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Billet de blog 15 avril 2015

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Gare de la Mogère : un révélateur des moeurs politiciennes (Frêche pas mort !) sévissant à Montpellier...

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... où se fourvoie une partie de la "gauche radicale" !

Quand le train politicien siffle trois fois...

A la lecture des divers positionnements politiques sur le projet de gare TGV, conçu sur le mode Grand Projet Inutile, aux portes de Montpellier que décrit très justement l'article La Mogère : gare aux imposteurs !, je propose les observations suivantes sur ce qui touche à la "gauche" montpelliéraine.

René Revol (PG) à gauche et, à droite, Philippe Saurel (divers droite)

  • Saurel (maire de Montpellier dissident du PS) fait du Frêche pur jus, sa parole (celle que l'on donne aux électeurs) ne vaut rien dans une logique assumée "du fait du prince". Mais on était quelques uns à n'avoir aucune illusion sur celui qui a été élevé dans les couveuses "socialistes" et qui, cerise sur le mauvais gâteau, est, malgré sa "rupture" avec le PS, le pote de Valls ! La messe était dite d'emblée...
  • Revol (principal dirigeant du PG 34) continue à se renier et à se payer la tête de tout ce qui se trouve sur la gauche du PS. Il faudra se rendre à l'évidence, "à gauche du PS", c'est un lieu introuvable...depuis que le PS et ses faux dissidents, passés à l'unisson à droite, continuent à polariser sur leur gauche ... autour d'eux ! La preuve par le PG 34 qui, opposé aux grands projets inutiles, n'a rien à dire, encore moins à redire, au jeu revolien à la con qui dit "oui" à la gare de la Mogère et à Oz et "non"...à la gare de la Mogère et à Oz.  
  • Faut dire qu'au PG, on est allés jusqu'à s'allier pour les dernières départementales à des Verts (EELV) qui, eux-mêmes, ont déserté la bagarre contre ladite gare à la Métropole tout en moulinant contre elle, en conférence de presse, avec le Dupraz de service (conseiller général battu à l'élection départementale) ... Et avec Revol (lire ici) quand il revient de boire le pastis avec Saurel qui était contre mais, on l'a dit, tant pis, qui désormais est pour ! Tout le monde suit ?

Comme disent les auteurs de ce méchant, mais singulièrement pertinent, article, on voudrait faire monter le FN (et l'abstention que l'on dit déplorer) qu'on ne s'y prendrait pas mieux...

Alors quid de l'alternative à opposer à ce minable microcosme montpelliérain ? Question posée cherche réponse. Ce n'est pas le NPA 34 qui aura la prétention de la jouer chevalier blanc-ya'ka. Echaudé par le torpillage (assumé par toutes les composantes du FdG) de son initiative unitaire contre la droite, contre le PS  et contre Saurel, lors de la municipale montpelliéraine de l'an passé, il ne peut que constater la débâcle de ceux qui prétendaient, depuis la dynamique Mélenchon de 2012, incarner une autre politique... Le train du Front de Gauche n'est plus en gare de la crédibilité... Il a déraillé...

Le NPA 34 ne peut évidemment pas se satisfaire de la mollassonne critique par Ensemble 34-Front de Gauche de ce qui boucle la capitulation politique, pire, politicienne, de René Revol, toujours lui : son vote "pour" le budget austéritaire de son "camarade" métropolitain Saurel (1). Ce qui prévaut inévitablement, aux yeux de nombre de Montpelliérain-es, c'est que, malgré cette critique, ces camarades sont toujours, de par leur appartenance commune au Front de Gauche, indéfectiblement... Ensemble avec les adeptes des plus tortueuses dérives politiciennes. Le discrédit ne peut qu'aller Ensemble...

S'il y a à débattre sur les voies de sortie de la crise que vivent les forces politiques se réclamant de l'alternative politique et de la rupture avec le système, il existe cependant un incontournable somme toute logique : l'autre rupture, corollaire nécessaire de la première, avec les gens du système, avec les partis du système qui se réclament de la gauche ! Avec Saurel, mais aussi obligatoirement avec son allié Revol, comme avec Valls et Hollande mais aussi avec Duflot et Cosse (ne parlons même pas des "frondeurs" du PS) et avec tous ceux qui, d'une façon ou d'une autre, ouvertement ou en biaisant, composent avec eux. Disons-le clairement "l'unité  de la gauche" (dont l'avatar le plus accompli est "l'union de la gauche" de triste mémoire) est un piège par lequel se déconstruisent toutes les oppositions radicales à la droite (celle de gauche comprise !) ! Lâchons le mot : il y a là un préalable, celui par lequel, s'il est accepté, le NPA est disponible pour participer à reconstruire l'alternative politique la plus large qui, au demeurant, ne saurait faire l'impasse sur le nécessaire travail de relance de la mobilisation sociale ! Pour parodier les Espagnols de Podemos : tous ensemble contre la caste, qu'elle soit de droite comme de gauche ! Pour gagner sur la gare de la Mogère (dont le collectif de lutte mérite mieux que le spectacle offert par les politiques institutionnels) comme sur les revendications sur le travail et tant d'autres  permettant de retrouver l'espoir en une vie meilleure !

Antoine

(1) "René Revol, vice-président, a voté « pour » s’inscrivant ainsi dans la majorité de Saurel. Le PG dit ne pas se retrouver dans la politique de Saurel. Pourtant, si René Revol est maire de Grabels, il est aussi membre du Bureau National du PG. Le débat sur l’autonomie des élu-es est un vieux débat. Pour Ensemble !, si nous comprenons qu’un-e élu-e ait une part d’autonomie, il nous paraît évident que sur les grandes questions comme le vote du budget, le logement social ou la Gare de la Mogère, l’élu-e doit représenter la position de son parti et en conséquence, voter contre. Cliquer ici

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