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Billet de blog 14 avril 2018

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L'Occitanie solidaire avec la Catalogne qui lutte pour son droit à décider !

Nous soussigné-es apportons notre appui à l’appel du Collectif Montpelliérain de Solidarité avec le Peuple Catalan (CMSPC) pour exiger : - la libération de tous les prisonniers politiques catalans, le retour des exilé-es, la cessation des poursuites pour raisons politiques et le plein respect des institutions politiques de la Catalogne ...

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

L'exigence première : liberté pour les prisonnièr-es  politiques !

Ce vendredi 13 avril le Collectif Montpelliérain de Solidarité avec le Peuple Catalan (CMSPC) a présenté en conférence de presse, à Montpellier, la pétition ci-dessous et ses premiers signataires. Ce n'est qu'un début ! Que mille et plus de signatures fleurissent pour une Catalogne et un Etat espagnol des libertés !

PETITION

Nous soussigné-es apportons notre appui à l’appel du Collectif Montpelliérain de Solidarité avec le Peuple Catalan (CMSPC) pour exiger :

-       la libération de tous les prisonniers politiques catalans, le retour des exilé-es, la cessation des poursuites pour raisons politiques et le plein respect des institutions politiques de la Catalogne ;

-       l’arrêt immédiat de l’application inconstitutionnelle de l’article 155 de la Constitution espagnole en Catalogne et la mise en place de négociations permettant au peuple catalan de faire le choix libre et démocratique du destin qu’il veut se donner.

-       un clair positionnement des élu-es localement, nationalement et au niveau de l’Europe en faveur des points précédents.


Député-es

Ressiguier Muriel (France Insoumise)

Revol René (député suppléant France Insoumise)

Elu-es régionaux/-ales Occitanie

Adda Fatma, élue EELV

Arcangéli François, élu EELV

Barthet Marie-France, élue EELV

Bourguet Zina, élue EELV

Carmona Judith, élue EELV

Cossange Nicolas, élu PCF, Co-président du groupe Nouveau Monde

Cros Guillaume, élu EELV - Vice-Président du Conseil régional

Dupraz Christian, élu EELV

Génolher Aurélie, élue EELV

Hoang Ngoc Liem, élu Socialiste Insoumis

Langevine Agnès, élue EELV - Vice-Présidente du Conseil régional

Martin Myriam, Ensemble, élue France Insoumise

Onesta Gérard, élu EELV

Pagnoux Romain, élu EELV

Roux Patric, élu Parti Occitan

Sellin Jean-Christophe, Parti de Gauche, élu France Insoumise

Seriyes Guilhem, Parti de Gauche, élu France Insoumise

Vinet Véronique, élue EELV

Wersinger Kathy, élue EELV

Syndicats et associations

Comité de Défense de la République (CDR) de Montpellier

FERC CGT 34

Solidaires 34

Sud Poste 34

Ligue des Droits de l’Homme, LDH, 34

Ligue des Droits de l’Homme, LDH, Montpellier

Partis

EELV 34

Ensemble 34

Générations Montpellier

NPA 34

Parti Occitan 34

PG 34

POI 34

Et aussi

Bernabas Maryvonne, infirmière hospitalière retraitée

Boyer François, retraité

Calvo Michel, président de la section LDH de Montpellier

Chenaud Boris, Ensemble 34

Couture Jean-Louis

Dacheux Pierre-Yves, enseignant

Delerue Jean-Etienne, retraité Sanofi

Doudies Alain, délégué régional LDH, journaliste

Dubois Claude, NPA 34

Duncan-Jones, Andrew, retraité

Freiss Gilles, chercheur SNC FSU

Gandini Jean-Jacques, ancien président du Syndicat des Avocats de France (SAF)

Grimal Jacques

Grimal Michèle

Guilhem Gilbert, retraité CGT

Jerc, militant associatif

Kissous Jaqueline, retraitée

Kissous Robert, retraité

Le Van Anne-Rose, Ensemble 34

Martin Laurent, CGT Cheminots

Mazas Sophie, avocate, présidente de la fédération départementale 34 de la LDH

Mondamert Elisabeth, professeur retraitée

Moreau Rémi, NPA 34

Pérez Sánchis Caterina

Pruvost Anne, CGT 34

Rabadan Gilbert, retraité Unir Solidaires

Vezinhet Joël, PG 34

Cette pétition sera prochainement proposée à signature sur les réseaux sociaux.

