Ils et elles sont emprisonné-es, leur parole libre envoie leurs accusateurs dans les cordes...

Le Parquet qui fait le jeu de Vox [l'accusation portée par l'extrême droite] est déstabilisé par les stratégies de réponse divergentes choisies par Junqueras vice-président de la Généralité lors du référendum du 1er octobre 2017] et Forn [au même moment, conseller, soit ministre, de l'Intérieur de la Généralité] pendant leurs interrogatoires
Quand le procureur, au sein même du Tribunal Suprême espagnol, se réfère au président de la Generalitat Carles Puigdemont en tant que « délégué de l'Etat espagnol », on comprend clairement quelle arrière-pensée et quel angle d'approche on retrouvera pendant ce procès. Il en est de même quand il demande à Joaquim Forn s'il est membre de l'ANC ou d'Omnium cultural, sous-entendant que ce pourrait être une circonstance aggravante. C'est l'accusation elle-même, dans son ensemble, qui fait de ce procès un procès politique, en particulier toutes les preuves et tous les dossiers qui lui servent de socle, discrédités les uns après les autres aujourd'hui lorsque le procureur lui-même, Fidel Cadena, a tenté sans succès de piéger Joaquim Forn pendant son interrogatoire. Joaquim Forn a voulu répondre aux questions du Parquet, mais le procureur s'est peu à peu lui-même empêtré dans un mélange de questions fallacieuses, d'erreurs et d'agacements aux antipodes de la force des faits exposés par Forn, renforçant par là-même l'affirmation par laquelle Oriol Junqueras avait commencé son intervention disant qu'il s'agissait bien là d'une persécution politique : « Nous sommes dans un procès politique et en ce moment je me considère comme un prisonnier politique ». Cliquer ici
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