa main comme un cow-boy et les ricochets de la balle qui atteint John Fitzgerald Kennedy, ‘Ca ne vient pas d’ici !..., là-haut !’.
No comment !
Exit les délires scabreux et le péché véniel du mensonge, la campagne suivante serait vertueuse et irréprochable – ‘550 000 paris gagnants par jour’ – : une saccade de rushs où des foules de parieurs en liesse sur les hippodromes, dans les Bars-tabac-PMU, s’extasient à l’arrivée de courses, ‘Vivez vos émotions à 100 % !’
Censées attirer la jeunesse, le bilan de ces campagnes est nul, peut-être même contre-productif : depuis septembre 2013, en trois ans, l’âge moyen des parieurs en à pris quatre, de 45 à 49 ans. Un constat sans appel.
Le lancement du site Evalujeu.fr de l’Autorité de régulation des jeux en ligne (ARJEL) – http://www.evalujeu.fr/pages/test.html –, le 5 mai 2015, où les parieurs sont informés que « les paris sont construits de manière à ce que les joueurs perdent de l’argent sur le long terme, même s'ils ont de bonnes connaissances hippiques ou des gains réguliers : des études indiquent que ces joueurs ne sont pas gagnants à long terme » permet désormais au PMU, avec cette nouvelle campagne ‘EpiqE Séries’ et sans se soucier de réactions judiciaires internationales, d’aller plus loin et plus fort qu’aucune autre campagne d’incitation au jeu avant elle. ‘EpiqE Séries’ s’affranchit de toute limite déontologique, si tant est qu’il puisse en exister, dès lors que l’Etat jacobin, détenteur de l’autorité régalienne, impose les règles fiscales d’un dispositif de jeu voué aux pertes des parieurs. Les énarques font vœux d’obéissance, les profiteurs de l’intra muros ont beau jeu de l’ignorer, lorsqu’ils les conspuent pour un oui ou pour un non, question de se mettre dans la poche les parieurs râleurs qu’ils abusent tout autant !
Alors, pour commencer, ‘EpiqE Séries’ s’affranchit fort opportunément des règles de l’orthographe et adopte sans sourciller l’inflation des adjectifs pompeux et des néologismes saugrenus des écritures du numérique pour les nuls. Les publicistes sont depuis longtemps de grands spécialistes de la distorsion sémantique. Mais l’Académie et le ministère de l’éducation nationale viennent de les conforter, en abandonnant la discipline orthographique traditionnelle des lettres françaises, en laissant libre cours à la pagaille phonétique des écritures parlées du web. La paresse, ou la bêtise, l’indiscipline des cancres du fond de la classe enfin reconnue, qu’importe le sens des mots et leur orthographe puisqu’il s’agit de flatter l’égo des ‘Importants’ qui s’expriment en tout, n’importe comment et sur n’importe quoi !?...
'EpiqE', la graphie du logo est une trouvaille calligraphique ingénieuse qui accroche l’attention..., ce qui est l’effet recherché. L’omission fautive du ‘u’ de ’épique’, le ‘E’ final en majuscule et inversé – inversion qui n’est pas reproductible ici – permettent une lecture directe à l’endroit ‘EpiqE’, à l’envers ‘EqipE’..., peut-être à la recherche d’une référence indirecte au football et aux paris sportifs qui obnubilent tant les dirigeants du PMU.
Le ‘i’ stylisé, par trois losanges superposés et surmontés du point rond, respecte la bipolarité inversée du mot, entre ses deux premières lettres Ep et les deux dernières qE..., trois losanges qui peuvent aussi symboliser trois dés du hasard, les dés du quatre vingt-et-un, par exemple... La symbolique visuelle de ce logo paraît adaptée au public jeune visé. Habitué aux facéties graphiques du web, il est probable qu’un jeune repèrera d’un coup d’œil cet EpiqE intriguant.
