Chacun à sa manière, les accusé-es indépendantistes auront malmené les accusateurs, y compris celui de l'extrême droite trônant en bonne place aux côtés des Procureurs et Avocats de l'Etat. De quoi inquiéter, voire affoler, comme on l'a vu avec le président du tribunal, ceux qui pensaient "enfoncer" les catalanistes. Le boomerang démocratique aura été implacable.
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Aujourd'hui est assis sur le banc des accusés un responsable de la société civile à la trajectoire de pacifisme et d'organisation de mobilisations sociales non violentes incontestable. Aujourd'hui est assise sur le banc des accusés la présidente d'un parlement démocratique. Les photos de JordiCuixart et de CarmeForcadell déclarant aujourd'hui devant le tribunal suprême espagnol poursuivront longtemps l'Etat espagnol. Tous deux encourent de lourdes peines de prison sous le chef d'accusation de rébellion. Voilà pourquoi la session d'aujourd'hui entrera dans l'histoire ; mais elle y entrera également par le contenu de l'intervention de Jordi Cuixart, indubitable bond en avant dans la défense politique de ce procès politique. Le président d'Omnium a été à l'origine d'une situation insolite dans le prétoire : pendant un instant les accusateurs sont devenus les accusés. Le président du tribunal en a perdu son calme et tous, magistrats, avocats, greffiers, habitants de Santa Perpètua de Moguda, Roger Español et le reste du public qui se trouvait là ainsi que la foule des gens qui était rassemblée devant un écran géant à côté du siège d'Omnium à Barcelone et tous ceux qui regardaient la retransmission du procès, ont pu voir, pour la première fois, comment le jugeMarchena perdait son sang-froid. Lire l'article