Dans l'immédiat on peut envoyer sa signature sur la page FB du Collectif Montpelliérain de Solidarité avec le Peuple Catalan : https://www.facebook.com/solidaritecatalogne/ 

La lettre diffusée, en accompagnement de la pétition, par le CMSPC

Pourquoi signer pour la Catalogne ?

Des violences policières se sont exercées, le 1er octobre dernier, contre une population qui n’aspirait qu’à une chose, s’exprimer démocratiquement et pacifiquement sur la possibilité, ou pas, de faire de la Catalogne une république indépendante.

Or les Catalan-es ont toujours fait le choix des urnes pour exprimer leur volonté politique et ils ont ainsi expérimenté, pendant quarante ans, dans le cadre d’une Constitution dont nombre d’historiens ont montré qu’elle n’était pourtant pas issue de procédures démocratiques aussi évidentes qu’il est souvent dit, ce que l’on a appelé le régime des Autonomies. En 2005 un réaménagement du Statut régissant l’Autonomie catalane a été approuvé par le Parlament, le parlement catalan, mais aussi par le Congrès des député-es espagnol ainsi que par référendum en Catalogne. Ce texte a pourtant été « nettoyé » jusqu’à en rendre méconnaissables les avancées pourtant approuvées aux trois niveaux consultatifs évoqués, sur saisine du Tribunal Constitutionnel par le Parti Populaire alors dans l’opposition.

C’est sur la base et seulement sur la base d’un tel déni de démocratie que le peuple catalan, par les mandats qu’il a, par la suite, légalement octroyés à ses représentant-es élu-es, a fait le choix de s’exprimer sur l’option alternative à un « autonomisme » ayant épuisé sa capacité à répondre à ses aspirations, la consultation référendaire d’autodétermination. Principe d’autodétermination qu’il estime être un des droits fondamentaux de la citoyenneté européenne.

Se refusant à accepter la main tendue du Govern catalan de négocier ce référendum, le gouvernement de Madrid a tout fait pour empêcher qu’il se tienne. Cela s’est traduit par des violences policières, dont nous avons parlé, qui se sont exercées contre une population pacifique désireuse seulement d’exprimer ses choix civiques et, malgré tout, ce sont plus de deux millions de personnes qui ont affirmé ce droit d’expression et, à une écrasante majorité, ont confirmé le mandat donné à leurs élu-es d’organiser le passage à une République indépendante.

La réponse du gouvernement central, avec l'appui d'un Tribunal Suprême et d'une Cour Constitutionnelle, dont certains juristes espagnols mettent en doute l'impartialité, s’est traduite par le renversement du Gouvernement catalan, l’emprisonnement de certains de ses membres ou l’obligation faite à d’autres de partir en exil, également par les poursuites judiciaires à leur encontre, ou encore la dissolution du Parlament.

Toutes ces mesures extrêmes n’auront pourtant pas empêché qu’à l’élection législative catalane de décembre dernier, décidée par l’Etat espagnol lui-même, le mandat donné par le référendum d’autodétermination ait été largement confirmé. Or le gouvernement de Madrid, désavoué dans les urnes, maintient « l’état d’exception » dont parle un éminent juriste espagnol, peu suspect de sympathies pour l’indépendantisme : des élu-es à cette consultation, ainsi que deux responsables associatifs, sont toujours emprisonné-es, l’investiture parlementaire du nouveau Govern et de la Présidence de la Généralité se voit conditionnée aux desiderata de Madrid et non fondée sur la volonté populaire exprimée, par majorité absolue, dans les urnes.

Notre objectif n’est pas, par cet exposé des faits auquel peu de médias français ont procédé, de convaincre de soutenir la décision d’indépendance républicaine qui est le choix de la majorité des Catalan-es. Seulement de bien vouloir considérer, avec nous, collectif solidaire avec le peuple catalan, que ce n’est pas par la violence, la judiciarisation de la politique, la destitution des représentants du peuple, que l’on règle des différends politiques du type de celui que nous venons d’évoquer.

Nous appelons donc à ne pas cautionner, par une absence de prise de position, l’anomalie démocratique qui s’est installée en Catalogne. Notre appel vise à obtenir la libération des prisonniers politiques et la cessation des poursuites judiciaires dont ils sont l’objet, ainsi que d’autres visant des personnes qui sont provisoirement laissé-es en liberté. Nous appelons aussi à faire que soient respectés les choix politiques de la population catalane et que donc il soit mis fin, suite à l’élection du 21 décembre, à l’application de l’article 155 de la Constitution, dont au demeurant des juristes contestent le bien-fondé … constitutionnel. Ce qui permettrait que tant le Gouvernement que le Parlement catalans retrouvent, sans plus tarder, leurs prérogatives institutionnelles.