La sonorité phonétique d’EpiqE attire aussi l’attention. Proche de celle d’hippique, EpiqE favorise une confusion subliminale qui permet d’énoncer mentalement, c’est-à-dire inconsciemment, le mot fâcheux que l’on ne souhaite pas d’emblée mettre en avant. D’autant que la définition de ces mots pose problème au quidam lambda : le premier, ‘épique’, est très largement ignoré du plus grand nombre et le second, ‘hippique’, sans doute plus connu, appartient cependant au jargon du métier. Or, ce logo s’adresse prioritairement au segment marketing des ‘jeunes ‘actifs’ susceptibles de se laisser influencer par cette publicité – où les plus instruits d’entre eux ne sont sûrement pas le cœur de cible -, des jeunes d’autant plus sensibles au son et à la graphie d’un terme qu’ils en ignorent et l’orthographe et le sens et entendent l’ignorer quoi qu’il en soit. Mais, puisqu’il s’agit d’un logo estampillé PMU, pour eux l’opérateur premier des paris de courses de chevaux..., EpiqE et hippique sont du pareil au même ! De là à ce qu’ils adhérent à la proposition de jeu attenante est une autre affaire !
Les manipulations de masse du marketing contemporain visent à l’abêtissement de consommateurs distraits et confiants en échange de quelques euros d’achats. L’exercice est plus complexe pour promouvoir une image de marque, pis encore lorsqu’il n’y a rien à vendre à la clef. EpiqE est un modèle du genre et ses objectifs vont bien au-delà de la performance..., tiennent de la prouesse !... Sous couvert de promotion des paris hippiques, ses inventeurs doivent attirer le plus possible de parieurs néophytes vers un dispositif de formation au recyclage de leurs gains sur les paris..., recyclage qui les entraînera finalement dans une spirale psychologique infernale en échange de pertes financières assurées contre..., l’émotion du jeu..., c’est-à-dire contre rien..., sinon les sautes d’humeur et les regrets d’échecs inévitables, programmés, inscrits dans la logique du système de jeu de l’opérateur tentateur. Un comble de cynisme !
Or Monsieur Hürstel, n’en déplaise à ses détracteurs de l’intra muros, Monsieur Hürstel à la manœuvre devant les micros – tel un ‘androïde’, plaisantait un plaisantin chez H. Morin http://hmorin.unblog.fr/ – Monsieur Hürstel a aussi une conscience. Dans mon dernier billet, ‘EpiqE EpiqE et colégram’, j’ai souligné son embarras lors de son échange avec John Paul Lepers sur Vox Pop d’Arte, le 25 novembre 2015 – https://www.youtube.com/watch?v=RhmJOiT3Wq8 –. Nul doute que ce grand commis de l’Etat serait plus efficace à conduire une réforme salutaire plutôt que de s’exhiber à contrecœur sur les tréteaux des mass-médias.
L’Etat, son ministère des finances et du budget, est seul responsable de la situation financière des courses hippiques. Même le baron de Rothschild le dit : « L’Etat est pour nous un partenaire intéressé aux courses et à leur rendement » (Jours de cheval, avril 2016). Les ‘pontifes’ du verbe de l’intra muros se taisent, eux !... Rien ne justifie le prélèvement direct d’un milliard d’euros sur les mises des paris. Rien !... Nulle part au monde une telle mesure ne serait acceptée. En France, le conditionnement des parieurs est tel qu’ils ne mouftent que sur des peccadilles, et, bien pire, les plus intoxiqués, déjà abrutis de nature, en chiens de garde de leurs maîtres, aboient à la bave au premier contradicteur sérieux. Pourtant, Monsieur Charles Coppolani, président de l’Autorité de régulation des jeux en ligne (ARJEL), soulevait lui aussi cette énormité fiscale devant une Commission d’enquête du Sénat : « J’ai bien compris qu’une évolution de la fiscalité n’est pas à l’ordre du jour même si le système d’imposition des mises pose à mon sens des difficultés et en posera de plus en plus dans la mesure ou nos voisins européens ont abandonné ce mode de calcul de l’impôt au profit d’une imposition sur le produit brut des jeux (PBJ) » (Rapport N° 126/octobre 2015). La remise de ce milliard dans le pot commun à répartir entre les gagnants du mutuel redresserait sensiblement les cotes et serait une première mesure attrayante pour la jeunesse en modifiant le statut des parieurs.
