
Agrandissement : Illustration 1

Les transformations planétaires, les inégalités croissantes et les atteintes récurrentes aux droits fondamentaux exigent des priorités nouvelles : transition écologique, justice sociale, soutien aux services publics, défense des valeurs républicaines, promotion de la santé. Nous devons envoyer davantage d’écologistes au Sénat à l’occasion des élections du 24 septembre pour mener ces combats cruciaux.
Accélérer l’adaptation aux transformations planétaires et lutter contre les responsables du réchauffement climatique et de la sixième extinction de masse
N’en déplaise aux climato-négationnistes qui raillaient une « canicule asymptomatique » au mois de juillet, la température relevée à travers le globe en juillet 2023 a été la plus élevée jamais enregistrée. Si Météo France titrait son bilan climatique de l’été 2022 « L’été de tous les extrêmes », celui de septembre 2023 rappelle qu’à l’échelle de la France, malgré une impression de temps parfois morose, cet été se classe au 4e rang des étés les plus chauds depuis 1900 tandis qu’à l’échelle du globe, l’été 2023 aura été le plus chaud jamais mesuré dans le monde selon l’Observatoire européen Copernicus.
« L’effondrement climatique a commencé », déclarait le 6 septembre le secrétaire général des Nations unies, António Guterres, à l’annonce de ce triste record de températures. Les conséquences sont graves : canicules, sécheresses, incendies, inondations, des milliers d'exilés climatiques en perspective et l'UNICEF prévoit 250 000 décès supplémentaires chez les enfants chaque année d'ici 2100.
Une étude publiée en mars 2023 dans The Lancet Planetary Health identifie Paris comme la capitale européenne présentant le plus grand risque de mortalité lors des vagues de chaleur. Entre le 11 et le 21 juillet 2022, au moment où les seuils d'alerte ont été dépassés, l'Île-de-France enregistrait une surmortalité de plus de 20 %. Des mesures d’atténuation et d'adaptation à la hauteur des enjeux ne peuvent plus attendre.
Chaque effort en faveur de la lutte contre les émissions de gaz à effet de serre, contre l’extinction de masse des espèces, chaque effort pour adapter nos territoires aux transformations planétaires dont nous sommes responsables, sans laisser quiconque de côté, est bon à prendre. Pourtant, il faut admettre que nous manquons de temps pour agir. Le groupe intergouvernemental d’experts sur le climat (GIEC) tout comme la survenue d’évènements climatiques extrêmes nous le rappellent : nous devons agir maintenant. Investir dès à présent +65 milliards d’euros par an au niveau national, transformer les villes et nous en donner les moyens.
Pour une justice sociale face à une politique qui ne cesse de creuser les inégalités
Les inégalités sociales continuent de se creuser. Des réformes telles que celle des retraites montrent que le souci de l'équité n’est pas la préoccupation de ce gouvernement. Il est essentiel de se soucier des plus précaires, des plus vulnérables, et de mettre fin aux violentes répressions sur les mouvements sociaux. Les droits aux soins et à la justice doivent être partagés par tous et toutes en France, si l’on veut que nos rues ne soient pas peuplées de gens malheureux et de riverains inquiets. La situation des usagers.ères de drogues en grande dépendance aux migrant.es arrimés à la précarité et sans espoir d’intégration en sont des exemples. Il faut changer de paradigme avec toutes les personnes de bonne volonté.
Soutenir des services publics fragilisés
Nos services publics sont en détresse : services publics de santé à l’abandon, école en déshérence, chercheurs à la merci d’intérêts privés, collectivités territoriales asséchées financièrement et associations pressées de suppléer aux manques de l’État. Des investissements sont nécessaires pour revitaliser nos services publics et l’action civile. Un financement à la hauteur des enjeux contemporains de l’éducation publique doit être restauré et la recherche scientifique indépendante garantie. Les collectivités locales et la société civile ont besoin du soutien de l’État pour remplir leur rôle essentiel.
Plus encore, il faut rétablir une politique nationale qui pense d’abord les services publics comme ce qu’ils sont, des institutions au service du public, qui n’ont pas à se plier sans cesse à des contraintes de rentabilité ou à privilégier certains territoires, contrairement à ce que les gouvernements successifs en ont fait depuis des décennies. Nous avons besoin de re-penser le financement du soin, à l’hôpital, en centres de santé, comme en ville. Et à l’école, une revalorisation du métier d’enseignant est essentielle pour parvenir à ce que le pilier de notre République puisse continuer cette si belle mission.
Défendre les valeurs républicaines contre les dérives
Le passage en force de la réforme des retraites au Sénat a porté atteinte au droit d'amendement et au droit parlementaire. La Ligue des droits de l'homme (LDH) a publié un rapport accablant sur les événements qui ont eu lieu lors de la manifestation autour de la mégabassine de Sainte-Soline en mars dernier, révélant un usage excessif de la force policière. Les émeutes, suite à la mort de Nahel, ont été réprimées avec une violence inouïe. Les femmes, quant à elles, ne sont toujours pas en sécurité. Plus que jamais, les lanceurs d'alerte, qui jouent un rôle démocratique essentiel, doivent être préservés, de même qu’il est crucial de protéger les mouvements environnementalistes des tentatives illégales de dissolution du gouvernement. Enfin, il est urgent de rebâtir une protection renforcée de la presse et des journalistes pour garantir le droit du public à une information libre et équilibrée.
