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Billet de blog 1 février 2015

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Le contresens espagnol de Jean-Luc Mélenchon

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Podemos a visiblement réussi son pari de rassembler des milliers de personnes (de 100 000 à 300 000 selon certaines sources) à Madrid pour lancer le compte à rebours du changement comme l'exprime avec ironie le célèbre "tic tac" popularisé par son dirigeant le plus connu, Pablo Iglesias, et largement repris en Espagne. La victoire de Syriza a, de toute évidence, servi d'amplificateur, à travers le pays, d'un effet Podemos déjà bien en marche : comme son homologue grec, mais en un temps record (en à peine un an), celui-ci caracole en tête de nombreux sondages mais bénéficie aussi d'un engouement massif dans la population, ce dont témoigne spectaculairement l'évènement du jour. 

Il n'est pas exclu que les dynamiques combinées de Podemos et Syriza favorisent la relance des mobilisations contre les politiques d'austérité dans d'autres pays d'Europe : ces deux partis ont le mérite essentiel d'ouvrir une brèche dans la chape de plomb qui s'est abattue sur les peuples grâce au consensus "droite-gauche". Ce consensus qu'on voit à l'oeuvre à travers le jeu piégé de l'alternance Hollande-Sarkozy, comme on a vu et voit ailleurs (Schröder-Merkel ou Brown-Cameron), a réussi à casser, dans l'esprit de beaucoup l'idée d'alternative de rupture. D'où la décrédibilisation sans cesse grandissante des procédures électorales et des institutions qu'elles soutiennent. 

En France l'abstention, la montée du FN, la première faisant la force de la seconde, mais aussi l'absence de réaction proprement sociale d'ensemble, traduisent cette situation de démobilisation populaire, éclairée de ci, de là, de poussées contestataires (la dernière en Belgique) qui cependant ne parviennent pas, pas encore, à stabiliser, voire à commencer à inverser un rapport de force globalement défavorable aux peuples. Par ailleurs il faut rappeler la contribution à cet état de fait de stratégies syndicales suicidaires, car étant elles-mêmes déconnectées de toute référence aux ruptures nécessaires et engluées dans d'incroyables "dialogues sociaux", ces véritables opérateurs du dézingage des résistances aux assauts du capital. La crise des partis à la gauche des PS, ici, entre autres, le NPA et ce qui se présentait comme l'alternative à celui-ci, le Front de Gauche, ont fini d'accentuer l'assombrissement du paysage social et politique. L'intégralité du billet est à lire ici

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