'EpiqE Séries', l’invitation au voyage stupéfiant des courses !...
Le clip de la campagne publicitaire dure trente secondes et sera diffusé sur les télévisions et les réseaux du web : une succession de rushs bien choisis sur les courses hippiques entrecoupée d’écrans noirs imprimés d’une courte phrase en blanc, lue par une voix off d’homme aux tonalités chaude et virile : « Imaginez !... ...les quatorze plus belles courses de France enfin réunies tout au long de l’année ?... ... Ca vous tente !... ... Départ le 5 juin.... ... EpiqE Séries, la course qui ne s’arrête jamais. »
Un clip de qualité qui rompt avec la vulgarité des campagnes publicitaires antérieures. Un clip énigmatique, centré sur la marque ‘EpiqE Séries’, qui ne dit rien, ni des objectifs recherchés, ni sur le dispositif d’accompagnement des parieurs.
Le 18 mai, un raout de lancement réunissait le Tout-Paris du cheval dans une salle du Cinéma Publicis sur les Champs-Elysées. Dans le hall d’entrée, quelques jeunes femmes déguisées en jockeys de la tête aux pieds, casquées, offraient des boîtes de popcorns.
Tous les intervenants s’attachèrent à souligner l’aspect sportif des courses. Un sport, les courses.., le Sport..., M. Xavier Hürstel allant jusqu’à évoquer les temps lointains de la genèse du Derby d’Epson anglais et des courses modernes. « Pour comprendre le secret de cette alchimie qui fait des courses un spectacle unique, il faut connaître l’envers du décor », annonça le baron de Rothschild avant de se lancer dans l’énumération des arguments de propagande habituels : les 70 000 professionnels passionnés – un nombre qui inclus les équarisseurs et les bouchers chevalins ! – ; l’éloge de l’abnégation des éleveurs, des propriétaires et des entraîneurs, des 6000 bénévoles et une invite discrète à l’adresse des parieurs : « Notre passion vous appartient, à vous de jouer pour que l’émotion rentre en vous, ouvrez la porte et vous êtes les bienvenus. » L’émotion..., ha ! L’émotion... Le discours de M. Dominique de Bellaigue, comte lettré aux assises rurales, s’inscrivit dans la tonalité épique affichée – stricto sensu propre à ‘l’épopée’ promise des quatorze épreuves du circuit ‘EpiqE Séries’ – : « Nous vous placerons au cœur de l’action pour que vous puissiez vivre un moment unique de votre existence »... « Parce que le cheval a un potentiel d’incarnation unique. Quand il accélère dans la ligne droite, j’accélère avec lui. Quand il gagne, c’est vraiment moi qui gagne. Sitôt le poteau passé, j’ai hâte de le retrouver pour le féliciter et le remercier »... « L’émotion de la victoire abat toutes les barrières... Vous allez embrasser celui qui vous tend les bras parce qu’il a parié deux euros sur votre cheval et qu’il est sincèrement heureux pour lui, pour vous et pour le cheval. Aucun autre sport n’offre pareille communion dans l’émotion. » L’émotion..., ha ! L’émotion... Du début à la fin, l’émotion !... Même six fois invoquée, l’émotion, dans le discours de M. Hürstel, à la suite. Voici la définition exacte de ce mot courant si galvaudé : ‘l’émotion est un état affectif intense, caractérisé par une brusque perturbation physique et mentale où sont abolies, en présence de certaines excitations ou représentations très vives, les réactions appropriées d’adaptation à l’événement.’ (Petit Robert) ; la ‘sextuple’..., l’invitation au shoot de M. Hürstel !... – l’occasion imparable d’un parallèle avec l’actualité footballistique sur le mode..., Valbuéna, le saint Mathieu, le ‘don de Dieu’ de la Go pro –.