La République s’est construite contre un absolutisme qui trop souvent peut tendre vers l’autoritarisme. Fervente défenseure du collégialisme, je crois que les décisions réfléchies par-delà les oppositions partisanes, qui prennent en compte les intérêts de chacune et de chacun, sont toujours meilleures que les choix providentiels d’un seul homme. Au fil de mon parcours politique, j’ai tenu à travailler avec des gens, des partis, des groupes politiques avec qui, malgré des différends, j’ai pu faire avancer des sujets cruciaux en bonne intelligence, comme la crise du plomb à Notre-Dame, l’amiante dans les écoles parisiennes, et, parfois, la politique de réduction des risques et des dommages. Nous avons besoin de retrouver cette posture républicaine dans nos échanges.
Mettre la santé au pouvoir
La santé doit devenir la préoccupation centrale de chacune de nos politiques publiques. Nous devons mettre la « Santé dans toutes les politiques (HiAP) », comme le préconisent l’OMS et le Haut Conseil de Santé Publique. Les liens entre l'épidémie silencieuse de maladies chroniques et les pollutions chimique et atmosphérique sont désormais indéniables. Outre des conséquences délétères respiratoires et cardiovasculaires bien connues, il est aujourd'hui avéré que les particules fines ont un impact sur le développement des cancers du sein. Et pourtant, le rabaissement des normes aux normes préconisées par l’OMS a été repoussé en 2035. Les dangers du plomb ont été largement sous-estimés jusqu'à ce qu'une toute récente étude du Lancet en révèle l’ampleur terrifiante : plus de 5 millions de décès chaque année ! Or, le président de la République s’obstine à vouloir badigeonner la flèche et la toiture de la Cathédrale Notre-Dame de ce matériau désuet et ultra-toxique. Les ondes électromagnétiques de basse fréquence requièrent des précautions qui sont parfaitement négligées par un État pressé de déployer la 5G. Il est impératif de protéger les populations les plus vulnérables, en particulier les enfants et les femmes, contre les expositions à risques. La priorité doit être donnée à la santé publique plutôt qu'aux intérêts de l'agriculture productiviste à laquelle il convient de s'opposer fermement lorsqu’il s’agit de réintroduire le glyphosate, après avoir réintroduit les néonicotinoïdes. Enfin, il est essentiel de promouvoir une politique européenne du médicament, portée par la France. Les effets du changement climatique sur la santé doivent également être attentivement pris en compte, notamment dans nos politiques d'urbanisme et d'aménagement du territoire.
Pour un Sénat de combats
Le renforcement des écologistes au Sénat est essentiel pour mener ces combats vitaux. Les défis à relever sont nombreux mais la gauche et les écologistes ont la capacité d'influer sur le débat parlementaire et de façonner le destin de notre pays.
Il est temps d'agir avec détermination pour un avenir plus juste, plus sain et plus respectueux de l'environnement.
Au Sénat, je m'engage à œuvrer sans relâche pour promouvoir l'écologie et la justice sociale sans tabou (du mal être de notre école publique à la loi prostitution de 2016, tout doit pouvoir être évalué, publiquement, scientifiquement).
Études et diagnostics établis, je proposerai avec mes collègues sénatrices et sénateurs du groupe écologiste des projets de loi et des amendements visant à relever les défis environnementaux et sociaux auxquels notre pays est confronté.
Je m'impliquerai activement au sein des commissions parlementaires, en particulier au sein de la Commission des Affaires Sociales, où je travaillerai à influencer la législation et les politiques publiques en faveur de l'environnement, de la santé et de la justice sociale.
Je solliciterai une enquête parlementaire pour savoir pourquoi aucune étude sanitaire n’a été lancée pour expertiser les risques de reconstruire notre précieuse cathédrale Notre-Dame de Paris avec 400 tonnes d’un matériau qu’on sait nocif.
La collaboration avec mes collègues sénatrices et sénateurs, évidemment au-delà de ma couleur politique, sera essentielle. En travaillant ensemble, nous pourrons construire un consensus solide autour des initiatives écologiques et sociales nécessaires à notre pays.
Je resterai également en contact étroit avec les groupes de la société civile, les ONG, les chercheurs et les experts, dont les éclairages seront précieux pour élaborer des politiques basées sur des données probantes destinées à défendre l’intérêt général.
Lors des sessions parlementaires, j'interpellerai le gouvernement pour obtenir des réponses claires sur les politiques environnementales et sociales en cours.
Promouvoir des initiatives locales, allouer des ressources budgétaires aux programmes verts, sensibiliser mes collègues sénateurs et sénatrices à l’écologie, surveiller l'application des lois, seront des priorités de mon mandat.
L'éducation des citoyennes et citoyens sur les enjeux environnementaux et sociaux sera également au cœur de mon action, que ce soit par le biais d'événements publics, d'articles ou des médias sociaux.
« Mon corps m’appartient » clamaient les féministes dans les années 1970 pour obtenir des droits fondamentaux.
La lutte contre le sida dans les années 1990 a repris de fait ce combat en luttant pour obtenir le droit d’accès des personnes à leur dossier medical - nous revenons de loin - , osant des bras de fer publics contre les laboratoires pharmaceutiques, en exigeant en France le début d’une démocratie sanitaire moderne.
Ce combat n’est pas fini. Il ne sera jamais fini. Ce combat est le mien et le sera toujours, appliqué aussi évidemment à la santé environnementale qui pour l’instant est encore une dimension de la vie qui appartient trop peu aux citoyen.nes.
Dans ce cadre, je m’attacherai à établir des partenariats inter partisans sur des questions spécifiques visant à renforcer nos politiques environnementales et sociales et le pouvoir de décision de chacun.e sur sa vie, sa santé, jusqu’à sa fin de vie.
Avec toutes les actrices et tous les acteurs concernés, je m'efforcerai de jouer un rôle significatif pour faire entendre au Sénat les enjeux et propositions des Parisiennes et Parisiens.