whistle blowers", ou lanceurs d'alertes, qui font fuiter auprès de journalistes des documents ou informations compromettants. Pour un journaliste, un bon whistle blower peut signifier une carrière exceptionnelle. Mais pour une "source", un journaliste peu précautionneux peut signifier la fin de toute carrière. |
Et effectivement, lorsque l'on considère certaines méthodes utilisées pour intimider ou espionner des journalistes, comme le cambriolage des rédactions ou de leurs appartements, ou la filature par les services secrets, difficile d'imaginer comment se protéger.
Mais concernant l'utilisation du téléphone mobile, comme dans le cas qui nous occupe dans ce post, les journalistes ne pourraient-ils, ou ne devraient-ils pas faire preuve d'un minimum de précautions lorsqu'ils traitent avec leurs sources, qu'elles soient sensibles ou non? Il ne s'agit pas ici de stigmatiser la pratique de Gérard Davet, mais plutôt de s'interroger sur les pratiques d'investigation journalistique en général. Il est en effet maintenant communément admis que les téléphones portables modernes, truffés d'applications téléchargées en ligne, parfois même de trahissant la localisation du téléphone, sont loin d'être des modèles en matière de sécurisation des données personnelles.
La sécurisation des données transportées sur les téléphones est une problématique très présente dans le monde de l'entreprise, où les services informatiques se sont parfois laissés dépasser par les flottes de smartphones professionnels, et la multiplication des applications échangeant des données sensibles. L'ANSSI a d'ailleurs publié en 2010 ses aux employés en voyage/mission pour la sécurisation de leur mobile.
Au niveau des journalistes, on note quelques initiatives de sensibilisation, comme celle de , qui publie des conseils pour sécuriser son utilisation du téléphone, essentiellement à destination des journalistes de pays dans lesquels la liberté de la presse n'est pas assurée.
Cela n'est pas le cas de la France, évidemment, mais au vu d'affaires comme la mésaventure de Gérard Davet, quelques précautions de la part des journalistes ne seraient peut-être pas superflues.
La question a déjà été traitée à fond par sur son blog il y a plus d'un an maintenant. Mais depuis, plus rien, la protection des sources est toujours envisagée du côté de la loi, et pas du journaliste lui-même, alors qu'elle figure dans les devoirs du journaliste détaillés par le .