Le 20 mai, Lanabère du Veinard, manifestement très satisfait des initiatives publicitaires de ses mentors qui serviront ses intérêts auprès de ses clients Audiotel – rappel/mémoire : 08.99.700.720, ‘0.80 cents la Mn sans surcoût à la connexion’–, s’interrogeait utilement sur son compte Twitter : « EPIQE = SUPER ! Mais au fait en dehors de la création d'un logo issu d'un mot COMMUN (tous sens du terme) c quoi le concret hippiquement ??? » (sic)
A ce stade du lancement de la campagne publicitaire ‘EpiqE Séries’, il n’est effectivement question que des quatorze épreuves sportives qui désigneront ‘les meilleurs chevaux du monde’ (!?) au galop et au trot. Une restauration du réseau des Bars-tabac est en cours, plus de la moitié sont déjà mis à neuf, et les spots télévisés grand public viendront en appuie des points de vente PMU, qui ont enregistrés un recul de 3.6 % des enjeux au premier trimestre 2016.
Des objectifs chiffrés de campagne sont donnés : fréquentation des hippodromes (+30 %, en 2020), accroissement des masses d’enjeux (+20 %). Les dirigeants les espèrent mais n’y croient pas vraiment : ils ne contrarieront pas les évolutions naturelles de la pyramide des âges ni l’aversion des jeunes générations pour les courses. La campagne sur les réseaux sociaux a été soigneusement tue aux médias. Pourtant, les multiples comptes Instagram, Youtube, Twitter et Facebook de l’opérateur de paris et d’Equidia sont les principaux vecteurs de communication sur lesquels les dirigeants du PMU espèrent attirer le plus possible de parieurs néophytes vers leur site de paris PMU.fr, via un site dédié, EpiqE.fr..., le cœur de cible discret de l’action ’EpiqE Séries’.
‘EpiqE Series’.., l’école des shoots hippiques.
A chacune des sept étapes du circuit galop de juin à octobre – ‘En route vers l’Arc’ –, puis des sept étapes du trot de novembre à février 2017 – ‘En route vers l’Amérique’ –, les parieurs inscrits sur EpiqE.fr seront classés en deux Défis au vu des gains qu’ils auront obtenus à l’issue de trois ou de six paris passés sur les courses de la réunion événement du programme ‘EpiqE Séries’. Sur la plateforme d’entraide des e-bénévoles du Club PMU, 7j/7-24h/24, les néophytes pourront s’initier aux choix subtils des formules de jeu et de leurs favoris.
L’école du shoot hippique s’est ouverte dès le 18 mai. Pour l’occasion, Equidia offrait jusqu’au 30 mai, trois ‘packs VIP avec lunch de star d’une valeur commerciale de 300 €’ tirés ‘à instants gagnants’ parmi les premiers élèves/parieurs inscrits – le serveur web prédéfini trois moments (jour, heure, minute, seconde) ; l’inscrit le plus proche emporte le lot) –.
Le 5 juin, la réunion du Prix du Jockey Club à Chantilly, inaugurait la première session d’apprentissage : 1 066 impétrants engagèrent trois paris sur trois courses du jour ; 1 015 se risquèrent sur six paris en six courses ; 2 081 candidats au voyage se sont présentés – déjà détenteurs d’un compte sur le web et néophytes confondus –, moins de 2 % du nombre de clients de PMU.fr
Les gains qu’ils ont enregistrés sur leurs jeux, qui déterminent deux classements en deux groupes (pour trois et pour six paris), permettent d’illustrer les conséquences néfastes du recyclage à l’issue d’une série de jeux à la queue leu leu et sans préparation d’un ‘papier’ conséquent..., peut-il l’être encore, d’ailleurs ? (Le mode de calcul retenu par le PMU consiste à diviser le total des gains par le total de mises, ce qui revient à calculer les gains pour 1 € de mise).
Le montant des prélèvements a été de 25.32 % (3 paris) et de 26 % (6 paris), soit un taux de retour joueur aux alentours de 74 %. Cette différence est due au choix différent des formules de jeux, les preneurs de 3 paris privilégiant sans doute le jeu Simple (bien moins ponctionné que les paris composés).