Rien ne doit empêcher quiconque, pas plus le Président destitué qu’un-e autre élu-e, de (re)prendre ses fonctions si tel est le vœu du Parlement nouvellement élu.

Il en va de la démocratie outre-Pyrénées mais aussi de la démocratie de ce côté-ci des Pyrénées car la défense des droits qui sont associés à cette idée de démocratie est, devrait être, transfrontière.

Collectif Montpelliérain de Solidarité avec le Peuple Catalan

Dernière minute vendredi 23 mars

 La Justice espagnole vient de se livrer à une nouvelle escalade répressive en procédant à de nouvelles détentions de personnalités politiques indépendantistes. A cette heure ce sont désormais 10 des 14 membres du dernier Gouvernement catalan qui sont sous les verrous sous des chefs d’inculpation, dénoncés par de très nombreux  juristes comme totalement inappropriés aux cas concernés (rébellion et/ou sédition), pouvant entraîner des condamnations à 30 ans d’emprisonnement. Les premiers prisonniers politiques comptent déjà 6 mois de préventive et tout indique qu’aucun ne sera libéré avant des procès qui n’auront pas lieu avant plusieurs mois. Très symboliquement on notera que la présidente, elle aussi destituée, du Parlement catalan fait partie du lot des derniers incarcérés. Désormais l’alternative est claire pour tous ceux et celles qui pourraient être convoqué-es par le juge du Tribunal Suprême : ou des arrestations qui préfigurent de très lourdes condamnations de prison ou un exil de très longue durée, comme celui auquel vient de se résoudre la présidente de l’ERC, la troisième force politique de la Catalogne, rejoignant ainsi les quatre derniers ministres encore libres, le dernier président de la Généralité et la principale dirigeante de la CUP (extrême gauche). Tel est le panorama politico-judiciaire d’une démocratie espagnole prise dans une dérive liberticide sans fin.

Depuis lors, suite à un mandat d'arrêt européen , réactivé par l'Etat espagnol, le président destitué de la Généralité, exilé en Belgique, a été arrêté par la police en Allemagne, lors d'un de ses déplacements, mais le tribunal compétent de ce pays a rejeté la demande d'extradition espagnole en déniant la pertinence du chef d'accusation qui motivait cette demande, la rébellion.

Cliquer ici

La dernière tentative répressive de l'Etat espagnol a été la toute récente arrestation d'une militante des Comités de Défense de la République (CDR), Tamara Carrasco, libérée depuis, pour... terrorisme. Imputation soulevant un tel tollé, en particulier en Europe, qu'elle a été retirée au profit d'une accusation de "désordres publics". Mais le Procureur exige que l'accusation de terrorisme soit rétablie ainsi que la détention de cette militante (lire ici).

 Tamara tu n'es pas seule, nous ne sommes pas des terroristes (#je suis CDR)

 A noter

Le CMSPC a entrepris, le 9 mars, une démarche auprès de Philippe Saurel, maire de Montpellier, pour une rencontre par laquelle il souhaite lui faire la proposition que le Conseil municipal de Montpellier s'associe à la prise de position de la municipalité de Barcelone, ville jumelée à Montpellier, en faveur, entre autres choses, de la libération immédiate des prisonniers politiques catalans. Le CMSPC n'a, à ce jour, reçu aucune réponse du maire et a donc renouvelé sa démarche auprès de son secrétariat. A suivre...

L'exemple du 66



Cliquer ici


Agenda de mobilisation

Plus de 800 cars sont d'ores et déjà annoncés convergeant de toute la Catalogne sur Barcelone..

Ce dimanche une grande manifestation est appelée par les grandes associations populaires l'ANC, l'Omnium Culturel, les CDR, soutenues par nombre d'autres associations et partis, également par les syndicats Commissions Ouvrières et UGT, pour la libération des prisonnièr-es politiques. Probablement le début d'une relance massive de la mobilisation populaire jusqu'ici sonnée par le putsch du 155 et les mesures liberticides qui l'accompagnent. Mais trop, c'est trop... Pas sûr que le gouvernement central, empêtré dans des scandales de corruption sans fin ou, comme à la présidence de la Communauté de Madrid, de falsification de curriculum vitae, puisse compter à nouveau sur la diabolisation espagnoliste des Catalan-es pour faire diversion ! 

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