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Billet de blog 1 août 2011

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Bienheureux retraités solidaires

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Vous êtes de bienheureux retraités, comme moi ? Avez-vous 1h de temps pour être solidaires ? Qu'est-ce que c'est qu'une heure ?...

Une heure, grand maximum, pour rédiger un courrier et l'envoyer à votre caisse de retraite, votre Caisse d'assurance retraite et de santé au travail (CARSAT). Nous en avons tous une, l'adresse est sur nos courriers avec cette caisse. Courrier à adresser au directeur. Si votre mansuétude est grande et généreuse, vous pouvez en rédiger une à notre ministre des Solidarités et de la Cohésion sociale Roselyne-Bachelot-Narquin Adresse : 72, rue de Varenne 75007 Paris Tél. : 01 70 91 93 40

Vous avez sûrement lu la triste histoire des "chibanis", ces vieux travailleurs émigrés que nous avons fait venir au temps de l'expension économique pour faire tous les sales boulots que personne ne voulait faire, profitant de la misère qu'il y avait chez eux, qui les poussait à venir vendre leurs bras ici. Le 29 juillet 2011, Les invités de Mediapart publie cet article : Vivres coupées pour les vieux immigrés
Cette reprise est une invitation à lire cet article*. repris hier par Didier Zuili et avant-hier par Gabrielle TeissierK : La France c'est plus comme avant, donc vous pouvez vous tenir au courant et comprendre le problème, d'un injiustice criante et flagrante.

Je vous propose donc de demander à votre directeur régional Carsat (et/ou Ministre) ce qui justifie une telle mesure. Différence entre retraités - qui ont tous côtisés,de manière égale, je le rappelle ! - demande de renseignements racistes illégale. Pourquoi des retraités bien blancs peuvent-ils se réfugier au soleil (en particulier dans les pays du magreb !) Thailande et ailleurs, en y bénéficiant d'un coût de vie moins cher, sans soucis particuliers ? Ces retraités d'origine immigrés doivent donc payer 2 loyers et des frais de voyages incessants, en sus.

Pour rappel, les luttes commencent à payer...

http://www.lepost.fr/video/2011/06/23/2531061_tv-bruits-et-les-chibanis-vises-par-une-plainte-toulouse.html

A Toulouse, des chibanis sont trainés en justice par le directeur de la Caisse d?assurance retraite et de santé au travail (CARSAT). Leur tort : la publication sur le net de vidéos et de photos sur lesquelles apparaît le directeur de la CARSAT lors d'une manifestation des chibanis dans les locaux de la Caisse d'assurance.

08.07.2011 Toulouse : Victoire pour les chibanis de Toulouse face au directeur de la Caisse des retraites

Ils ont été traduits devant la justice mais la justice s’est prononcée en leur faveur. Dans un communiqué, le collectif d'associations « Justice et Dignité pour les chibanis et les chibanias, pour le droit à vivre dignement ici et là-bas » informe que le Tribunal de Toulouse a rejeté la demande du directeur de la Caisse d’assurance retraite et de santé au travail (CARSAT) Francis de Block. Ses avocats avaient traduit en justice le collectif de soutien aux Chibanis et TV bruits pour la publication de photos et vidéos de Francis de Block, lors d’une manifestation organisée par les Chibanis de Toulouse. Il n'ont pas eu raison, et Francis De Block devra aussi verser la somme de 1000 euros aux associations qu’il avait tirées en justice. Pour rappel, la CARSAT et la MSA (Mutualité Sociale Agricole) avaient lancé avec d’autres organismes français une opération de contrôle dans les habitations des travailleurs migrants. Avec ces mesures, l’instance voulait vérifier combien de temps ces immigrés restaient dans le territoire français chaque année. Ayant découverts que de nombreux chibanis passaient plus de temps qu'autorisé dans leur pays d’origine, ils ont jugée nécessaire d’appliquer des mesures coercitives à leur égard. Les vieux immigrés se voient ainsi privés de leurs aides au logement et de leur couverture sociale. Pis, certains sont même contraints de rembourser entre 1000 et 22 000 euros. La pension de ces retraités s’élève pour la plupart à 600 euros par mois ou moins. Ces mesures avaient suscité l’ire des chibanis. Sous l’impulsion du collectif, ils avaient organisé le 15 mars 2010 un rassemblement devant le siège de la CARSAT. Le combat continue En dépit de cette victoire judiciaire, les chibanis ne comptent pas baisser les bras. Ils réclament désormais la tête de Francis de Block. Pour le collectif d’associations qui défendent les chibanis en France, la démission du directeur de la CARSAT s’impose car il « ne semble plus en capacité d’assumer ses fonctions ». En outre, le collectif demande l’arrêt des contrôles, la reconnaissance de la bonne foi et l’annulation des dettes des chibanis. D’où la semaine de mobilisation nationale initiée en fin juin pour faire entendre leurs doléances.

0/06/2011 - Montpellier : Les Chibanis exigent une retraite décente

Ils sont venus de Perpignan, en car, de Marseille et bien sûr de Montpellier. Une cinquantaine de Chibanis, ces retraités d’origine maghrébine ont manifesté leur colère, hier matin, devant les locaux de la Carsat puis à l’intérieur de la Caisse d’allocations familiales, boulevard Gambetta. Ces anciens salariés, pas toujours déclarés au cours de leur carrière, ne touchent une retraite décente que par le biais du complément vieillesse mais le versement de celui-ci est désormais assorti à une lecture plus stricte des règlements. "Pour toucher cette retraite, ils ne doivent pas s’absenter plus de six mois de France. Sauf que c’est un règlement qu’on ne leur explique jamais. Du coup, on leur a enlevé le complément et ils se retrouvent avec des toutes petites retraites de 200 € par mois, voire 30 € " explique Gabriel Llesta, l’un des porte-parole des Chibanis. Devant la Caf, ils sont quelques-uns à manifester leur désarroi : "On m’a enlevé ma carte Vitale" ou encore "notre retraite devient un enfer". Le problème évoqué hier à Montpellier a déjà été soulevé par d’autres retraités mais la ligne suivie par la Carsat Languedoc-Roussillon est jugée particulièrement sévère avec des anciens, dont certains se retrouvent contraints de rembourser des sommes trop perçues. "On leur réclame jusqu’à 23 000 €." Car des contrôles ont notamment été effectués a posteriori. "Ils sont remontés jusqu’à cinq ans. Les douanes marocaines ont été sollicitées pour livrer les listes des voyageurs afin de connaître les durées de séjour", dénonce un militant de Solidaires, également présent lors de la brève occupation. Selon les associations, les Chibanis touchent en moyenne une pension de retraite de 600 € et en envoient une partie dans leur pays d’origine. S’ils se rendent régulièrement sur place, ils restent aussi attachés à la France. "Ce sont des gens âgés. On devrait accepter cette migration partagée", ajoute Claude Drocourt, un membre du comité Chibani 66. Dans les Pyrénées, environ 1 200 personnes seraient concernées par cette question et au moins autant à Montpellier. "À Marseille, 12 000 ont été recensées dans le centre. Là-bas, une solution a été trouvée sur les dettes", ajoute-t-il. Hier, une délégation a été reçue par des membres de la Carsat. Une nouvelle réunion est prévue, vendredi, pour évoquer des solutions de règlement.


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