Globalement et en moyenne, les joueurs de trois paris ont perçu un gain, ceux de six paris ont accusé une perte : 747 parieurs/1 066 (70 %) ont enregistré au moins un gain en 3 jeux ; 874/1 015 (86.1%) un gain en 6 jeux..., mais le total des sommes distribuées aux joueurs de 3 paris a été de 796,18 € contre 751.30 € à six paris. Bien moins de gagnants à 3 paris qui, en moyenne, ont gagné 1.0658 € pour 1€ de mise (gain net moyen = 6,56 centimes); bien plus de gagnants à 6 paris, qui ont repris 0.8596 € sur 1€ de mise (perte nette moyenne de 14,04 centimes). Le cœur de recyclage est bien là : plus le joueur engage de paris et plus vite s’approche le seuil de ses pertes ; plus les jeux sont rapprochés, répétitifs, à l’instinct et plus les mises perdues seront nombreuses.
Regardons de plus près les détails de ces classements.
Les perdants bruts de toutes leurs mises sont plus nombreux sur trois paris (319) que pour ceux qui en ont passé six (141) : il est normal que la chance de gagner au moins une fois sur six soit supérieure à une sur trois ; mais gagner une fois sur six ne signifie pas que toutes les mises aient été récupérées.
Les perdants nets tenus de se ‘refaire’ pour récupérer leurs mises partiellement perdues, c’est-à-dire que leurs gains sont inférieurs à 1 € – perte de 53 centimes/3 jeux, en moyenne, et de 51 centimes/6 jeux –, sont au nombre de 517 parieurs sur 3 mises et de 641 sur 6 mises : l’écart en faveur des joueurs de 6 mises démontre que la chance de gagner au moins une fois, plus le nombre de jeux augmente, ne permet pas de se ‘refaire’, incite le joueur à continuer à jouer et est à l’origine du phénomène d’accoutumance, ceci d’autant plus vivement que le parieur engage plusieurs jeux sur la même réunion..., exactement l’invitation au voyage hippique ‘EpiqE Séries’.
Les gagnants de moins de deux euros ne sont pas mieux lotis, que ceux qui n’ont pas gagné un euro, puisque, à la première perte de la mise de base de un euro, ils les rejoindront dans le groupe des perdants nets !,.. On en dénombre 140 à trois paris et 171 à six paris.
Les uns courent après leurs mises (1 158 = 517 + 641) et les autres s’efforcent d’échapper à la ligne fatidique de l’euro de mise à sauvegarder (311 = 140 + 171). Toute la malignité du recyclage est ici : 1 469 joueurs (1 158 + 311) sont entre deux eaux – le PMU se frotte les mains – et 460 sont perdants bruts (319 + 141) soit 1 929 joueurs (92.7%) sur les 2 081 de l’échantillon..., 1929 joueurs sont sur le grill !...
Et plus le nombre de paris augmente et plus ce groupe de joueurs en position inconfortable se renforce !... S’il y a bien 90 parieurs sur trois paris à gagner plus de deux euros, en moyenne 4.01 € pour 1 € de mise, ils ne sont plus que 62 sur six paris avec un gain moyen de 3.38 €/1..., un tiers à donc rejoint le groupe sur le grill et les 62 gagnants nets restant après six jeux s’en rapprochent aussi en voyant leurs gains moyens fondre à vue d’œil (3.38/4.01). En suivant la même propension à la baisse, après neuf jeux, ils ne seront plus que 30 gagnants nets..., après douze, tous seront sur le grill !!
Le grill..., la position tenue depuis près de quinze ans maintenant par Eric Quéré, http://eric530701.over-blog.com/ , un pronostiqueur chevronné de haute qualité qui pratique quotidiennement le 'papier'. Au 15 juin, il enregistrait 167 gagnants en 167 jours de paris sur 2016, pour un gain net de 100 € environ. Des chevaux gagnants à cote le plus souvent, qu'il faut oser jouer : ses résultats sont consultables sur son blog. Les politiques et leurs zélés serviteurs du PMU devraient y réfléchir : comment peuvent-ils justifier que ce vrai turfiste, qui fait honneur aux courses hippiques..., doué de ténacité et de perspicacité..., rompu aux études du 'papier'..., travailleur en diable, ne puisse pas vivre de sa passion ?..., comment peuvent-ils, ces dirigeants pleins de 'valeurs', le laisser traité en esclave tout juste bon à payer leur hippotaxe fiscale ? Et comment , à contrario, peuvent-ils tolérer la vente de pronostics par Audiotel de journalistes 'hippiques' qui se prétendent professionnels du pronostic, ou de jockeys et de drivers qui participent aux épreuves qu'ils pronostiquent..., aucun bien sûr ne prenant le soin de publier ses résultats ?
‘EpiqE Séries’.., le bal des faux-culs de l’intra muros des Pincipautés des courses.
Le milieu des courses, pourtant si prompt à la critique de ses dirigeants et de leurs équipes, n’a pas jugé nécessaire de commenter cette première étape ‘EpiqE Séries’ du Prix du Jockey Club. Les velléitaires patentés de l’intra muros se rangent vite à leurs intérêts. Tout récemment, ils réclamaient en urgence des initiatives sonnantes et trébuchantes : « Évidence depuis qques jours, les caisses E.PMU se vident, rapports combinés de +en+ faibles. La fin du net est proche et PERSONNE NE RÉAGIT », déplorait Lanabère Vérité Courses... Si !..., moi je réagis, Monsieur !... Et gratuitement encore. Les intérêts des parieurs en tête, fussent ceux du dernier idiot des hippodromes. Vous n’en ferez état nulle part..., oublieux que vous êtes de cette belle époque où vous me quémandiez la publication, gratuite, de billets que je vous laissais triturer à votre convenance afin qu’ils ne choquent pas votre clientèle sous influence.
Les pourfendeurs des structures dirigeantes, ramasse-miettes du festin, donneurs de leçons à la petite semaine, faux-culs de la défense des parieurs en quête de leurs bonnes grâces monétaires..., ces aigrefins gagneraient un brin de respectabilité en prenant quelque risque politique, en dénonçant l’oligarchie politicienne – si prompte à se draper de valeurs républicaines qu’elle bafoue sans vergogne, l’oligarchie du népotisme –, en l’occurrence la spoliation des derniers parieurs hippiques par ses énarques de main.
Le jour où les taux de prélèvements sur les paris, ramenés autour de dix pour cent des mises, permettront aux meilleurs joueurs d’accéder à la gagne, ce jour là les brises-petits de l’Audiotel pourront honorablement entamer leur rédemption en prouvant, enfin, la qualité de leurs pronostics par la publication de leurs résultats sur internet. Mais, non, pour le moment ils rusent !... Bottent en touche, tête en sable les autruches. Pleutres sur l’essentiel, vétillent avec le superfétatoire, montent en épingle à cheveux les incidents de course, qui hérissent leurs affidés crédules et trop confiants, s’appliquent à taire et à faire taire tout ce qui les dérange, agace, horripile... Omerta sur ceux qui osent leur porter ombrage !... Qu’ils continuent leurs simagrées de paltoquets, petits-hommes sans envergure ni intellectuelle ni éthique ou morale ni même d’éducation, les frustres. Fourbes farcis d’arrière-pensées, incapables qu’ils sont de respecter même les convenances sociales les plus élémentaires ; finalement, incapables de s’en tenir à ce fâcheux ‘respect !’ qu’ils nous bassinent. Que je leur refuse.
Loin les prétentieux ‘Je suis Charlie’ de la liberté d’expression à tout crin !... Tristes sires...
A.Gw
Tableau de synthèse des classements ‘EpiqE Séries’
Défi 1 (6x6 ; six paris en six courses)
> 2 € de gains = 62 / 209.56 € – 3.38/1 –
2<gains>1 = 171 / 227.34 € – 1.33/1 –
1<gains>0 = 641 / 314.40 € – 0.49/1 –
0 = 141
Totaux : 1 015 / 751.3 € – 0.7401/1 –
Défi 2 (3x3 ; trois paris en trois courses)
+ de 2 € de gains 90 / 360.99 € – 4.01/1 –
2<gains>1 = 140 / 189.25 € – 1.35/1 –
1<gains>0 = 517 / 245.94 € – 0.47/1 –
0 = 319
Totaux : 1 066 / 796.18 € – 0.7468/1 –